Partout dans le monde, des millions de femmes et de filles, en particulier celles issues de milieux défavorisés, continuent d'avoir un accès limité aux méthodes de contraception. Les facteurs tels que la race, l'éducation, les revenus et le déplacement des populations exacerbent cette situation. Ces inégalités compromettent leur autonomie corporelle, leur santé reproductive et leur capacité à planifier leur avenir.

En garantissant l'accès à des moyens de contraception sûrs et efficaces, on peut prévenir des grossesses précoces, réduire les décès maternels et promouvoir l'égalité des sexes. La contraception permet d'espacer les naissances, d'éviter les grossesses non désirées et de diminuer les risques liés aux avortements dangereux.

Le manque d'éducation sexuelle et la persistance des tabous autour de la contraception conduisent chaque année à plus de 80 millions de grossesses non désirées, dont un quart se terminent par des avortements dangereux. Ce fléau n'épargne pas les pays développés, où près de la moitié des grossesses sont non planifiées, et un tiers aboutissent à un avortement.

L'UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population) joue un rôle central dans la promotion de la planification familiale. Il milite pour des politiques favorisant l'accès à la contraception et soutient les gouvernements dans la mise en place de programmes adaptés. De plus, l'UNFPA garantit un approvisionnement constant en contraceptifs de qualité, renforce les systèmes de santé nationaux et collecte des données pour orienter ses interventions.

Aujourd'hui, près de 257 millions de femmes, principalement dans des pays à faible et moyen revenu, n'ont toujours pas accès à des méthodes modernes de contraception. Ce besoin non comblé expose ces femmes à des risques accrus de grossesses non planifiées, d'infections sexuellement transmissibles et de décès maternels évitables.

L'augmentation des dépenses en faveur des contraceptifs est nécessaire pour répondre à la demande croissante. Le manque de financement mondial dans ce domaine devrait atteindre au moins 1,5 milliard de dollars d'ici 2030, avec des conséquences dramatiques pour les femmes et les filles si ce déficit n'est pas comblé.

En conclusion, l'accès à la contraception n'est pas seulement une question de santé, mais un droit humain essentiel pour garantir l'autonomie des femmes et des filles, et pour assurer la paix et la prospérité à l'échelle mondiale. Il est impératif que des efforts concertés soient déployés pour améliorer cet accès et soutenir les femmes dans leur droit de planifier leur propre avenir.