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La création de deux Etats n'aboutira pas !
En s'opposant une nouvelle fois , le mois dernier , à l'adhésion, pleine et entière, de la Palestine à l'ONU, il est évident que la Maison Blanche n'a pas du tout l'intention d'aller vers la solution de deux Etats .
Et ainsi, ce que déclaraient les Bill Clinton, Georges Bush jr , Barack Obama et Joe Biden n'était que des paroles en l'air, de la vulgaire poudre aux yeux alors que la poursuite de la construction de colonies juives s'accentuait en vue d'une annexion totale et définitive |
Et ainsi, ce que déclaraient les Bill Clinton, Georges Bush jr , Barack Obama et Joe Biden n'était que des paroles en l'air, de la vulgaire poudre aux yeux alors que la poursuite de la construction de colonies juives s'accentuait en vue d'une annexion totale et définitive |
Après plusieurs mois de concertation sous l’égide des Saoudiens, le groupe de contact arabe, qui réunit aussi l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie et le Qatar, avait finalisé une proposition commune. Présenté, le 29 avril, à Riyad, au secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, le plan s’est heurté à une fin de non-recevoir de Washington.
Cette feuille de route détaillée, fait de la reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, par le Conseil de sécurité des Nations unies, un préalable à des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
Cela consiste à inverser la logique d’Oslo. C’est seulement à partir de la reconnaissance de l’Etat palestinien que l’on peut sérieusement envisager travailler sur la manière d’arriver à la décolonisation. Amman présente cela comme une politique du fait accompli pour consacrer la solution à deux Etats et empêcher tout retour en arrière
Les Etats arabes avaient eu un avant-goût de la réponse américaine avec le veto mis par Washington à la résolution pour l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU, présentée au Conseil de sécurité, le 18 avril.
Cette feuille de route détaillée, fait de la reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, par le Conseil de sécurité des Nations unies, un préalable à des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
Cela consiste à inverser la logique d’Oslo. C’est seulement à partir de la reconnaissance de l’Etat palestinien que l’on peut sérieusement envisager travailler sur la manière d’arriver à la décolonisation. Amman présente cela comme une politique du fait accompli pour consacrer la solution à deux Etats et empêcher tout retour en arrière
Les Etats arabes avaient eu un avant-goût de la réponse américaine avec le veto mis par Washington à la résolution pour l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU, présentée au Conseil de sécurité, le 18 avril.
Le plan arabe pour le « jour d’après » dans l’impasse !
Lors d’une réunion ministérielle conjointe entre le Conseil de coopération du Golfe et les Etats-Unis sur la situation humanitaire à Gaza, à Riyad, le 29 avril 2024 , il était très clair que la feuille de route du plan arabe, qui fait de la reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 un préalable à la reprise des négociations de paix, ne pouvait que se heurter à une fin de non-recevoir de Washington.
A l’image de l’appel lancé par l’Arabie saoudite à « arrêter le génocide » perpétré par l’armée israélienne contre les Palestiniens, les gouvernements arabes n’ont pas eu de mots assez durs pour condamner l’offensive lancée par l’Etat hébreu, lundi 6 mai, autour de Rafah ; l’opération d’ampleur lancée sur cette ville où sont massés 1,4 million de Gazaouis est leur ligne rouge.
Une nouvelle catastrophe humanitaire entamerait encore un peu plus le crédit de ces gouvernements au sein de leurs opinions publiques. Elle compliquerait l’élaboration d’un plan pour le « jour d’après » qui peine déjà à prendre forme.
Entre les Etats arabes et l’administration américaine, dont les mains sont liées par le refus d’Israël d’envisager autre chose qu’une occupation militaire de la bande de Gaza, les divergences sont profondes et l'impasse semble insurmontable tant les violons sont loin d’être accordés.
Quand les premiers insistent sur la reconnaissance d’un Etat palestinien comme pilier d’une solution diplomatique, Washington fait de la normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël une priorité.
Cette dissonance entame le consensus arabe. Elle aiguise les divergences de vues et la compétition pour le leadership entre le Qatar, les Emirats arabes unis et l’Arabie .
A l’image de l’appel lancé par l’Arabie saoudite à « arrêter le génocide » perpétré par l’armée israélienne contre les Palestiniens, les gouvernements arabes n’ont pas eu de mots assez durs pour condamner l’offensive lancée par l’Etat hébreu, lundi 6 mai, autour de Rafah ; l’opération d’ampleur lancée sur cette ville où sont massés 1,4 million de Gazaouis est leur ligne rouge.
Une nouvelle catastrophe humanitaire entamerait encore un peu plus le crédit de ces gouvernements au sein de leurs opinions publiques. Elle compliquerait l’élaboration d’un plan pour le « jour d’après » qui peine déjà à prendre forme.
Entre les Etats arabes et l’administration américaine, dont les mains sont liées par le refus d’Israël d’envisager autre chose qu’une occupation militaire de la bande de Gaza, les divergences sont profondes et l'impasse semble insurmontable tant les violons sont loin d’être accordés.
Quand les premiers insistent sur la reconnaissance d’un Etat palestinien comme pilier d’une solution diplomatique, Washington fait de la normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël une priorité.
Cette dissonance entame le consensus arabe. Elle aiguise les divergences de vues et la compétition pour le leadership entre le Qatar, les Emirats arabes unis et l’Arabie .
Sournoise et insidieuse , la stratégie américaine est très claire : attiser les rivalités entre les monarchies du golfe et affaiblir le front arabe !
