Selon les autorités locales, les inondations ont fait plusieurs victimes, dont des familles entières surprises dans leurs maisons par la montée rapide des eaux. Des dizaines de personnes sont portées disparues, et les équipes de secours, composées de la Protection Civile et des Forces Armées Royales, sont mobilisées pour les retrouver.

Le bilan provisoire fait état de centaines de foyers détruits et de routes coupées, isolant des villages entiers. Des écoles, des centres de santé, et des terres agricoles ont également subi de lourds dommages, menaçant la sécurité alimentaire et la santé des habitants.

Ces événements climatiques extrêmes mettent en évidence les défaillances criantes des infrastructures locales. Les routes, souvent non asphaltées ou mal entretenues, se sont rapidement effondrées sous la pression des eaux. Les systèmes de drainage et de protection contre les crues sont insuffisants voire inexistants, exposant les populations à des risques récurrents.

De nombreux résidents ont exprimé leur frustration face à ce qu'ils perçoivent comme un manque de prévoyance et d'investissement de la part des autorités locales et nationales. Le gouvernement a pourtant promis des plans de développement pour ces régions, mais les résultats tardent à se concrétiser.

Face à l'ampleur de la catastrophe, le gouvernement marocain a déclaré l'état d'urgence dans les régions les plus touchées et a débloqué des fonds pour l'assistance aux sinistrés. Le Ministère de l'Intérieur coordonne les opérations de secours, avec un accent mis sur la fourniture de vivres, d'abris temporaires et de soins médicaux. Le Roi Mohammed VI a donné des instructions pour accélérer l'évaluation des dommages et la réhabilitation des infrastructures endommagées.

Les organisations humanitaires, nationales et internationales, ont également été appelées à contribuer aux efforts de secours. Des appels aux dons ont été lancés, et les premiers convois d'aide ont commencé à arriver dans les zones sinistrées. Toutefois, la logistique reste un défi majeur en raison de l'accessibilité limitée de certaines régions isolées.

Si les inondations dans le sud-est du Maroc sont un phénomène récurrent, leur intensité et leur fréquence accrues en raison du changement climatique imposent une réflexion approfondie sur les stratégies de gestion des risques. Les experts en climatologie appellent à la mise en place de mesures d'adaptation, telles que la construction de barrages et de bassins de rétention, l'amélioration des systèmes d'alerte précoce, et la sensibilisation des populations locales aux risques liés aux inondations.

Il est impératif que les autorités marocaines, avec le soutien de la communauté internationale, s'engagent dans des projets d'infrastructure résiliente pour protéger les populations vulnérables et assurer un développement durable de ces régions. Les inondations de cette année doivent servir de signal d'alarme pour un engagement plus ferme et une action concertée afin de prévenir de telles tragédies à l'avenir.