Historiquement, la recherche médicale a souvent négligé les spécificités liées au sexe, se concentrant principalement sur des modèles masculins. Cependant, des pionniers comme le Dr Rhonda Voskuhl et le Dr Halina Offner ont ouvert la voie à une meilleure compréhension des réponses immunitaires. Grâce à des politiques récentes, comme celles du gouvernement canadien et des National Institutes of Health américains, les chercheurs sont désormais incités à inclure des échantillons des deux sexes dans leurs études. Malgré cela, un examen des financements révèle que moins de 2 % des projets mentionnent explicitement la santé des femmes.

Les différences biologiques ont des conséquences profondes sur la santé. Par exemple, les femmes montrent une réponse immunitaire plus forte, mais sont également plus susceptibles de souffrir de maladies auto-immunes. De plus, des études indiquent que les femmes résistent mieux aux infections et développent des réponses vaccinales plus efficaces. En revanche, cette robustesse peut les rendre plus vulnérables à certaines pathologies, comme les troubles auto-immuns.

Les recherches futures devront explorer ces subtilités, notamment comment les différences de genre influencent les traitements médicaux. Alors que la communauté scientifique commence à reconnaître l’importance de ces distinctions, il est crucial d’adapter les essais cliniques pour mieux comprendre comment les médicaments affectent différemment les hommes et les femmes. Ce changement est essentiel pour garantir des soins de santé équitables et efficaces.