«Reconnaître, maintenant, l’Etat de Palestine»
L'objectif de la stratégie d'implantation, élaborée au lendemain de la guerre des Six Jours en 1967, a malheureusement atteint son but : empêcher la création d'un Etat palestinien.!
Cette stratégie obéit à une logique bien précise. Les colonies brisent les continuités territoriales palestiniennes et isolent Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie.
La quasi-absence des Nations unies et l'extrême prudence de Joe Biden, risquent de retarder de futures négociations de paix quels que soient le talent ou le volontarisme des intermédiaires.
Il n'existe pas le début d'un consensus sur aucun des grands contentieux du conflit. La charte du Hamas prône l'éradication de l'Etat juif et jamais un dirigeant du mouvement islamiste ne va la déclarer « caduque ». d'autant plus si l'état palestinien indépendant n'est pas proclamé !
Sur Jérusalem, Israël s'oppose fermement à tout partage et encourage la poursuite de l'implantation à l'est. Même chose en Cisjordanie où, comme l'a montré un récent rapport de l'ONG Breaking The Silence, le gouvernement israélien construit des dizaines de kilomètres de nouvelles routes destinées à développer la colonisation.
Il suffit de regarder une carte pour saisir à quel point Israël renforce son emprise sur ce territoire conquis en 1967. Une fois encore, la démographie joue un rôle majeur , 80% de la population israélienne se concentrant sur une étroite bande côtière autour de Tel-Aviv.
Cette agglomération est complètement saturée et s'entend naturellement vers la Cisjordanie toute proche.
Pourtant, jamais autant de pays n'ont soutenu la cause palestinienne et plus d'une centaine sont déjà favorables à la reconnaissance d'un état palestinien.
Aussi, la Maison Blanche n'a plus à faire pression sur des pays arabes pour une normalisation avec Israël.
Au contraire, c'est au front arabe d'imposer le préalable de la création de l'état palestinien à tout processus de paix avec Tel-Aviv..
Il n'y aura pas d'état palestinien sauf si les pays qui y sont favorables font un forcing diplomatique et une riposte en règle car jusqu'à quand le Conseil de sécurité de l'ONU et le véto américain vont-ils prendre en otage la planète et le destin des peuples !? L'objectif de la stratégie d'implantation, élaborée au lendemain de la guerre des Six Jours en 1967, a malheureusement atteint son but : empêcher la création d'un Etat palestinien.!
Cette stratégie obéit à une logique bien précise. Les colonies brisent les continuités territoriales palestiniennes et isolent Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie.
Résultat : aujourd'hui, la Cisjordanie n'est plus un territoire homogène mais juste des bantoustans, et la bande de Gaza est complètement détruite !
Israël se réjouissait de la déconnexion de Gaza et de la Cisjordanie depuis la guerre civile palestinienne de 2007. Le Hamas l'a bien compris et cherchait à tout prix à reprendre la main en Cisjordanie. Cela remettrait alors complètement en cause les plans israéliens. La quasi-absence des Nations unies et l'extrême prudence de Joe Biden, risquent de retarder de futures négociations de paix quels que soient le talent ou le volontarisme des intermédiaires.
Il n'existe pas le début d'un consensus sur aucun des grands contentieux du conflit. La charte du Hamas prône l'éradication de l'Etat juif et jamais un dirigeant du mouvement islamiste ne va la déclarer « caduque ». d'autant plus si l'état palestinien indépendant n'est pas proclamé !
Sur Jérusalem, Israël s'oppose fermement à tout partage et encourage la poursuite de l'implantation à l'est. Même chose en Cisjordanie où, comme l'a montré un récent rapport de l'ONG Breaking The Silence, le gouvernement israélien construit des dizaines de kilomètres de nouvelles routes destinées à développer la colonisation.
Il suffit de regarder une carte pour saisir à quel point Israël renforce son emprise sur ce territoire conquis en 1967. Une fois encore, la démographie joue un rôle majeur , 80% de la population israélienne se concentrant sur une étroite bande côtière autour de Tel-Aviv.
Cette agglomération est complètement saturée et s'entend naturellement vers la Cisjordanie toute proche.
Par ailleurs, les pays occidentaux qui sont complices de Tel-Aviv, qui soutiennent, avec ou sans ambiguïté, Netanyahou et qui refusent de sanctionner Israël malgré la série de plaintes déposées auprès de la Cour internationale de justice, n'ont pas l'air d'être favorables à la solution des deux Etats.
Et donc à un état palestinien indépendant nonobstant le fait que cela demeure la seule garantie pour la sécurité durable des Israéliens !
Aujourd'hui, Netanyahou est plus isolé que jamais et tout récemment 17 personnalités israéliennes de premier plan ont lancé jeudi 9 mai un appel en faveur de la création de l'état palestinien : «une question de principe et de justice historique».
Et donc à un état palestinien indépendant nonobstant le fait que cela demeure la seule garantie pour la sécurité durable des Israéliens !
Aujourd'hui, Netanyahou est plus isolé que jamais et tout récemment 17 personnalités israéliennes de premier plan ont lancé jeudi 9 mai un appel en faveur de la création de l'état palestinien : «une question de principe et de justice historique».
Aussi, la Maison Blanche n'a plus à faire pression sur des pays arabes pour une normalisation avec Israël.
Au contraire, c'est au front arabe d'imposer le préalable de la création de l'état palestinien à tout processus de paix avec Tel-Aviv..
Y compris le peuple juif pris en otage par la machine infernale de Netanyhou !
Pour terminer , la Maison blanche et Tel -aviv sont désormais , seuls ou presque contre le monde entier !