Madame Hayar a souligné, lors de la 21ème campagne nationale de lutte contre la violence envers les femmes et les filles, organisée par le ministère de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la famille jusqu'au 10 décembre dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l'importance de prendre en compte la dimension territoriale. Selon la ministre, cette approche permet de cibler et de répondre aux besoins spécifiques de chaque territoire.

La dimension territoriale, intégrée à une approche multidimensionnelle du ministère axée sur la prévention, la protection, la prise en charge, l'autonomisation et le renforcement du cadre législatif de protection des femmes, est essentielle. Le ministère a sélectionné 78 centres d'écoute et d'orientation des femmes victimes de violences, répartis dans différentes régions du Royaume, afin de bénéficier d'un soutien financier de l'ordre de 12 millions de dirhams.

Cet appui s'inscrit dans la mise en œuvre des engagements de la "Déclaration de Marrakech 2020 pour la lutte contre la violence faite aux femmes". La ministre a souligné des améliorations notables, notamment la création de 105 établissements multifonctionnels pour femmes et la signature de 82 conventions de partenariat avec des associations pour assurer un soutien financier adéquat.

Concernant l'Observatoire national sur la violence à l'égard des femmes, la ministre a annoncé des efforts pour financer et réviser sa gouvernance, visant à le connecter avec les universités, enseignants, étudiants chercheurs, la société civile et d'autres acteurs intéressés.

En ce qui concerne les politiques publiques, Madame Hayar a indiqué que les actions entreprises s'insèrent dans une politique multidimensionnelle et multisectorielle, en mettant en œuvre le cadre stratégique du plan gouvernemental pour l'égalité 2023-2026, adopté par le Comité national pour l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes.

Parmi les objectifs importants de ce plan figurent l'autonomisation des femmes et l'entrepreneuriat féminin d'ici 2026, ainsi que la protection et la lutte contre la violence envers les femmes, avec la mise en place d'un environnement propice à leur épanouissement et bien-être social. Madame Hayar a également souligné l'importance de la loi n° 103.13 relative à la lutte contre la violence à l'égard des femmes en raison de ses dispositions juridiques incriminant différentes pratiques et actes portant atteinte à la dignité des femmes.

Salma LABTAR