Il faut tout d'abord rappeler que le terme « islamisme » a changé de sens deux fois en deux siècles : avant la période coloniale il signifie tout simplement l'islam comme « mahométisme ».
Ce n'est que plusieurs décennies après les indépendances nationales opérées dans le monde arabe qu'il va prendre le sens actuel.
Un bon nombre de chercheurs tels que (Kepel, Tosy, Burgat et j'en passe ont décrit "islamisme radical" comme étant l'utilisation politique de thèmes musulmans mobilisés en réaction à la « mondialisation » considérée comme agressive à l'égard de l'identité arabo-musulmane, réaction perçue comme une protestation antimoderne.
Donc on a commencé à politiser l'islam et essayer de le faire interférer avec les affaires politiques et sociales des communautés sans scrupule.
La religion et la politique ne font pas bon ménage et ne peuvent en aucun cas s'entendre parce que à mon sens l'un est spirituel et relève de la foi c'est à dire à la relation entre l'être humain avec son créateur à contrario l'autre est une science qui concerne toutes les affaires de l'État et du gouvernement ou bien comme a dit Jean Jacques Chevalier c'est l'art du mensonge,.
Ceci dit, ces deux domaines distincts n'ont rien en commun et s'ils s'associent ensemble pour nous donner l'Islam politique alors l'un va profaner et détruire l'autre sans le penser..
Historique :
Ce mouvement est axé sur la critique du fondement laïque de la modernité.
Les débats sur ce point en Égypte dans les années 1925 lancés par les frères musulmans, les premiers fondateurs de ce courant (feu Hassan ElBenna ) ne furent pas moins violents que ceux des années 1970-1980.
Il est certain que la lutte pour l'interprétation hégémonique du répertoire musulman, actuellement réparti entre plusieurs groupes sociaux, va se poursuivre en s'intensifiant.
Or, depuis quelque temps, cette lutte a changé de terrain et délaisse les grands débats théologiques d'antan.
Elle s'est modernisée tout en passant à la violence politique, en particulier en raison de la répression Étatique systématique.
En effet, depuis les années 1970, la réaffirmation du religieux comme marqueur identitaire dans le monde islamique a pris le relai sur le nationalisme puis le « socialisme arabe ».
C'est pourquoi on retrouve l'usage d'un concept un peu péjoratif qu'est l' islamisme radical » c'est-à-dire que la doctrine orthodoxe est prise au sérieux sur tous les plans, y compris dans le passage à la violence politique.
François Burgat a d'ailleurs donné la meilleure définition de cet « islamisme radical » : « Le recours au vocabulaire de l'islam au surlendemain des indépendances, par les couches sociales freinées dans leur accès aux bénéfices de la modernisation pour exprimer (contre ou, le cas échéant, depuis l'État) un projet politique se servant de l'héritage occidental comme d'un repoussoir mais autorisant, ce faisant, sa réappropriation. »
L'islamisme » est donc l'utilisation politique de l'islam par les acteurs d'une protestation antimoderne perçue comme portant atteinte à leur identité à la fois nationale et religieuse.
Dans le même ordre d'idée il convient de souligner que le projet politique de ces désormais islamistes partout où ils sont est tout simplement de créer un État islamique classique en référence au califat conforme à la Sharia, mais ce projet n'a pas vu le jour car il s'est dévoilé comme étant un échec voir même un fiasco partout dans le monde arabe et même dans la périphérie musulmane comme par exemple en Iran.
L'islam politique est une doctrine ou un courant politique responsable du lavage des cerveaux des gens en faisant d'eux des êtres sans consciences tels des robots, comme si la relation les unissant au parti islamiste est gouvernée par une logique un peu archaïque et anormale que l'on peut assimiler à la relation entre le cheikh et le disciple.
C'est du fanatisme pur et simple.
Cette doctrine, malgré le fait qu'elle soit un sacrilège et une tromperie car l'objectif escompté de l'utilisation de la foi à des fins politiques est d'arriver au pouvoir et de l'exercer par tous les moyens possibles et non honnêtes.
En raison du mouvement protestataire déclenché par le printemps arabe, ce groupe politique pseudo-religieux avait pu gagner du terrain au Maroc grâce notamment à l'organisation des élections démocratiques juste après le départ inopiné de certains dictateurs du monde arabe comme Zine Edinne Ben Ali ex président de la Tunisie, Husni Moubarak de l'Egypte, et l'assassinat du Mouaamar Kadafi.l'ex guide de la Lybie.
Chose qui a contribué à la montée en puissance de l'islam politique au Maroc.
Le PJD en est sorti vainqueur dans les élections, en a raflé suffisamment de voix marocaines, en devançant jusqu'aux partis classiques du pays à savoir le Parti de l'Indépendance et ceux de L'USFP, MP et le RNI et cela particulièrement au sein des grandes agglomérations où se trouve une forte présence des sympathisants d'El Adl wel Ihssan et bien d'autres confréries religieuses qui portent allégeance à cette formation politique.
Le mandat politique des islamistes nous a coûté beaucoup en termes de progrès, d'État de droit et de justice sociale ce qui n' a fait que retarder gravement le développement du pays, en le renvoyant des années en arrière, et le plongeant dans un marasme social sans précédent.
De ce fait, voici les questions que l'on se doit de poser face à ce constat effroyable :
Est ce que la classe moyenne marocaine moderne ne vote plus ?
Continuent-ils à croire au discours religieux ?
À quand une reprise de conscience du bilan négatif de l'actuel gouvernement du PJD de la part des citoyens ?
Le PJD dispose-t-il d'un large réservoir électoral de plus d'un million de partisan zélateurs ?
Quelle est la Catégorie sociale de la population qui vote pour ces soit disant islamistes ?
Autant de questions à relever, et qui interpellent plus qu'un parce que notre sort se trouve depuis dix ans entre les mains de ces politicards qui n'ont rien à voir avec la politique d'autant plus qu'une bonne partie d'entre eux ne possèdent même pas les compétences requises et le charisme qu'il faut pour permettre de gérer la chose publique avec efficacité et efficience.
Ce "manque" au niveau intellectuel et managérial est pesant car un gouvernement composé de néophytes s'avère un danger pour la société ainsi que pour les intérêts du pays qui sont en jeu.
Pire encore cela en est la cause du fiasco politique de leur mandat sur tous les plans (système éducatif, santé, emploi, tourisme, social..) et la grogne populaire dans les rues de Rabat en est l'illustration parfaite de leur échec.
Chaque semaine des dizaines de manifestations sont observées un peu partout au royaume à cause du manque de vision et de courage dudit gouvernement face aux questions sociales qui ne cessent de prendre de l'ampleur.
Le Maroc d'avant printemps arabe était bien meilleur que celui d'aujourd'hui car rien n'a changé vers le mieux , et la roue du développement économique n'a pas tellement avancé comme ce fut souhaitée.
Du coup on est à la traîne dans plusieurs domaines.. on espère en finir avec le cauchemar qui a duré 10 ans et pourquoi pas souhaiter que les choses changent pour de bon et que l'on tourne la page de cet épisode Pjd plein de mauvais souvenir..
Marouane Bouchikhi