L'utilisation de l'eau ne cesse de se multiplier à fur et à mesure que la population augmente. Les circonstances ne sont pas non plus en notre faveur, avec les sécheresses en succession, les pénuries et les inondations, ces péripéties extrêmes mettent en danger les ressources hydriques qui se voient en diminution. 

De là, l'ONU publie sur sa plateforme Onu-Eau, un rapport déchiffrant les différentes statistiques liées à l'eau et aux personnes y ayant accès. 

Le rapport explique que : 

• Les inondations, les sécheresses et les tempêtes ont été à l'origine de près de 90% des catastrophes naturelles (UNDRR)
•  80% des eaux usées dans le monde sont rejetées dans l'environnement sans traitement. 
• Le stress hydrique affecte 2 milliards des personnes et ce chiffre risque d'augmenter.
• L'agriculture représente près de 70% des prélèvements de l'eau (FAO)

Ainsi que d'autres statistiques révélatrices d'une crise atteignant plus de 2 milliards de personnes, n'ayant pas accès aux services d'eau potable. 

Il a été constaté ces 40 dernières années que l'utilisation de l'eau a augmenté de 1%, et pour compenser, on a puisé des nappes phréatiques, avec des extractions qui se sont révélées parfois excessives, entre 100 et 200 km3 des réserves d'eau souterraines sont épuisées chaque année. 

Et d'après le rapport de l'ONU, environ la moitié de la population mondiale subit de graves pénuries d'eau pendant au moins une partie de l'année. 

Il en va de même pour le Maroc qui durant 2022 a épuisé l'eau des nappes phréatiques irréversibles. 

Mais ça ne s'arrête pas là, la Banque mondiale déclare que ces pénuries d'eau qui s'aggravent en raison du changement climatique, pourraient coûter dans certaines régions jusqu'à 6% du PIB d'ici 2050, à cause des impacts sur l'agriculture, la santé, les revenus, et potentiellement des migrations forcées voire des conflits. 

Le réchauffement climatique augmente l'humidité dans l'atmosphère d'environ 7% par degré supplémentaire, ce qui résulte davantage de précipitations, plus intenses et moins régulières. Ces dernières auraient provoqué 650 milliards de dollars de dégâts, touché 1,65 million de personnes et causé plus de 100.000 morts, entre 2000 et 2019

Mais pas que, il provoque également les sécheresses qui ont causé des dommages de 130 milliards de dollars, touchant 1,65 million de personnes, pendant la même période. 

À elles seules, les sécheresses et inondations présentent plus de 75% des catastrophes naturelles subies par l'humanité. 

San euphémisme, un minimum de 2 milliards de personnes consomment de l'eau contaminée par des excréments, ce qui les expose au choléra, la dysenterie, la typhoïde et à la polio. Et ce sans mentionner les pollutions qu'engendrent les produits pharmaceutiques, chimiques, pesticides, micro plastiques ou nanomatériaux. 

L'ONU estime que la solution pour assurer l'accès de tous à l'eau potable d'ici 2030, serait de multiplier les niveaux d'investissement actuels, au moins par 3.