Tout en étant conscient du fait que l’incertitude entourant l’évolution de la situation sanitaire a engendré une quasi-impossibilité d’anticipation, rendant difficile la mise en place de politiques publiques idoines, dans un monde où le virus continuera de circuler, l’IRES a engagé une réflexion profonde pour comprendre les enjeux en cours, à travers la production de notes d’analyse, l’organisation de visioconférences sur la question de la Covid-19 et l’élaboration de ce nouveau rapport stratégique.
Le premier semestre de l’année 2020 restera dans la mémoire collective globale comme celui de l’irruption d’une pandémie mondiale, qui a conduit à un confinement sans précédent.
Bien que moins mortelle que la grippe espagnole et les précédentes épidémies asiatiques, la pandémie de la Covid-19 a, toutefois, un impact systémique, qui s’est avéré sans commune mesure, tant à court terme avec la fermeture des frontières, le ralentissement de
l’économie mondiale, l’effondrement de secteurs économiques critiques : le tourisme, l’aéronautique, l’automobile… qu’à moyen terme avec les crises économiques et financières, l’aggravation des inégalités, la montée du chômage, les famines...
Cette situation inédite a dévoilé des dysfonctionnements, révélé des fragilités et accru certaines perceptions, œuvrant ainsi à l’émergence d’une nouvelle conscience et accentué les besoins d’anticipation et de remise en question. Elle semble réunir les prémisses d’importantes transformations et ruptures qui, surgiraient, à l’avenir, sur le plan géopolitique, économique, social, sociétal et environnemental. Elle rend nécessaire un changement majeur de paradigme puisque le monde de demain sera différent de celui
d’aujourd’hui.
Les mesures prises par les Etats pour endiguer la propagation de la Covid-19 ont touché tous les aspects de la vie de leurs citoyens.
La crise sanitaire a engendré une forte attente de changements radicaux, qui concerne la remise en cause de certains styles de vie,
une digitalisation accrue des secteurs d’activité, une réforme de l’enseignement, une endogénéisation des économies... Elle marque
le retour de l’Etat comme acteur central.
La crise systémique, qui couvait déjà à l’échelle de la planète, ne peut pas seulement être attribuée à la pandémie et aux mesures
sanitaires qu’il a fallu prendre. Il s’agit plutôt de la manifestation d’un monde qui peine à sortir d’un ordre ancien et désormais inadapté pour affronter la nécessaire transformation que lui impose l’évolution.
Sortir de cette situation par le haut exigera donc de profondes réformes structurelles. Outre la nécessité de faire face aux répercussions conjoncturelles de la crise sanitaire, une réponse stratégique à la pandémie, de nature structurelle, est
nécessaire pour se préparer au monde post-Covid.
En effet, une nouvelle vision du monde est en train d’émerger et dont les trois manifestations sont : une nouvelle approche de la souveraineté nationale, la forte attente de transformations radicales, exprimée dans de nombreux pays et un changement d’état d’esprit qui replace l’Humain et la Nature au centre de la question du développement.
Dès la détection du premier cas de Coronavirus sur son territoire, le Maroc a pris des mesures drastiques, telles la fermeture des
frontières, la proclamation de l’état d’urgence sanitaire, l’institution du confinement général de la population, la fermeture des lieux de culte, la création du fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus…
L’action rapide des autorités marocaines, sous le leadership de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, a véritablement permis de freiner la propagation du virus et d’atteindre un taux de létalité parmi les plus faibles au monde ainsi qu’un taux de guérison parmi les plus
élevés
La Vision Royale repose sur trois piliers : la relance de l’économie avec la création du Fonds Mohammed VI d’investissement, la généralisation de la couverture sociale dans un horizon de cinq ans et la restructuration du secteur des entreprises publiques.
Cette réponse structurelle se trouve motivée par l’impératif de :
Le premier semestre de l’année 2020 restera dans la mémoire collective globale comme celui de l’irruption d’une pandémie mondiale, qui a conduit à un confinement sans précédent.
Bien que moins mortelle que la grippe espagnole et les précédentes épidémies asiatiques, la pandémie de la Covid-19 a, toutefois, un impact systémique, qui s’est avéré sans commune mesure, tant à court terme avec la fermeture des frontières, le ralentissement de
l’économie mondiale, l’effondrement de secteurs économiques critiques : le tourisme, l’aéronautique, l’automobile… qu’à moyen terme avec les crises économiques et financières, l’aggravation des inégalités, la montée du chômage, les famines...
