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Par Naim Kamal
L’Ukraine est également un beau pays, aussi beau que ses femmes, semble-t-il, sont belles. Les Femen en sont un échantillon, des sirènes qui arboraient leurs seins comme autrefois les guérilléros leurs barbes et leurs fusils. Puis ont disparu aussi mystérieusement qu’elles sont apparues pour réapparaitre rétrospectivement comme un élément dans le dessein, plus large, de sortir l’Ukraine du giron de la Grande Russie pour l’intégrer dans l’enceinte occidentale.
Leur leader, Inna Chevtchenko, est dans la réalité aussi belle que les incarnations d’Hélène de Troie dans les fictions consacrées à la guerre éponyme. Le réalisateur de Troie avec Brad Pitt dans le rôle de l’implacable d’Achille, aurait pu tout aussi bien lui confier le rôle d’Hélène tenu dans ce film par Diane Kurger.
Pour autant, l’Ukraine vaut-elle une guerre, voire plusieurs, comme dans la France du 16ème siècle, dans un registre moins homérique et plus réel, où le sang des protestants et des catholiques coulait à flot, Paris valait bien, pour Henri IV, une messe ? Ce serait croire que c’est l’Ukraine qui intéresse les Occidentaux et non pas la Russie qui est la cible.
La ruse d’Ulysse
Dans le film Troie de Wolfgang Petersen, inspiré de l’Iliade, Hélène, épouse de Mélénas, roi de Sparte et frère d’Agamemnon, roi de Mycènes qui guerroie pour étendre son empire à toute la Grèce et bien au-delà, est enlevée, en fait elle en est amoureuse aussi et le suit, par le jeune prince Pâris (prononcer le S) de Troie. Pour laver son honneur et récupérer sa belle épouse, Mélénas demande le soutien de son frère, le puissant et impitoyable Agamemnon qui y voit une bonne occasion de soumettre enfin le royaume de Troie sur lequel régnait le vieux Priam, résistant héroïquement à l’hégémonisme du roi de Mycènes.
Le siège de l’imprenable Troie dure des lustres et à un moment, Pâris, rongé par la culpabilité, propose à Mélénas, comme cela se faisait à l’homérique époque, de régler le litige par un duel. Agamemnon refuse dans un premier temps en déclarant « offre courageuse, mais insuffisante. » Il y a alors cet échange entre les deux frères :
Mélénas : Laisse-moi tuer ce petit prétentieux…
Agamemnon : Je ne suis pas venu ici pour sauver ta jolie femme. Si je suis venu c’est pour Troie.
On sait comment l’épopée s’est terminée, par la prise de la cité -forteresse grâce à une ruse d’Ulysse, un cheval de bois, le cheval de Troie dont le nom a survécu jusqu’à nos jours pour être donné parfois aux malware informatiques. Au prix de milliers de morts, ce qui était beaucoup pour l’époque. Mais qui sait comment s’achèvera la guerre d’Ukraine, que l’histoire peut-être racontera dans deux ou trois millénaires dans un récit sur notre monde devenu l’Amérique antique, comme l’Hélène des temps modernes.
Leur leader, Inna Chevtchenko, est dans la réalité aussi belle que les incarnations d’Hélène de Troie dans les fictions consacrées à la guerre éponyme. Le réalisateur de Troie avec Brad Pitt dans le rôle de l’implacable d’Achille, aurait pu tout aussi bien lui confier le rôle d’Hélène tenu dans ce film par Diane Kurger.
Pour autant, l’Ukraine vaut-elle une guerre, voire plusieurs, comme dans la France du 16ème siècle, dans un registre moins homérique et plus réel, où le sang des protestants et des catholiques coulait à flot, Paris valait bien, pour Henri IV, une messe ? Ce serait croire que c’est l’Ukraine qui intéresse les Occidentaux et non pas la Russie qui est la cible.
La ruse d’Ulysse
Dans le film Troie de Wolfgang Petersen, inspiré de l’Iliade, Hélène, épouse de Mélénas, roi de Sparte et frère d’Agamemnon, roi de Mycènes qui guerroie pour étendre son empire à toute la Grèce et bien au-delà, est enlevée, en fait elle en est amoureuse aussi et le suit, par le jeune prince Pâris (prononcer le S) de Troie. Pour laver son honneur et récupérer sa belle épouse, Mélénas demande le soutien de son frère, le puissant et impitoyable Agamemnon qui y voit une bonne occasion de soumettre enfin le royaume de Troie sur lequel régnait le vieux Priam, résistant héroïquement à l’hégémonisme du roi de Mycènes.
Le siège de l’imprenable Troie dure des lustres et à un moment, Pâris, rongé par la culpabilité, propose à Mélénas, comme cela se faisait à l’homérique époque, de régler le litige par un duel. Agamemnon refuse dans un premier temps en déclarant « offre courageuse, mais insuffisante. » Il y a alors cet échange entre les deux frères :
Mélénas : Laisse-moi tuer ce petit prétentieux…
Agamemnon : Je ne suis pas venu ici pour sauver ta jolie femme. Si je suis venu c’est pour Troie.
On sait comment l’épopée s’est terminée, par la prise de la cité -forteresse grâce à une ruse d’Ulysse, un cheval de bois, le cheval de Troie dont le nom a survécu jusqu’à nos jours pour être donné parfois aux malware informatiques. Au prix de milliers de morts, ce qui était beaucoup pour l’époque. Mais qui sait comment s’achèvera la guerre d’Ukraine, que l’histoire peut-être racontera dans deux ou trois millénaires dans un récit sur notre monde devenu l’Amérique antique, comme l’Hélène des temps modernes.
Rédigé par Naim Kamal sur Quid