Des institutions figées dans le XXe siècle / Multilatéralisme fragmenté, efficacité limitée
L’Organisation des Nations Unies devait incarner l’esprit du multilatéralisme, le rempart contre l’arbitraire et le chaos. Mais à la lumière du rapport stratégique 2024-2025 de l’IRES, une question dérangeante se pose : l’ONU peut-elle encore gouverner le monde ? Ou assiste-t-on à la lente agonie d’une architecture internationale dépassée, incapable de répondre aux crises actuelles ?
Créée à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, l’ONU repose sur un équilibre géopolitique d’un autre temps. Le Conseil de sécurité, avec son fameux droit de veto détenu par cinq puissances, incarne une forme de blocage institutionnalisé. En 2024 encore, des crises majeures comme la guerre en Ukraine, la situation au Proche-Orient, ou les conflits africains restent sans réponse coordonnée, faute de consensus.
Le rapport de l’IRES souligne que les règles du jeu du système onusien sont devenues obsolètes, notamment face à des défis transnationaux comme le climat, les pandémies, le numérique ou la criminalité financière. Ces enjeux, globaux par nature, se heurtent à des institutions conçues pour arbitrer des rapports de force entre États-nations.
La gouvernance mondiale actuelle ressemble à un puzzle éclaté : multiplication des agences spécialisées, empilement de forums parallèles (G20, COP, OCDE, FMI…), montée en puissance d’alliances régionales, et essor des coalitions “à géométrie variable”. Ce multilatéralisme fragmenté crée confusion, redondance, et rivalité d’agendas.
Les pays du Sud global, souvent marginalisés dans les prises de décision, contestent la légitimité des structures actuelles. Le sentiment d’un multilatéralisme à deux vitesses renforce la méfiance, l’abstention, voire le contournement pur et simple des cadres onusiens.
Tout le monde s’accorde à dire que l’ONU doit se réformer. Mais comment ? Agrandir le Conseil de sécurité ? Redéfinir les critères de vote ? Supprimer le droit de veto ? Créer un Parlement mondial ? Les propositions abondent… mais les intérêts nationaux bloquent toute réforme de fond. Chaque tentative se heurte à la peur de perdre du pouvoir.
Dans ce contexte, le rapport de l’IRES préconise une approche alternative : construire une gouvernance mondiale complémentaire à l’ONU, basée sur des “club deals” thématiques, des plateformes de gouvernance hybride (État – société civile – entreprises), et une planétarisation éthique de certains enjeux majeurs (ressources, climat, IA).
Créée à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, l’ONU repose sur un équilibre géopolitique d’un autre temps. Le Conseil de sécurité, avec son fameux droit de veto détenu par cinq puissances, incarne une forme de blocage institutionnalisé. En 2024 encore, des crises majeures comme la guerre en Ukraine, la situation au Proche-Orient, ou les conflits africains restent sans réponse coordonnée, faute de consensus.
Le rapport de l’IRES souligne que les règles du jeu du système onusien sont devenues obsolètes, notamment face à des défis transnationaux comme le climat, les pandémies, le numérique ou la criminalité financière. Ces enjeux, globaux par nature, se heurtent à des institutions conçues pour arbitrer des rapports de force entre États-nations.
La gouvernance mondiale actuelle ressemble à un puzzle éclaté : multiplication des agences spécialisées, empilement de forums parallèles (G20, COP, OCDE, FMI…), montée en puissance d’alliances régionales, et essor des coalitions “à géométrie variable”. Ce multilatéralisme fragmenté crée confusion, redondance, et rivalité d’agendas.
Les pays du Sud global, souvent marginalisés dans les prises de décision, contestent la légitimité des structures actuelles. Le sentiment d’un multilatéralisme à deux vitesses renforce la méfiance, l’abstention, voire le contournement pur et simple des cadres onusiens.
Tout le monde s’accorde à dire que l’ONU doit se réformer. Mais comment ? Agrandir le Conseil de sécurité ? Redéfinir les critères de vote ? Supprimer le droit de veto ? Créer un Parlement mondial ? Les propositions abondent… mais les intérêts nationaux bloquent toute réforme de fond. Chaque tentative se heurte à la peur de perdre du pouvoir.
Dans ce contexte, le rapport de l’IRES préconise une approche alternative : construire une gouvernance mondiale complémentaire à l’ONU, basée sur des “club deals” thématiques, des plateformes de gouvernance hybride (État – société civile – entreprises), et une planétarisation éthique de certains enjeux majeurs (ressources, climat, IA).
Et si on assistait simplement à la fin d’une illusion ?
Peut-être que l’ONU, loin d’être réformable, est le dernier vestige d’un monde révolu. À force de vouloir “réparer” le multilatéralisme, on oublie que certaines structures doivent mourir pour laisser place à d’autres. Le danger, c’est de continuer à faire semblant : organiser des sommets creux, adopter des résolutions sans effets, maintenir une façade de coopération sans impact réel. Il est peut-être temps de reconstruire sur de nouvelles bases, plutôt que de rafistoler l’ancien monde.