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Le glas sonne-t-il pour la pastèque du Maroc !?
Ce n'est absolument pas pour caricaturer ou pour dramatiser , mais il n'y a pas si longtemps la pastèque était un fruit savoureux, disponible, pas cher et très prisée par les marocains.
Aujourd'hui , sommes-nous à la veille de dire adieu à nos pastèques de jadis !?
Ce n'est absolument pas pour caricaturer ou pour dramatiser , mais il n'y a pas si longtemps la pastèque était un fruit savoureux, disponible, pas cher et très prisée par les marocains.
Aujourd'hui , sommes-nous à la veille de dire adieu à nos pastèques de jadis !?
Ces dernières années, franchement la qualité et le goût ont bizarrement chuté en raison apparemment de semences venues de l'étranger et qui auraient perverti les espèces cultivées chez nous au Maroc.
Ainsi , notre pays ne dispose-t-il pas d'une réserve stratégique de semences pour les espèces cultivées dans chaque région du pays !?
Par ailleurs, le prix de la pastèque a tellement augmenté qu'on peut se poser également des questions concernant la disponibilité et la production.
Depuis l'an dernier, la culture de la pastèque est interdite dans la province de Zagora en raison de la sécheresse, ce qui a poussé de nombreux producteurs à délocaliser vers la Mauritanie sauf qu'ils ont été surpris de devoir payer des taxes lorsque la production passe la frontière vers le Maroc.
Alors , la culture de la pastèque a-t-elle été sacrifiée alors que celles de l'avocat et des fruits rouges, fraises et framboises en premier battent des records de consommation d'eau hissant le Maroc parmi les trois premiers exportateurs au monde !?
Si l'on n'arrive pas à cultiver certaines espèces sans dilapider les ressources en eau , pourquoi permet- on a des sociétés étrangères, britanniques, espagnoles et israéliennes pour être précis, de le faire sans compter et sans étudier au préalable l'impact sur l'environnement et les nappes phréatiques !?
Il serait urgent de cesser de courir après les records à l'export d'un côté, et d'interdire d'autres cultures destinées au marché local car cela sonne faux et n'est absolument pas crédible vu que les exportations d'avocats et de fruits rouges sont un véritable crime écologique avec les énormes volumes d'eau engloutis !
Sos pour espèce en danger
Sos pour espèce en danger
Il y a un débat nécessaire et vital à avoir concernant l'avenir de l'agriculture au Maroc en tenant compte du paramètre des ressources en eau disponibles dans chaque région, de l'exigence de souveraineté alimentaire avec le marché local comme priorité, et puis celle de la qualité et du prix des produits agricoles destinées aux marocains.
Tant que les exportations tous azimuts ne se traduiront pas par une valeur joutée en termes de développement humain durable des régions concernées , il y a toujours lieu de tirer la sonnette d'alarme de manière légitime !
Tant que les exportations tous azimuts ne se traduiront pas par une valeur joutée en termes de développement humain durable des régions concernées , il y a toujours lieu de tirer la sonnette d'alarme de manière légitime !
Garantir le développement durable de l'agriculture, celui des campagnes et des paysans ne doit pas être un vœu pieux mais une exigence absolue et vitale avec un marché local à sécuriser et à immuniser contre les multiples menaces que sont l'inflation, la flambée des prix du brut et de l'énergie et le changement climatique qui met en péril les ressources en eau.
Entre nous, franchement il n'y a pas que le dérèglement climatique qui est en cause mais également et surtout les politiques imprévoyantes et les gestions défaillantes très peu soucieuses de l'intérêt général !
Le sort en est jeté
Entre nous, franchement il n'y a pas que le dérèglement climatique qui est en cause mais également et surtout les politiques imprévoyantes et les gestions défaillantes très peu soucieuses de l'intérêt général !
Le sort en est jeté
Par Hafid Fassi Fihri