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Par Jamal HAJJAM
Tout ce que le président algérien Abdelmajid Tebboune a réussi à faire lors de sa visite dite d’Etat en Russie qui n’en était pas une, est de se présenter à la face du monde comme un inféodé volontaire, un pleutre sans dignité prêt à livrer son pays à l’ours russe sans conditions, en échange d’un protectorat auquel il a appelé solenelemment car, a-t-il expliqué non sans panique apparente, “la préservation de l’indépendance de l’Algérie dépend de la Russie” (!) et que son pays “compte sur son allié russe pour l’aider à garder son indépendance et sa liberté… surtout dans le contexte très difficile que traverse la region” (!) (!).
Le président algérien dont le pays a pris l’habitude, depuis 1962, de se rêver en puissance régionale et continentale, jouant dant la foulée aux troubles fêtes et au déstabilisateur patenté de ses voisins, semble ainsi craindre un retour très douloureux de la manivelle et chercherait désespérément à s’accrocher à la moindre épave pour rester à flot.
Sa soumission volontaire à Moscou est de ce fait totale au nez et à la barbe du fameux “nif” algérien et surtout des principes de souveraineté et de non-alignement claironnés à n’en pas finir. Ce faisant, Abdelmajid Tebboune a scellé l’alignement total de l’Algérie sur la Russie de Poutine et tourné officiellement le dos à l’occident.
Il l’a explicité en déclarant que son pays est “soumis à de nombreuses pressions, exercées par des pays étrangers afin d’influencer les relations d’amitié qui existent entre l’Algérie et la Russie”.
Le plus dramatique pour Tebboune et le régime des généraux, est que cette visite présentée comme un “grand succès” par la diplomatie algérienne, n’a abouti concrètement à rien de ce que les locataires d’Al Mouradia en attendaient.
A commencer par la question du Sahara marocain qui constitue la pierre angulaire de la politique étrangère algérienne et que Tebboune voulait, vainement, placer au centre de sa visite russe. Malgré la danse du ventre à laquelle il s’est livré et sa tentative de tirer de Poutine la moindre déclaration pouvant être exploitée par la propagande algérienne anti-marocaine, le président russe est resté impassible, évaluant parfaitement la sensibilité de la question pour les intérêts russes, le Maroc étant le premier partenaire commercial de la Russie en Afrique, qu’on ne peut donc sacrifier pour satisfaire les caprices d’un pays qui se vassalise d’ailleurs de son proper chef.
L’autre échec concerne le non aboutissement de l’attente algérienne d’un renforcement des relations avec Moscou, notamment par un nouvel accord de défense, malgré l’insistance algérienne depuis quelque temps. L’Algérie se contentera donc de rester l’un des plus importants clients de l’industrie militaire russe. Pas plus. Les accords signés à l’occasion de cette visite ne sont d’ailleurs pas allé au-delà d’une “déclaration de partenariat stratégique approfondi” qui ne veut rien dire sans accords spécifiques, et d’une “convention de coopération dans le domaine de l’utilisation de l’espace à des fins pacifiques”.
Aucun accord économique majeur annonçant des investissements russes ou permettant à l’Algérie de bénéficier d’un transfert de technologie ou encore de projets porteurs de nouveaux emplois n’a été signé. Pour le reste, les présidents des deux pays ont supervisé la signature de conventions et mémorandums d’entente qui traitent de questions superficielles sans réel impact sur le développement de l’Algérie.
La visite n’a d’autre part pas été exempte de bourdes à l’habitude de Tebboune et, surtout de grands écarts qui auront certainement des conséquences. Par des propos, annonces ou comportements non calculés, le président algérien a dans le fond trahi le sentiment d’isolement qui gagne son pays et offert l’image d’un régime prêt à tout pour garantir son maintien dans un pays proie aux soulèvements, voire à la menace séparatiste.
En se plaçant à la solde de la Russie sans mettre de gants et sans prendre la moindre précaution dans un contexte international brûlant, Tebboune a en outre cautionné ouvertement la politique de Vladimir Poutine concernant l’invasion de l’Ukraine, au risque de froisser et de compromettre les relations de son pays avec ses partenaires occidentaux.
Tout comme sa maladresse est commise au moment où les Etats-Unis et l’Union européenne, sont très préoccupés par la présence et l’influence de plus en plus croissante de la Russie dans la région du Sahel et du Sahara, une zone considérée comme très stratégique aussi bien par Washington que pour l’Europe.
Dans ce contexte, il est très difficile d’avancer que l’Algérie peut tirer bénéfice de son “rapprochement approfondi” opéré avec la Russie de Poutine. C’est plutôt ce dernier qui sort gagnant étant objet d’un blocus occidental et quasiment mondial. Au moment où les chefs d’Etat étrangers évitent de s’aventurer en Russie pour s’afficher avec Vladimir Poutine afin de ne pas cautionner sa sale guerre en Ukraine, le président algérien mets les pieds dans le plat et part soutenir et se rallier au camp de la Russie.
Il a été le seul président étranger à participer activement au forum économique international de Saint-Pétersbourg alors que la quasi-majorité des autres pays, y compris les partenaires traditionnels de la Russie, ont pris la précaution d’envoyer seulement des ministres ou premiers-ministres.
