L'ONU se dit "profondément inquiète" du "changement fondamental" de direction des Etats-Unis depuis le retour de Donald Trump au pouvoir , Sans nommer le président américain, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme s'est inquiété des politiques mises en place par les Etats-Unis depuis l'élection de Donald Trump.

Dans un discours prononcé lundi 3 mars devant le Conseil des droits de l'homme, Volker Türk s'est dit "profondément préoccupé par le changement fondamental de direction qui s'opère au niveau national et international", critiquant pour la première fois ce virage politique. 

Les discours qui sèment la "division" sont utilisés " pour tromper et polariser. Cela suscite la peur et l'anxiété chez de nombreuses personnes", a-t-il déclaré face à cette instance onusienne à laquelle les Etats-Unis ne participent qu'à titre d'observateurs.

Des critiques vigoureuses qui interviennent alors que Donald Trump a signé début février un décret pour retirer les Etats-Unis du Conseil des droits de l'homme.

"Protéger les citoyens d'un pouvoir incontrôlé"

Dans son discours devant le Conseil des droits de l'homme, Volker Türk a également déploré que "la désinformation, l'intimidation et les menaces, notamment à l'encontre des journalistes et des fonctionnaires, risquent de compromettre le travail des médias indépendants et le fonctionnement des institutions."

A l'inverse, il a déploré le fait qu'"un petit nombre d'oligarques de la tech non élus ont nos données : ils savent où nous vivons, ce que nous faisons, nos gènes et nos conditions de santé, nos pensées, nos habitudes, nos désirs et nos peurs."

"Ils savent nous manipuler", s'est-il alarmé, craignant que l'absence de réglementation du secteur puisse "conduire à l'oppression, à l'asservissement, voire à la tyrannie".

S'il n'a pas cité le nom du milliardaire Elon Musk, patron du réseau social X, de Space X ou encore de Tesla, chargé par Donald Trump de démanteler les agences fédérales qu'il juge inutiles ou partisanes, le responsable onusien a appelé à agir face à l'influence croissante des géants de la tech sur la nouvelle administration.

"Nous devons nous adapter. Rapidement", a-t-il plaidé. "Les Etats doivent s'acquitter de leur devoir de protéger les citoyens d'un pouvoir incontrôlé et travailler ensemble pour y parvenir".  pour y parvenir". 

Avec AFP