Inondations meurtrières au Maroc : L'eau, entre désespoir et espoir !


Rédigé par le Lundi 9 Septembre 2024

​Alors que le Maroc pleure les nombreuses victimes des inondations dévastatrices de ce début septembre 2024, un fragile espoir se dessine dans les barrages. Les récentes précipitations, bien que meurtrières, ont permis une importante augmentation du taux de remplissage des principaux barrages du royaume, particulièrement dans la région de Souss-Massa.



Le dimanche 8 septembre, à 8 heures, l'Agence du Bassin hydraulique a annoncé que plus de 11,2 millions de mètres cubes d'eau ont été réceptionnés par quatre barrages majeurs de la région, notamment grâce aux fortes pluies. Cette arrivée d'eau constitue une bouffée d'oxygène pour un pays en proie à la sécheresse et à la pression grandissante sur les ressources hydriques.
 
Le barrage Prince Moulay Abdellah, situé dans la préfecture d'Agadir Ida Outanane, a vu ses réserves croître de 4 millions de mètres cubes, portant ainsi son taux de remplissage à 23,8%. Une autre bonne nouvelle est venue du barrage d’Aoulouz, dans la province de Taroudant, où 4,84 millions de mètres cubes supplémentaires ont permis d'atteindre un taux de remplissage de 12%.
 
Le barrage Youssef Ben Tachfin, dans la même région, a lui aussi bénéficié de ces pluies en récupérant 700 000 mètres cubes, portant son taux à 11%, avec une capacité de 34,16 millions de mètres cubes. Le barrage de Sidi Abdallah a quant à lui enregistré une faible, mais symbolique, réception de 17 000 mètres cubes.
 
Un espoir au milieu des pertes
Cependant, ces données positives sur la gestion de l’eau contrastent douloureusement avec le bilan humain de ces intempéries. De nombreuses pertes humaines ont été enregistrées, et plusieurs régions du Maroc, particulièrement dans le sud, peinent à se relever des inondations qui ont emporté vies, habitations, et infrastructures.
 
Si l'eau est une ressource vitale et tant attendue dans un pays qui subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique et de la sécheresse, son arrivée soudaine sous forme de pluies torrentielles pose des défis colossaux. Entre la nécessité de reconstituer les réserves d'eau pour l'agriculture et l'approvisionnement des populations, et la gestion des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, le Maroc se trouve à la croisée des chemins.

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Journaliste et étudiant malien en stage, passionné par la géopolitique, l'histoire et le sport.… En savoir plus sur cet auteur
Lundi 9 Septembre 2024
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