Guerre des puces d'IA : le Moyen-Orient pris en étau entre la Chine et les États-Unis


Rédigé par le Lundi 3 Juin 2024

Les États-Unis serrent la vis sur les exportations de puces d'intelligence artificielle vers le Moyen-Orient, craignant que ces technologies ne finissent entre les mains de la Chine. L'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, engagés dans une course à l'IA, se retrouvent malgré eux dans le collimateur de Washington.



La Chine dans le viseur ?

Depuis octobre 2023, les géants américains Nvidia et AMD doivent obtenir une licence pour exporter leurs précieuses puces vers la région. Or, les approbations se font rares et les délais s'allongent, signe que l'administration Biden renforce ses contrôles.

En cause, les liens étroits qu'entretiennent certains pays du Golfe avec la Chine, rivale technologique numéro un des États-Unis. Washington soupçonne des risques de revente de ces composants stratégiques, qui permettraient à Pékin de contourner les sanctions américaines et de booster ses propres programmes d'IA.

Face à la pression, l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis tentent de rassurer.  Le fonds d'investissement G42 d'Abu Dhabi se tournerait même vers des partenaires américains pour éviter les foudres de Washington.

L'enjeu est de taille : l'accès aux puces d'IA est crucial pour développer des modèles de langage performants et s'imposer dans la course mondiale à l'intelligence artificielle. Les États-Unis, bien décidés à garder la mainmise sur cette technologie stratégique, n'hésitent pas à jouer les gendarmes, quitte à froisser leurs alliés du Moyen-Orient.

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Lundi 3 Juin 2024
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