J'ai l'Alzheimer nocturne


Je suis sûr d'avoir mon Alzheimer nocturne,
Ces rêves oubliés, dans le sommeil taciturne.
Le matin efface les songes éclatants,
Me laissant en mémoire des échos vacillants.

L'aube vient me priver des mondes éphémères,
Dans l'ombre des nuits, je suis l'âme passagère.
Ces rêves disparus, d'un oubli souverain,
Sont les traces floues d'un univers lointain.



Par Adnane Benchakroun

Dans l'ombre de la nuit, où tout semble s'éteindre,
Je m'embarque en silence vers des rêves à craindre.
Des mondes enchanteurs naissent dans mon esprit,
Mais à l’aube ils s’effacent, comme un souffle endormi.

Des palais en nuages aux jardins suspendus,
Des rivières de lumière aux sentiers inconnus,
Chaque image s'impose avec une douce force,
Mais le matin venu, tout s'envole et se torse.

Ces songes oubliés, mystères de la nuit,
Sont des reflets d’un monde que mon âme conduit.
Des fragments de pensées, des éclats de ma vie,
Des bribes insaisissables de mon esprit ravi.

Les cauchemars s’invitent dans ces lieux clandestins,
Ils griffent mes paupières de leurs ongles mutins.
Mais eux aussi s’effacent aux premières lueurs,
Ne laissant qu’un frisson au fond de mon cœur.

L’oubli matinal, ce voile indéchirable,
Efface les contours de ces rêves friables.
Je m’éveille en sursaut, des souvenirs ténus,
Des échos incertains de mondes disparus.

Pourquoi cette amnésie au lever du soleil ?
Ces histoires vécues, où tout semble vermeil,
Disparaissent en fumée, laissant un vide blanc,
Une page non écrite dans un livre étincelant.

Dans le sommeil profond, mon esprit se libère,
Des contraintes du jour, des chaînes de l’éphémère.
Mais l’aube, en éclatant, reprend tous ces trésors,
Les plongeant dans l’oubli, comme des brumes au bord.

Ces rêves insaisissables, reflets de mes pensées,
Sont les échos lointains de mes nuits apaisées.
Je les cherche en vain, comme des souvenirs d’or,
Mais ils fuient, indomptés, à chaque nouvel aurore.

Carnet sur ma table, prêt à capturer,
Ces mondes invisibles, ces récits à épurer.
Mais souvent le réveil, trop rapide, m’emporte,
Et les rêves s’éteignent, leurs portes se cloîtrent.

En quête de mémoire, je cherche à retenir,
Ces fragments d’un ailleurs, ces moments à saisir.
Mais l'oubli est tenace, et malgré mes efforts,
Les rêves se dispersent, m’échappent et s’endorment.

Peut-être est-ce un signe, un rappel de l’instant,
Que la vie est fragile, que tout passe en courant.
Accepter l’impermanence, vivre chaque moment,
Comme un rêve éphémère, un souvenir dansant.

Ces songes évanescents, bien qu’ils soient fuyants,
Enrichissent mon être, d’un mystère apaisant.
Ils sont la preuve intime d’un monde intérieur,
Que je parcours chaque nuit, entre crainte et douceur.

Poème à écouter le soir en musique et en chanson


Ce poème explore la nature fugace des rêves et des cauchemars.

Chaque nuit, le poète s'embarque dans des voyages oniriques riches en images et en émotions. Cependant, au matin, ces rêves s'effacent, laissant un vide et un souvenir indistinct.

Le poème réfléchit sur cette amnésie nocturne, la comparant à une protection mentale contre les cauchemars. Malgré les efforts pour retenir ces expériences en les consignant dans un carnet, les rêves disparaissent souvent trop vite pour être capturés. Ce phénomène d'oubli est interprété comme un rappel de l'impermanence de la vie, invitant à apprécier chaque moment.

Les rêves, bien que fuyants, enrichissent l'existence du poète par leur mystère et leur beauté transitoire. Ils sont vus comme des fragments précieux d'un monde intérieur, que l'on explore chaque nuit entre crainte et douceur.

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Mercredi 17 Juillet 2024

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