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Par Ali Bouallou
Né à Tanger au Maroc en 703/1304, il quitte sa ville natale en 725/1324. Il parcourt ensuite le Maghreb, l’Egypte, le pays du Levant et du Hejaz, l’Iraq, la Perse, le Yémen, le Bahreïn, le Turkestan, la Transoxiane, une partie de l’Inde, la Chine, Java, la Tartarie, et plusieurs régions d’Afrique.
Il a ainsi pris attache auprès de plusieurs rois, princes et chefs tribaux. Il a composé plusieurs poésies élogieuses en leur honneur, offert ses services, entre autres, en jurisprudence islamique et ainsi profité de leurs offrandes pour accomplir ses voyages.
Il est ensuite revenu au Maroc en 754/1352 et pris attache auprès du sultan mérinide Abou Inan qui lui a ordonné de conter ses voyages à Fès en 756/1354 à un érudit venu d’Andalousie, Ibn Jouzzay.
Ibn Battouta a donné à son œuvre le nom de « Cadeau précieux pour ceux qui considèrent les choses étranges des grandes villes et les merveilles des voyages « تحفة النظار في غرائب الأمصار وعجائب الأصفار» connue internationalement sous l’appellation « Voyages ».
Cet ouvrage a été traduit en portugais, en espagnol, en anglais et en allemand. Il faut noter au passage qu’Ibn Battouta maitrisait également les langues turque et persane.
Son long voyage durera 27 ans (1325 -> 1352). Il meurt à Marrakech en 779/1377.
Dans chacune des étapes de ce voyage initiatique, Ibn Battouta a su retracer les faits avec précision concernant les us et coutumes et les pratiques religieuses avec un intérêt particulier pour les rites soufis ; le soufisme ayant connu son apogée au 8ème siècle de l’hégire.
Il a également décrit les habitudes vestimentaires, leurs couleurs, formes et symboliques. Ibn Battouta n’a pas manqué non plus de narrer l’art culinaire de chaque lieu traversé.
Son récit haut en couleur est d’une telle captivité qu’il donne envie au lecteur de découvrir ces régions de la fin du Moyen-âge dont les frontières ont été faites et refaites depuis.
Il a ainsi pris attache auprès de plusieurs rois, princes et chefs tribaux. Il a composé plusieurs poésies élogieuses en leur honneur, offert ses services, entre autres, en jurisprudence islamique et ainsi profité de leurs offrandes pour accomplir ses voyages.
Il est ensuite revenu au Maroc en 754/1352 et pris attache auprès du sultan mérinide Abou Inan qui lui a ordonné de conter ses voyages à Fès en 756/1354 à un érudit venu d’Andalousie, Ibn Jouzzay.
Ibn Battouta a donné à son œuvre le nom de « Cadeau précieux pour ceux qui considèrent les choses étranges des grandes villes et les merveilles des voyages « تحفة النظار في غرائب الأمصار وعجائب الأصفار» connue internationalement sous l’appellation « Voyages ».
Cet ouvrage a été traduit en portugais, en espagnol, en anglais et en allemand. Il faut noter au passage qu’Ibn Battouta maitrisait également les langues turque et persane.
Son long voyage durera 27 ans (1325 -> 1352). Il meurt à Marrakech en 779/1377.
Dans chacune des étapes de ce voyage initiatique, Ibn Battouta a su retracer les faits avec précision concernant les us et coutumes et les pratiques religieuses avec un intérêt particulier pour les rites soufis ; le soufisme ayant connu son apogée au 8ème siècle de l’hégire.
Il a également décrit les habitudes vestimentaires, leurs couleurs, formes et symboliques. Ibn Battouta n’a pas manqué non plus de narrer l’art culinaire de chaque lieu traversé.
Son récit haut en couleur est d’une telle captivité qu’il donne envie au lecteur de découvrir ces régions de la fin du Moyen-âge dont les frontières ont été faites et refaites depuis.
L’ouvrage d’Ibn Battouta est d’une importance capitale au niveau scientifique, historique, géographique et anthropologique. Il est devenu une référence incontournable mondiale pour plusieurs scientifiques et chercheurs malgré les doutes de certains d’entre eux sur la véracité et l’historicité des voyages.
En tout état de cause, l’ouvrage [les] « Voyages » d’Ibn Battouta est à lire et relire pour sa grande qualité littéraire et son invitation à une réflexion humaniste et universaliste.
Ibn Battouta a déconstruit les hiérarchies sociales et aboli les frontières. Il a partagé par la théorie et l’expérimentation les épreuves de la condition humaine. Sans relâche, il donne sens à la vie sur terre malgré les nombreuses péripéties vécues par monts et par vaux.
Après la traversée d’un monde détonnant où la démesure se mêle à l’improbable, Ibn Battouta est revenu à la banalité d’un quotidien en renonçant à la vie héroïque et en acceptant en fin de compte de redevenir un simple mortel.
Les grands voyages d’Ibn Battouta sont une leçon de courage, de persévérance, de respect des rites de l’hospitalité et de renoncement quand il le faut. Cette dernière caractéristique exprime sa grande intelligence et son habileté, deux qualités qui l’ont servi dans « la mise en forme de son œuvre ».
Le lecteur des « Voyages » d’Ibn Battouta se doit de se focaliser sur la symbolique de ses voyages et rencontres et non chercher impérieusement s’ils sont véridiques ou légendaires.
Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité tout entière a besoin d’Ibn Battouta pour reprendre force et vigueur, respecter des règles communes, encenser la mère nature afin que la sagesse et la beauté ornent le quotidien, morose ces temps-ci, des citoyens du monde.
Ibn Battouta est mort ! Vive Ibn Battouta !
En tout état de cause, l’ouvrage [les] « Voyages » d’Ibn Battouta est à lire et relire pour sa grande qualité littéraire et son invitation à une réflexion humaniste et universaliste.
Ibn Battouta a déconstruit les hiérarchies sociales et aboli les frontières. Il a partagé par la théorie et l’expérimentation les épreuves de la condition humaine. Sans relâche, il donne sens à la vie sur terre malgré les nombreuses péripéties vécues par monts et par vaux.
Après la traversée d’un monde détonnant où la démesure se mêle à l’improbable, Ibn Battouta est revenu à la banalité d’un quotidien en renonçant à la vie héroïque et en acceptant en fin de compte de redevenir un simple mortel.
Les grands voyages d’Ibn Battouta sont une leçon de courage, de persévérance, de respect des rites de l’hospitalité et de renoncement quand il le faut. Cette dernière caractéristique exprime sa grande intelligence et son habileté, deux qualités qui l’ont servi dans « la mise en forme de son œuvre ».
Le lecteur des « Voyages » d’Ibn Battouta se doit de se focaliser sur la symbolique de ses voyages et rencontres et non chercher impérieusement s’ils sont véridiques ou légendaires.
Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité tout entière a besoin d’Ibn Battouta pour reprendre force et vigueur, respecter des règles communes, encenser la mère nature afin que la sagesse et la beauté ornent le quotidien, morose ces temps-ci, des citoyens du monde.
Ibn Battouta est mort ! Vive Ibn Battouta !
Rédigé par Ali Bouallou