Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Nouvelle heure, faut s’adapter,
J’me réveille en mode décalé,
Mon réveil, lui, est resté figé.
T’as le four qui dit sept,
Ton tel affiche huit,
La télé est dans un autre trip,
Et moi, j’sais plus c’que je mérite !
On avance, on recule, mais dis-moi pourquoi ?
L’soleil brille trop tôt ou il traîne dans l’noir !
Les montres paniquent, les bus font n’importe quoi,
Mais changement d’heure, c’est toujours au bon endroit !
M’skina maman, elle comprend plus rien,
Elle m’réveille trop tôt, j’dis "non, c’est trop bien !"
Papa, lui, râle : "C’était mieux avant !"
Mais l’temps, au bled, on l’prend rarement devant !
Dans les cafés, grand débat,
"On recule ou pas cette fois ?"
Les anciens disent "rien n’a changé"
Mais leur montre, elle, s’est plantée !
On avance, on recule, mais dis-moi pourquoi ?
L’soleil brille trop tôt ou il traîne dans l’noir !
Les montres paniquent, les bus font n’importe quoi,
Mais changement d’heure, c’est toujours au bon endroit !
L’prof arrive, il est en retard,
L’élève est là… une heure trop tard,
Le train bouge pas, l’avion décolle,
L’aéroport vit dans un autre rôle !
"Fajr, c’est quand ?" J’sais plus frère,
L’muezzin hésite, j’crois qu’il galère,
Dans la mosquée, on check les news,
Le changement d’heure, c’est du flou !
Oh Maroc, royaume précis,
Quand il s’agit de fuseaux, y’a pas de compromis !
L’heure change toujours sans débat,
Mais pour le reste… Inch’Allah !
Eh ouais, c’est comme ça chez nous…
Tout change, tout discute… sauf l’heure !
Donc la question c’est :
On dort une heure de plus ou de moins cette fois ?
"L’Heure Tourne" est un rap humoristique sur l’éternel changement d’heure au Maroc, un des rares décrets appliqués avec une rigueur absolue.
Les familles sont perdues : les parents réveillent trop tôt, les enfants négocient du rab’ de sommeil, et même le muezzin semble hésiter sur l’heure du Fajr. Dans cette cacophonie temporelle, une seule certitude demeure : l’administration ne fléchira pas !
Avec un flow rythmé et un ton léger, ce texte illustre le paradoxe marocain : un pays où l’heure change sans débat, mais où tout le reste avance au rythme du Inch’Allah. Une satire rythmée parfaite pour un beat drill ou chaâbi-rap !