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Par Jamal Hajjam
Homme de principes à la pensée aussi féconde que fondatrice, la politique chez lui ne peut se concevoir sans éthique et valeurs. Et c'est justement à la consécration de cette vision qu'il s'est attelé sa vie durant, faisant de l'observance rigoureuse de ces deux paramètres, le fondement d'une pratique politique saine et noble agissant dans l'intérêt général et éloignée des surenchères politiciennes stériles.
Allal El Fassi faisait du respect des valeurs éthiques le pilier de son action à travers laquelle il fut de pratiquement tous les combats. Son exceptionnalité reconnue tire justement son essence de l'honnêteté et de la sincérité par lesquelles il avait marqué son militantisme évolutif et pragmatique en vue d'asseoir une société démocratique égalitaire et engagée sur la voie du développement.
Patriote exemplaire, ses luttes et ses positions furent résolues et engagées. Sa vision perspicace et son attachement au progrès ne l'empêchaient pas de défendre avec jalousie les valeurs fondatrices de la Nation marocaine, garantes de l'identité et de l'humanisme marocains.
Très à cheval sur les constantes, Allal El Fassi était tout aussi animé d'une vision prospective et d'une réflexion moderniste et progressiste. N'avait-il pas préconisé, au milieu du siècle dernier déjà, l'interdiction pure et simple de la polygamie? Le Alem qu'il était ne manquait pas d'arguments: «La principale caractéristique de l'Islam, disait-il, est son aptitude permanente à l'évolution progressiste».
Implacable dans son engagement contre le colonisateur, il fut qualifié par ce dernier «d'âme du nationalisme marocain». Intransigeant quant à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale, il en fit son cheval de bataille pour assurer au pays sa véritable indépendance.
Ne s'était-il pas opposé aux accords d'Aix-Les-Bains qui livrèrent aux Marocains une indépendance boiteuse ? Le Maroc se trouvant à l'époque en position de force, l'indépendance pour Allal El Fassi devait englober l'ensemble des territoires nationaux sous occupation étrangère.
S'il avait été suivi dans son raisonnement, on ne serait pas aujourd'hui encore otages de la question dite du Sahara, une affaire de parachèvement de l'intégrité territoriale qui constitua l'une de ses grandes causes.
L'essentiel de la force d'Allal El Fassi dans la défense de l'unité territoriale n'était pas tant son juste sentiment d'être dans son droit, mais surtout dans la lucidité de l'analyse qu'il faisait de l'indépendance incomplète du Maroc. L'indépendance totale devait servir de prélude à l'édification du pays et à sa démocratisation.
Allal El Fassi faisait du respect des valeurs éthiques le pilier de son action à travers laquelle il fut de pratiquement tous les combats. Son exceptionnalité reconnue tire justement son essence de l'honnêteté et de la sincérité par lesquelles il avait marqué son militantisme évolutif et pragmatique en vue d'asseoir une société démocratique égalitaire et engagée sur la voie du développement.
Patriote exemplaire, ses luttes et ses positions furent résolues et engagées. Sa vision perspicace et son attachement au progrès ne l'empêchaient pas de défendre avec jalousie les valeurs fondatrices de la Nation marocaine, garantes de l'identité et de l'humanisme marocains.
Très à cheval sur les constantes, Allal El Fassi était tout aussi animé d'une vision prospective et d'une réflexion moderniste et progressiste. N'avait-il pas préconisé, au milieu du siècle dernier déjà, l'interdiction pure et simple de la polygamie? Le Alem qu'il était ne manquait pas d'arguments: «La principale caractéristique de l'Islam, disait-il, est son aptitude permanente à l'évolution progressiste».
Implacable dans son engagement contre le colonisateur, il fut qualifié par ce dernier «d'âme du nationalisme marocain». Intransigeant quant à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale, il en fit son cheval de bataille pour assurer au pays sa véritable indépendance.
Ne s'était-il pas opposé aux accords d'Aix-Les-Bains qui livrèrent aux Marocains une indépendance boiteuse ? Le Maroc se trouvant à l'époque en position de force, l'indépendance pour Allal El Fassi devait englober l'ensemble des territoires nationaux sous occupation étrangère.
S'il avait été suivi dans son raisonnement, on ne serait pas aujourd'hui encore otages de la question dite du Sahara, une affaire de parachèvement de l'intégrité territoriale qui constitua l'une de ses grandes causes.
L'essentiel de la force d'Allal El Fassi dans la défense de l'unité territoriale n'était pas tant son juste sentiment d'être dans son droit, mais surtout dans la lucidité de l'analyse qu'il faisait de l'indépendance incomplète du Maroc. L'indépendance totale devait servir de prélude à l'édification du pays et à sa démocratisation.
La démocratie justement. Au-delà des mécanismes et des institutions qui en revêtent le caractère, Allal El Fassi en faisait une matière d'éducation.
Elle était pour lui une éthique et une doctrine dont les manifestations doivent se refléter sur le comportement du gouvernant comme sur celui du gouverné, ce qui nous ramène d'ailleurs au nécessaire respect de l'éthique et des valeurs dans l'exercice politique.
Ce n'est qu'à cette condition préconisait-il, que l'on pourrait prétendre à une société égalitaire réfléchissant socialement et solidairement, favorisant la pensée en fonction du devoir, faisant du choix des idées le déterminant de la marche vers le progrès conformément aux nécessités des temps modernes.
Les écrits et ouvrages du leader révèlent la perspicacité de sa vision, la richesse de sa pensée et la force de sa personnalité. Ils constituent aujourd'hui, comme ils l'ont fait par le passé, un guide pour une évolution sereine.
Son ouvrage phare «L'autocritique», entre autres oeuvres, est particulièrement édifiant sur la pensée de ce grand éducateur et réformateur.
Ses écrits en disent long sur la vision moderne et moderniste de cet homme hors pair qui prônait tout simplement une citoyenneté pleinement assumée, fondée sur une implication consciente et réfléchie dans les affaires publiques, pour constituer, in fine, la plus haute autorité morale dans une société démocratique.
Leader incontestable par le passé, Allal El Fassi demeure pour le présent une référence incontournable qui ne manquera pas de se projeter encore et encore dans le futur.
Rédigé par Jamal HAJJAM
Elle était pour lui une éthique et une doctrine dont les manifestations doivent se refléter sur le comportement du gouvernant comme sur celui du gouverné, ce qui nous ramène d'ailleurs au nécessaire respect de l'éthique et des valeurs dans l'exercice politique.
Ce n'est qu'à cette condition préconisait-il, que l'on pourrait prétendre à une société égalitaire réfléchissant socialement et solidairement, favorisant la pensée en fonction du devoir, faisant du choix des idées le déterminant de la marche vers le progrès conformément aux nécessités des temps modernes.
Les écrits et ouvrages du leader révèlent la perspicacité de sa vision, la richesse de sa pensée et la force de sa personnalité. Ils constituent aujourd'hui, comme ils l'ont fait par le passé, un guide pour une évolution sereine.
Son ouvrage phare «L'autocritique», entre autres oeuvres, est particulièrement édifiant sur la pensée de ce grand éducateur et réformateur.
Ses écrits en disent long sur la vision moderne et moderniste de cet homme hors pair qui prônait tout simplement une citoyenneté pleinement assumée, fondée sur une implication consciente et réfléchie dans les affaires publiques, pour constituer, in fine, la plus haute autorité morale dans une société démocratique.
Leader incontestable par le passé, Allal El Fassi demeure pour le présent une référence incontournable qui ne manquera pas de se projeter encore et encore dans le futur.
Rédigé par Jamal HAJJAM