Antigène et anticorps
Comment ça marche ? Dans les deux cas, un antigène - par exemple le virus du covid - ou une partie de l'antigène pénètre dans l'organisme. Une réponse immunitaire a alors lieu : l'organisme cherche à la fois à détruire cet élément étranger au corps et à se souvenir de lui, en cas de nouvelle attaque.
Plusieurs molécules et cellules immunitaires sont mises à contribution : les anticorps, des protéines capables de se lier spécifiquement à un antigène et de le neutraliser, mais aussi des lymphocytes, un type particulier de globules blancs.
Une immunité naturelle plus forte
Mais même si le principe des immunités naturelles ou vaccinales est le même, elles ne se valent pas, prévient le professeur Jean-François Saluzzo, virologue et expert auprès de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). "Lors de l'infection qui confère une immunité naturelle, une énorme quantité de virus se multiplie dans l'organisme et toutes les protéines du virus sont présentes. La réponse immunitaire est donc très forte", décrit le spécialiste.
Une immunité vaccinale moins complète
L'immunité acquise par vaccination est très différente et dépend avant tout de la technique de vaccination. "Dans le cas d'un vaccin à virus vivant atténué, comme celui contre la rougeole par exemple, le "virus" du vaccin se multiplie et la réponse immunitaire sera également forte", reconnaît le professeur Saluzzo. En revanche, le contenu des vaccins anti-covid est inerte : ce sont soit des vaccins à ARN messager soit des vaccins à base de protéine recombinante. "Il n'y a donc pas de multiplication du virus dans l'organisme et une seule protéine virale est ciblée, en l'occurrence la protéine d'enveloppe « Spike », ou protéine S", poursuit-il.
Les anticorps développés suite à ce vaccin sont donc dirigés uniquement contre la protéine S, et la réponse immunitaire est moins complète.
Prolonger la durée de l'immunité
Conséquence ? Comparée à l'immunité naturelle, l'immunité vaccinale est "plus faible, de durée plus courte et n'est pas stérilisante, c'est-à-dire que même si les personnes vaccinées sont protégées, le virus peut tout de même se multiplier dans leur organisme", déplore le spécialiste. C'est pourquoi deux doses et un potentiel rappel seront nécessaires pour maximiser l'efficacité de l'immunité vaccinale et augmenter sa durée.
C'est pour cette même raison que les personnes qui ont déjà eu le covid - et qui ont donc développé une immunité naturelle - doivent tout de même se faire vacciner. Car "contre les coronavirus, même l'immunité naturelle est courte", justifie le professeur Saluzzo. Autrement dit, le vaccin permet de prolonger la durée de l'immunité naturelle.
Mixer les immunités
Et contre les variants du coronavirus ? Ici encore, l'immunité naturelle, plus complète, est plus efficace. Mais l'immunité vaccinale l'est aussi car "les variants sont des versions qui s'adaptent mieux à la transmission et non des virus différents", rappelle le virologue.
Mieux, une récente étude française* montre que les personnes infectées pendant la première vague de covid et vaccinées ensuite développent une excellente immunité contre les nouveaux variants. Une sorte de combinaison gagnante contre le covid.
Le vaccin toujours moins dangereux que l'infection
Mais même si l'immunité naturelle semble à première vue plus intéressante, ne vous y trompez pas : les vaccins anti-covid restent très efficaces contre les formes graves du covid et protègent de la maladie à la fois au niveau individuel et collectif. En outre, se faire vacciner pour se protéger contre le covid reste bien moins dangereux que de contracter le covid, qui peut évoluer en forme grave, parfois mortelle, et occasionner des séquelles persistantes sur le long terme.
Comment ça marche ? Dans les deux cas, un antigène - par exemple le virus du covid - ou une partie de l'antigène pénètre dans l'organisme. Une réponse immunitaire a alors lieu : l'organisme cherche à la fois à détruire cet élément étranger au corps et à se souvenir de lui, en cas de nouvelle attaque.
Plusieurs molécules et cellules immunitaires sont mises à contribution : les anticorps, des protéines capables de se lier spécifiquement à un antigène et de le neutraliser, mais aussi des lymphocytes, un type particulier de globules blancs.
Une immunité naturelle plus forte
Mais même si le principe des immunités naturelles ou vaccinales est le même, elles ne se valent pas, prévient le professeur Jean-François Saluzzo, virologue et expert auprès de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). "Lors de l'infection qui confère une immunité naturelle, une énorme quantité de virus se multiplie dans l'organisme et toutes les protéines du virus sont présentes. La réponse immunitaire est donc très forte", décrit le spécialiste.
Une immunité vaccinale moins complète
L'immunité acquise par vaccination est très différente et dépend avant tout de la technique de vaccination. "Dans le cas d'un vaccin à virus vivant atténué, comme celui contre la rougeole par exemple, le "virus" du vaccin se multiplie et la réponse immunitaire sera également forte", reconnaît le professeur Saluzzo. En revanche, le contenu des vaccins anti-covid est inerte : ce sont soit des vaccins à ARN messager soit des vaccins à base de protéine recombinante. "Il n'y a donc pas de multiplication du virus dans l'organisme et une seule protéine virale est ciblée, en l'occurrence la protéine d'enveloppe « Spike », ou protéine S", poursuit-il.
Les anticorps développés suite à ce vaccin sont donc dirigés uniquement contre la protéine S, et la réponse immunitaire est moins complète.
Prolonger la durée de l'immunité
Conséquence ? Comparée à l'immunité naturelle, l'immunité vaccinale est "plus faible, de durée plus courte et n'est pas stérilisante, c'est-à-dire que même si les personnes vaccinées sont protégées, le virus peut tout de même se multiplier dans leur organisme", déplore le spécialiste. C'est pourquoi deux doses et un potentiel rappel seront nécessaires pour maximiser l'efficacité de l'immunité vaccinale et augmenter sa durée.
C'est pour cette même raison que les personnes qui ont déjà eu le covid - et qui ont donc développé une immunité naturelle - doivent tout de même se faire vacciner. Car "contre les coronavirus, même l'immunité naturelle est courte", justifie le professeur Saluzzo. Autrement dit, le vaccin permet de prolonger la durée de l'immunité naturelle.
Mixer les immunités
Et contre les variants du coronavirus ? Ici encore, l'immunité naturelle, plus complète, est plus efficace. Mais l'immunité vaccinale l'est aussi car "les variants sont des versions qui s'adaptent mieux à la transmission et non des virus différents", rappelle le virologue.
Mieux, une récente étude française* montre que les personnes infectées pendant la première vague de covid et vaccinées ensuite développent une excellente immunité contre les nouveaux variants. Une sorte de combinaison gagnante contre le covid.
Le vaccin toujours moins dangereux que l'infection
Mais même si l'immunité naturelle semble à première vue plus intéressante, ne vous y trompez pas : les vaccins anti-covid restent très efficaces contre les formes graves du covid et protègent de la maladie à la fois au niveau individuel et collectif. En outre, se faire vacciner pour se protéger contre le covid reste bien moins dangereux que de contracter le covid, qui peut évoluer en forme grave, parfois mortelle, et occasionner des séquelles persistantes sur le long terme.