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Par Gabriel Banon
On doit regretter que l’Union européenne n’ait comme action diplomatique qu’un suivisme de la politique américaine. Bruxelles devrait initier une diplomatie active et conforme aux intérêts des Européens, pas toujours concomitants avec ceux de l’Oncle Sam. On ne peut pas dire que la ministre des Affaires étrangère de l’Union, Catherine Colonna, déroule une action originale par rapport à Washington, aussi bien en Europe qu’aux Nations Unies.
Comme l’a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères, le français Dominique de Villepin : l'Occident doit "regarder le monde, pas seulement de [son] point de vue, mais aussi avec le regard des peuples du monde". "Nous négligeons le fait qu'une grande partie du monde n'est pas convaincue par nos positions et ne s'intéresse pas aux combats menés aujourd'hui au cœur de l'Europe".
Ces Nations considèrent que cette guerre est une affaire entre Européens et qu’il n’y a que le risque d’en subir des désagréments et peut-être plus. Comment peut-on ignorer l’alliance Chine-Russie, solide et inébranlable, malgré les efforts du président américain Joe Biden. On continue à lancer des « trains » de sanctions qui nuisent à l’économie européenne, des sanctions inopérantes pour le but recherché, la « cible » étant adossée à la plus grande puissance économique du monde : la Chine.
Vladimir Poutine veut démontrer que la Russie assume le leadership dans la bataille contre l’Occident dominateur et égoïste, leadership de tous ces pays qui développent aujourd’hui un fort sentiment anti-occidental, qui l’affichent par leurs propos et actions, particulièrement en Afrique. Pour lui, la bataille pour la sécurité contre l’Occident est lancée.
Loin de chercher une victoire éclatante, Poutine s’évertue à geler la situation, convaincu que le temps joue contre l’Ukraine et contre l’Europe. A côté de l’action militaire qui a montré ses limites, le temps est venu d’entamer une véritable action diplomatique et négocier une sortie honorable pour toutes les parties. A suivre Washington dans sa politique aveugle d’affaiblissement de Moscou, l’économie européenne risque une récession de longue durée.
La Chine a développé une amitié illimitée avec la Russie, ancrée profondement par de nombreux intérêts communs présents et à avenir. Si la Chine met en place une politique d’aide à Moscou à l’instar de Washington qui fournit armes et munitions à l’Ukraine « jusqu’au dernier Ukrainien », la guerre peut prendre une toute autre dimension néfaste à l’Europe. Le dialogue avec la Chine qui porte, elle aussi, un regard méfiant sur l’égoïsme occidental, s’impose.
Comme l’a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères, le français Dominique de Villepin : l'Occident doit "regarder le monde, pas seulement de [son] point de vue, mais aussi avec le regard des peuples du monde". "Nous négligeons le fait qu'une grande partie du monde n'est pas convaincue par nos positions et ne s'intéresse pas aux combats menés aujourd'hui au cœur de l'Europe".
Ces Nations considèrent que cette guerre est une affaire entre Européens et qu’il n’y a que le risque d’en subir des désagréments et peut-être plus. Comment peut-on ignorer l’alliance Chine-Russie, solide et inébranlable, malgré les efforts du président américain Joe Biden. On continue à lancer des « trains » de sanctions qui nuisent à l’économie européenne, des sanctions inopérantes pour le but recherché, la « cible » étant adossée à la plus grande puissance économique du monde : la Chine.
Vladimir Poutine veut démontrer que la Russie assume le leadership dans la bataille contre l’Occident dominateur et égoïste, leadership de tous ces pays qui développent aujourd’hui un fort sentiment anti-occidental, qui l’affichent par leurs propos et actions, particulièrement en Afrique. Pour lui, la bataille pour la sécurité contre l’Occident est lancée.
Loin de chercher une victoire éclatante, Poutine s’évertue à geler la situation, convaincu que le temps joue contre l’Ukraine et contre l’Europe. A côté de l’action militaire qui a montré ses limites, le temps est venu d’entamer une véritable action diplomatique et négocier une sortie honorable pour toutes les parties. A suivre Washington dans sa politique aveugle d’affaiblissement de Moscou, l’économie européenne risque une récession de longue durée.
La Chine a développé une amitié illimitée avec la Russie, ancrée profondement par de nombreux intérêts communs présents et à avenir. Si la Chine met en place une politique d’aide à Moscou à l’instar de Washington qui fournit armes et munitions à l’Ukraine « jusqu’au dernier Ukrainien », la guerre peut prendre une toute autre dimension néfaste à l’Europe. Le dialogue avec la Chine qui porte, elle aussi, un regard méfiant sur l’égoïsme occidental, s’impose.
L’Occident, Amérique en tête, doit réaliser que le monde est de moins en moins à l’écoute de ce qu’il pense ou souhaite, particulièrement en Afrique. La guerre d’Ukraine aura été un révélateur de cette nouvelle situation et du déclin de l’Europe. Contrairement à ce que le soft-power américain enseignait, la Russie s’est révélée une puissance économique qui compte.
Balance commerciale positive, Europe dépendante du gaz et du pétrole russes, un des premiers producteurs de blé au monde, fournisseur privilégié de terres rares et nombre de produits indispensables à l’industrie européenne, endettement voisin de zéro, on est loin de l’image aimablement donnée par les « spécialistes » de l’économie russe. Croire que le président Poutine est impopulaire auprès de son peuple, qu’il est virtuellement sur le départ, c’est faire preuve d’une ignorance crasse de la situation.
Le peuple russe lui est gré d’avoir redonné à la Russie sa place dans le concert des Nations. La Russie est de nouveau présente dans de nombreux pays arabes et très active en Afrique. Elle est devenue incontournable en Syrie et dans nombre de situations tendues au Moyen-Orient. Pour ce peuple slave, c’est une revanche contre le dédain dont ils furent l’objet lors de l’implosion de l’URSS. Embrassant le régime libéral avec la loi du marché et la propriété individuelle, ils espéraient un accueil plus chaleureux, d’Amérique particulièrement. C’est en Nation vaincu que Washington les a traités. Le peuple a de la mémoire, aussi Poutine est là pour longtemps ! il faut en prendre son parti et réviser l’attitude de l’Occident à son égard.
Balance commerciale positive, Europe dépendante du gaz et du pétrole russes, un des premiers producteurs de blé au monde, fournisseur privilégié de terres rares et nombre de produits indispensables à l’industrie européenne, endettement voisin de zéro, on est loin de l’image aimablement donnée par les « spécialistes » de l’économie russe. Croire que le président Poutine est impopulaire auprès de son peuple, qu’il est virtuellement sur le départ, c’est faire preuve d’une ignorance crasse de la situation.
Le peuple russe lui est gré d’avoir redonné à la Russie sa place dans le concert des Nations. La Russie est de nouveau présente dans de nombreux pays arabes et très active en Afrique. Elle est devenue incontournable en Syrie et dans nombre de situations tendues au Moyen-Orient. Pour ce peuple slave, c’est une revanche contre le dédain dont ils furent l’objet lors de l’implosion de l’URSS. Embrassant le régime libéral avec la loi du marché et la propriété individuelle, ils espéraient un accueil plus chaleureux, d’Amérique particulièrement. C’est en Nation vaincu que Washington les a traités. Le peuple a de la mémoire, aussi Poutine est là pour longtemps ! il faut en prendre son parti et réviser l’attitude de l’Occident à son égard.
Rédigé par Gabriel Banon sur Gabriel Banon