Cette situation inédite a dévoilé des dysfonctionnements, révélé des fragilités et accru certaines perceptions, œuvrant ainsi à l’émergence d’une nouvelle conscience et accentué les besoins d’anticipation et de remise en question. Elle semble réunir les prémisses d’importantes transformations et ruptures qui, surgiraient, à l’avenir, sur le plan géopolitique, économique, social, sociétal et environnemental. Elle rend nécessaire un changement majeur de paradigme puisque le monde de demain sera différent de celui
d’aujourd’hui.
Les mesures prises par les Etats pour endiguer la propagation de la Covid-19 ont touché tous les aspects de la vie de leurs citoyens.
La crise sanitaire a engendré une forte attente de changements radicaux, qui concerne la remise en cause de certains styles de vie,
une digitalisation accrue des secteurs d’activité, une réforme de l’enseignement, une endogénéisation des économies... Elle marque
le retour de l’Etat comme acteur central.
La crise systémique, qui couvait déjà à l’échelle de la planète, ne peut pas seulement être attribuée à la pandémie et aux mesures
sanitaires qu’il a fallu prendre. Il s’agit plutôt de la manifestation d’un monde qui peine à sortir d’un ordre ancien et désormais inadapté pour affronter la nécessaire transformation que lui impose l’évolution.
Sortir de cette situation par le haut exigera donc de profondes réformes structurelles. Outre la nécessité de faire face aux répercussions conjoncturelles de la crise sanitaire, une réponse stratégique à la pandémie, de nature structurelle, est
nécessaire pour se préparer au monde post-Covid.
En effet, une nouvelle vision du monde est en train d’émerger et dont les trois manifestations sont : une nouvelle approche de la souveraineté nationale, la forte attente de transformations radicales, exprimée dans de nombreux pays et un changement d’état d’esprit qui replace l’Humain et la Nature au centre de la question du développement.
Dès la détection du premier cas de Coronavirus sur son territoire, le Maroc a pris des mesures drastiques, telles la fermeture des
frontières, la proclamation de l’état d’urgence sanitaire, l’institution du confinement général de la population, la fermeture des lieux de culte, la création du fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus…
L’action rapide des autorités marocaines, sous le leadership de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, a véritablement permis de freiner la propagation du virus et d’atteindre un taux de létalité parmi les plus faibles au monde ainsi qu’un taux de guérison parmi les plus
élevés
La Vision Royale repose sur trois piliers : la relance de l’économie avec la création du Fonds Mohammed VI d’investissement, la généralisation de la couverture sociale dans un horizon de cinq ans et la restructuration du secteur des entreprises publiques.
Cette réponse structurelle se trouve motivée par l’impératif de :
corriger les quelques dysfonctionnements et carences qu’il est souhaitable de pallier, ne serait-ce que dans la perspective d’une
nouvelle crise,
permettre à l’économie marocaine et, par voie de conséquence, à la stabilité sociale du Maroc de se remettre du confinement
et de la dégradation économique mondiale qui va s’en suivre,
faire face aux effets externes de la crise sur le Maroc, particulièrement, le recul de la demande internationale et des flux financiers provenantde l’étranger.
La crise sanitaire représente une exceptionnelle opportunité pour le Maroc : d’une part, pour accélérer la mise en œuvre d’un nouveau modèle dedéveloppement, affiné par les leçons tirées de la pandémie de la Covid-19 et, d’autre part, pour préparer le Maroc au monde post-crise.
Sixième édition de la série “ Panorama du Maroc dans le monde ”, le présent rapport stratégique 2021 est intitulé “ Vers un nouveau monde post-Covid-19 ? ”. N’ayant pas pour but de retracer l’évolution des événements qui ont caractérisé l’année 2020 puisque d’autres sources existent pour cela, régulièrement mises à jour (1), ce rapport entend répondre à la nécessité actuelle de voir plus clair dans l’anatomie de la crise sanitaire pour en cerner la réelle portée (partie I), afin de décrypter les changements durables à venir, malgré les multiples incertitudes actuelles (partie II).
Aussi, sera-t-il possible de proposer de nouvelles orientations, tant pour accroître la résilience des systèmes capables de protéger nos concitoyens que pour sortir de modèles de fonctionnement qui apparaissent aujourd’hui dépassés (partie III).
Le rapport met en exergue, également, les répercussions, sur le plan politique, économique et social, de la pandémie sur le continent africain et l’impact de la crise systémique sur la société et l’économie marocaine, les ruptures, les opportunités et les risques qu’elle représente ainsi que les mesures prises par le Royaume pour freiner la propagation du virus et relancer l’économie - illustrant “ un Maroc en marche ”. Il formule des propositions à même d’accélérer le développement du Royaume et de renforcer son insertion dans le monde post-Covid, en consolidant son rayonnement régional et mondial.
Mohammed Tawfik MOULINE
Directeur Général de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques