On murmure effectivement qu'un retrait du gouvernement serait à l'étude et qu'un boycott des prochaines élections sera soumis au vote du parlement du parti Islamiste. Rien que cela .
Nos amis du PJD n'ont peut être rien compris car on ne voit pas grand monde les retenir si la décision de quitter le gouvernement venait à être confirmée.
Et s'ils tiennent vraiment à rejoindre le camp majoritaire des abstentionnistes , les deux chambres du parlement continueront de normalement fonctionner comme si de rien n'était .
En réalité , dans les faits le PJD est en train de souffler le chaud et le froid en multipliant les sorties et surtout en balançant des menaces exactement comme il jetterait , par dépit ou par désespoir , une bouteille à la mer .
Si vous avez raté un épisode des derniers rebondissements de ce feuilleton de menaces du PJD , on récapitule si vous le permettez :
Il y une dizaines de jours , Elothmani contre -attaquait en brandissant des menaces et le PJD promettait un nouveau printemps arabe au Maroc : l'heure est grave car avec l'adoption du mode de scrutin à quotient électoral le parti Islamiste semble au pied du mur et mobilise tous azimuts alors que beaucoup le croyaient profondément divisé et usé par dix ans de pouvoir.
SaadEddine El Otmani, en sa qualité de Secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) et non pas de chef du gouvernement a effectivement brandi la menace de l’article 103 de la Constitution, suite au vote de l’amendement relatif au quotient électoral. L’article 103 stipule, en effet, que " le Chef du gouvernement peut engager la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des représentants, sur une déclaration de politique générale ou sur le vote d’un texte.. Le refus de confiance entraîne la démission collective du gouvernement".
Un dernier recours pour le PJD qui voit dans le nouveau quotient électoral une démarche anti-démocratique qui le vise directement . Outre l’article 103 de la Constitution, El Otmani menaçait de recourir à tous les moyens légaux, constitutionnels et politiques en sa possession pour faire face aux attaques externes dont serait victime le parti, selon lui.
A l'issue de cette sortie , un recours avait été déposé auprès du Conseil Constitutionnel . En outre, le PJD menaçait de couper toutes ses relations avec l'USFP, l'UC , le MP et le RNI qui s'étaient rangés derrière les partis d'opposition lors du vote de l'article de loi sur le quotient électoral.
Dans la foulée et à travers une démarche surprenante et inédite, le PJD avait , par ailleurs , ouvertement menacé de descendre dans la rue et de provoquer un «Printemps arabe» au Maroc, si le quotient électoral est appliqué dans sa nouvelle mouture.
La menace a été adressée, le mardi 9 mars 2021, au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit !
S'agit-il d'un chantage pur et dur !?
De menaces en l'air ou d'une simple fuite en avant signifiant que le PJD voudrait anticiper les résultats des prochaines élections car avec le quotient familial la messe semble dite et la cause entendue !?
S'agit-il d'un baroud d'honneur à usage interne pour ne pas perdre la face devant la base électorale. !? .
Fort de ses milices électroniques, de sa base électorale qui ne s'abstiendra pas de voter, et de ses réseaux de solidarité, d'aides alimentaires , scolaires et médicales aux plus défavorisés dans les quartiers marginaux , le PJD est aujourd'hui une véritable question qui se pose à l'Etat par rapport à l'autre classe politique qui vit dans le déni de la réalité du peuple .
Sa Majesté depuis son accession au trône a toujours appelé à un parlement fort, et des partis représentatifs et non pas deux chambres avec des élus -rentiers de la politique.
Dans tous les cas , la fuite en avant du PJD , il ne s'agit que de cela en fin de compte , est non seulement un désaveu flagrant pour la majorité gouvernementale qui s'est sabordé elle même , et un aveu d'impuissance du parti Islamiste dont les responsables ont très vite compris que la cause est entendue , que les jeux sont faits et qu'ils vont tout faire pour expliquer et convaincre les bases que les dés sont pipés.
Après moi le déluge , et apparemment la transition d'islamistes vers anarchistes , il n'y aurait qu'un pas et il en restera toujours quelque chose !
Entre nous , si le PJD tient vraiment à boycotter les prochaines élections , il cessera d'être un parti politique et deviendra une association à but très lucratif !
Une chose est sûre : El Othmani and Coe ont réussi magistralement à faire l'unanimité contre eux , à se mettre la classe politique sur le dos et certainement les centres de pouvoir économique et politique. La messe est dite, n'est-ce pas !?
On attendra , pour notre part, quelles suites seront données aux menaces du PJD et quel tournant sera pris en ce Conseil National de tous les dangers .
Hafid Fassi Fihri
Nos amis du PJD n'ont peut être rien compris car on ne voit pas grand monde les retenir si la décision de quitter le gouvernement venait à être confirmée.
Et s'ils tiennent vraiment à rejoindre le camp majoritaire des abstentionnistes , les deux chambres du parlement continueront de normalement fonctionner comme si de rien n'était .
En réalité , dans les faits le PJD est en train de souffler le chaud et le froid en multipliant les sorties et surtout en balançant des menaces exactement comme il jetterait , par dépit ou par désespoir , une bouteille à la mer .
Si vous avez raté un épisode des derniers rebondissements de ce feuilleton de menaces du PJD , on récapitule si vous le permettez :
Il y une dizaines de jours , Elothmani contre -attaquait en brandissant des menaces et le PJD promettait un nouveau printemps arabe au Maroc : l'heure est grave car avec l'adoption du mode de scrutin à quotient électoral le parti Islamiste semble au pied du mur et mobilise tous azimuts alors que beaucoup le croyaient profondément divisé et usé par dix ans de pouvoir.
SaadEddine El Otmani, en sa qualité de Secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) et non pas de chef du gouvernement a effectivement brandi la menace de l’article 103 de la Constitution, suite au vote de l’amendement relatif au quotient électoral. L’article 103 stipule, en effet, que " le Chef du gouvernement peut engager la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des représentants, sur une déclaration de politique générale ou sur le vote d’un texte.. Le refus de confiance entraîne la démission collective du gouvernement".
Un dernier recours pour le PJD qui voit dans le nouveau quotient électoral une démarche anti-démocratique qui le vise directement . Outre l’article 103 de la Constitution, El Otmani menaçait de recourir à tous les moyens légaux, constitutionnels et politiques en sa possession pour faire face aux attaques externes dont serait victime le parti, selon lui.
A l'issue de cette sortie , un recours avait été déposé auprès du Conseil Constitutionnel . En outre, le PJD menaçait de couper toutes ses relations avec l'USFP, l'UC , le MP et le RNI qui s'étaient rangés derrière les partis d'opposition lors du vote de l'article de loi sur le quotient électoral.
Dans la foulée et à travers une démarche surprenante et inédite, le PJD avait , par ailleurs , ouvertement menacé de descendre dans la rue et de provoquer un «Printemps arabe» au Maroc, si le quotient électoral est appliqué dans sa nouvelle mouture.
La menace a été adressée, le mardi 9 mars 2021, au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit !
S'agit-il d'un chantage pur et dur !?
De menaces en l'air ou d'une simple fuite en avant signifiant que le PJD voudrait anticiper les résultats des prochaines élections car avec le quotient familial la messe semble dite et la cause entendue !?
S'agit-il d'un baroud d'honneur à usage interne pour ne pas perdre la face devant la base électorale. !? .
Fort de ses milices électroniques, de sa base électorale qui ne s'abstiendra pas de voter, et de ses réseaux de solidarité, d'aides alimentaires , scolaires et médicales aux plus défavorisés dans les quartiers marginaux , le PJD est aujourd'hui une véritable question qui se pose à l'Etat par rapport à l'autre classe politique qui vit dans le déni de la réalité du peuple .
Sa Majesté depuis son accession au trône a toujours appelé à un parlement fort, et des partis représentatifs et non pas deux chambres avec des élus -rentiers de la politique.
Dans tous les cas , la fuite en avant du PJD , il ne s'agit que de cela en fin de compte , est non seulement un désaveu flagrant pour la majorité gouvernementale qui s'est sabordé elle même , et un aveu d'impuissance du parti Islamiste dont les responsables ont très vite compris que la cause est entendue , que les jeux sont faits et qu'ils vont tout faire pour expliquer et convaincre les bases que les dés sont pipés.
Après moi le déluge , et apparemment la transition d'islamistes vers anarchistes , il n'y aurait qu'un pas et il en restera toujours quelque chose !
Entre nous , si le PJD tient vraiment à boycotter les prochaines élections , il cessera d'être un parti politique et deviendra une association à but très lucratif !
Une chose est sûre : El Othmani and Coe ont réussi magistralement à faire l'unanimité contre eux , à se mettre la classe politique sur le dos et certainement les centres de pouvoir économique et politique. La messe est dite, n'est-ce pas !?
On attendra , pour notre part, quelles suites seront données aux menaces du PJD et quel tournant sera pris en ce Conseil National de tous les dangers .
Hafid Fassi Fihri