Des images impressionnantes ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des employés rassemblés en masse, certains allongés à même le sol, recouverts de draps par la police.  La grogne a éclaté suite à la décision de BYD de réorganiser les horaires de travail, mettant fin à un système d'heures supplémentaires pourtant vital pour les ouvriers.

En effet, si le salaire de base chez BYD correspond au minimum légal (environ 320 euros), les heures supplémentaires permettaient aux employés de doubler, voire tripler leurs revenus.  La suppression de ce système représente donc une menace directe pour leur niveau de vie.

L'affaire prend une ampleur particulière car elle intervient dans un contexte de guerre des prix acharnée sur le marché automobile chinois.  Certains observateurs y voient une manœuvre de BYD pour réduire ses effectifs à moindre coût,  à l'image de son concurrent Li Auto qui a récemment annoncé des licenciements massifs.

L'incident est d'autant plus embarrassant pour BYD que l'entreprise avait promis, lors du rachat de l'usine à Johnson Controls, de maintenir, voire d'améliorer les conditions de travail.  Une promesse non tenue qui alimente la colère des ouvriers et jette une lumière crue sur les conditions de travail dans l'industrie chinoise.