Après trois semaines de congé-enfer, j'ai quitté le plus beau pays du monde pour aller en Espagne, dans un bled perdu du côté de la Costa del So l: Marbella, Puerto Banus.
Ah mais je le regrette déjà, j'ai la nostalgie de nos plages sales et encombrées, des parasols bariolés vantant des marques prestigieuses comme Baygon, Coca cola, Redal..
Les insultes et les grossièretés des gardiens de voitures qui crient toute la journée, me manquent.
L'interaction avec les mendiants et les clochards me manque aussi.
J'entends encore le doux clapotis des vagues de l'océan drainant des bavettes multicolores, des bouteilles de plastiques et autres résidus.
J'adorais courir, pieds nus, sur le sable chaud en essayant d'éviter les ballons tirés par des Messi et des Ronaldo en herbe tout en sautant différents obstacles.
J'étais toujours fier à la fin de mon parcours ,de n'avoir aucun tesson de verre profondément enfoncé dans la plante de mes pieds ou de retrouver cette même plante badigeonnée de crottes de chien, si ce n 'est plus.
Ici, tout est trop propre ,trop clean, aucune surprise dans le sable, pas de gardiens, pas de mendiants, pas de bruit ni de cris.
Les femmes sont uniformément belles, en maillots de bain, que des nationalités de seconde zone: Ukraine, Grande Bretagne, Russie, Suède, Espagne...
C'est d'un ennui!
Franchement on va où comme ça ?
Même la musique que vociferent les voitures des estivants chez nous me manque.
Imaginez, ici, il y a Michael Bublé qui se produit ce soir!
On se fout de nous!
D'ailleurs mes tympans ne sont plus habitués au calme, silence et quiétude.
Non, mille fois non, il faut que ça hurle, que ça déchire que ça réveille enfants, vieillards malades...
Je vais donc continuer à subir la beauté et le bien-être, tout en sachant, que dés mon retour ,tout cela s'effacera, même mon sourire béat.
A + mes frères et mes sœurs!
El Montacir Bensaid.