Tebboune est devenu ainsi le seul chef d’Etat qui apporte directement et publiquement une caution à la politique controversée de Poutine. Ce faisant, il offre un cadeau à ce dernier : une nouvelle reconnaissance internationale et une opportunité de briser le blocus occidental qui tente de faire de lui un paria de la communauté internationale.
Le président algérien dont le pays a pris l’habitude, depuis 1962, de se rêver en puissance régionale et continentale, jouant dant la foulée aux troubles fêtes et au déstabilisateur patenté de ses voisins, semble ainsi craindre un retour très douloureux de la manivelle et chercherait désespérément à s’accrocher à la moindre épave pour rester à flot.
Sa soumission volontaire à Moscou est de ce fait totale au nez et à la barbe du fameux “nif” algérien et surtout des principes de souveraineté et de non-alignement claironnés à n’en pas finir. Ce faisant, Abdelmajid Tebboune a scellé l’alignement total de l’Algérie sur la Russie de Poutine et tourné officiellement le dos à l’occident.
Il l’a explicité en déclarant que son pays est “soumis à de nombreuses pressions, exercées par des pays étrangers afin d’influencer les relations d’amitié qui existent entre l’Algérie et la Russie”.
Le plus dramatique pour Tebboune et le régime des généraux, est que cette visite présentée comme un “grand succès” par la diplomatie algérienne, n’a abouti concrètement à rien de ce que les locataires d’Al Mouradia en attendaient.
A commencer par la question du Sahara marocain qui constitue la pierre angulaire de la politique étrangère algérienne et que Tebboune voulait, vainement, placer au centre de sa visite russe. Malgré la danse du ventre à laquelle il s’est livré et sa tentative de tirer de Poutine la moindre déclaration pouvant être exploitée par la propagande algérienne anti-marocaine, le président russe est resté impassible, évaluant parfaitement la sensibilité de la question pour les intérêts russes, le Maroc étant le premier partenaire commercial de la Russie en Afrique, qu’on ne peut donc sacrifier pour satisfaire les caprices d’un pays qui se vassalise d’ailleurs de son proper chef.
L’autre échec concerne le non aboutissement de l’attente algérienne d’un renforcement des relations avec Moscou, notamment par un nouvel accord de défense, malgré l’insistance algérienne depuis quelque temps. L’Algérie se contentera donc de rester l’un des plus importants clients de l’industrie militaire russe. Pas plus. Les accords signés à l’occasion de cette visite ne sont d’ailleurs pas allé au-delà d’une “déclaration de partenariat stratégique approfondi” qui ne veut rien dire sans accords spécifiques, et d’une “convention de coopération dans le domaine de l’utilisation de l’espace à des fins pacifiques”.
Aucun accord économique majeur annonçant des investissements russes ou permettant à l’Algérie de bénéficier d’un transfert de technologie ou encore de projets porteurs de nouveaux emplois n’a été signé. Pour le reste, les présidents des deux pays ont supervisé la signature de conventions et mémorandums d’entente qui traitent de questions superficielles sans réel impact sur le développement de l’Algérie.
La visite n’a d’autre part pas été exempte de bourdes à l’habitude de Tebboune et, surtout de grands écarts qui auront certainement des conséquences. Par des propos, annonces ou comportements non calculés, le président algérien a dans le fond trahi le sentiment d’isolement qui gagne son pays et offert l’image d’un régime prêt à tout pour garantir son maintien dans un pays proie aux soulèvements, voire à la menace séparatiste.
En se plaçant à la solde de la Russie sans mettre de gants et sans prendre la moindre précaution dans un contexte international brûlant, Tebboune a en outre cautionné ouvertement la politique de Vladimir Poutine concernant l’invasion de l’Ukraine, au risque de froisser et de compromettre les relations de son pays avec ses partenaires occidentaux.
Tout comme sa maladresse est commise au moment où les Etats-Unis et l’Union européenne, sont très préoccupés par la présence et l’influence de plus en plus croissante de la Russie dans la région du Sahel et du Sahara, une zone considérée comme très stratégique aussi bien par Washington que pour l’Europe.
Dans ce contexte, il est très difficile d’avancer que l’Algérie peut tirer bénéfice de son “rapprochement approfondi” opéré avec la Russie de Poutine. C’est plutôt ce dernier qui sort gagnant étant objet d’un blocus occidental et quasiment mondial. Au moment où les chefs d’Etat étrangers évitent de s’aventurer en Russie pour s’afficher avec Vladimir Poutine afin de ne pas cautionner sa sale guerre en Ukraine, le président algérien mets les pieds dans le plat et part soutenir et se rallier au camp de la Russie.
Il a été le seul président étranger à participer activement au forum économique international de Saint-Pétersbourg alors que la quasi-majorité des autres pays, y compris les partenaires traditionnels de la Russie, ont pris la précaution d’envoyer seulement des ministres ou premiers-ministres.
Tebboune est devenu ainsi le seul chef d’Etat qui apporte directement et publiquement une caution à la politique controversée de Poutine. Ce faisant, il offre un cadeau à ce dernier : une nouvelle reconnaissance internationale et une opportunité de briser le blocus occidental qui tente de faire de lui un paria de la communauté internationale.