Par Adnane Benchakroun
Encore un an et demi avant la fin du mandat Akhannouch, mais à l’entendre, on dirait qu’il est déjà en 2030, lunettes de soleil sur le nez et Coupe du monde à l’horizon. Tandis que les citoyens comptent les dirhams et les mois restants avant les prochaines élections, lui compte les chantiers… et les années post-électorales. Car, surprise, la grande priorité semble être moins 2026 que la décennie suivante.
Dans les médias publics, quelques clips fleurissent, histoire de rappeler au peuple que le gouvernement bosse dur. Les partis d’opposition crient à la manœuvre pré-électorale ? Bah, routine. Pourtant, derrière les belles promesses d’emplois par millions et de chantiers titanesques, les chiffres restent frileux, comme un thermomètre en panne de confiance : trois années, 75.000 emplois. Soit un peu plus qu’un village de taille moyenne. L’objectif ? Un million. Reste à savoir s’il s’agit de postes réels… ou de projections PowerPoint.
Mais attention, le gouvernement voit plus loin. Ou plutôt, il saute à pieds joints par-dessus le scrutin de 2026, pour se projeter directement dans un Maroc rêvé à l’horizon 2030, avec stades, tunnels et emplois pour tous. Et tant pis si, entre-temps, les partenaires du RNI, un brin gênés aux entournures, prennent leur distance. Ce n’est pas une rupture, c’est un « détachement stratégique ». En gros, chacun commence à sortir ses propres pancartes sans quitter tout à fait le cortège.
Dans le fond, ce flou savamment entretenu n’est peut-être qu’un pari : moins les électeurs comprendront, plus ils hésiteront. Et qui hésite… finit souvent par voter pour celui qui parle le plus fort. Ou le plus loin.
Dans les médias publics, quelques clips fleurissent, histoire de rappeler au peuple que le gouvernement bosse dur. Les partis d’opposition crient à la manœuvre pré-électorale ? Bah, routine. Pourtant, derrière les belles promesses d’emplois par millions et de chantiers titanesques, les chiffres restent frileux, comme un thermomètre en panne de confiance : trois années, 75.000 emplois. Soit un peu plus qu’un village de taille moyenne. L’objectif ? Un million. Reste à savoir s’il s’agit de postes réels… ou de projections PowerPoint.
Mais attention, le gouvernement voit plus loin. Ou plutôt, il saute à pieds joints par-dessus le scrutin de 2026, pour se projeter directement dans un Maroc rêvé à l’horizon 2030, avec stades, tunnels et emplois pour tous. Et tant pis si, entre-temps, les partenaires du RNI, un brin gênés aux entournures, prennent leur distance. Ce n’est pas une rupture, c’est un « détachement stratégique ». En gros, chacun commence à sortir ses propres pancartes sans quitter tout à fait le cortège.
Dans le fond, ce flou savamment entretenu n’est peut-être qu’un pari : moins les électeurs comprendront, plus ils hésiteront. Et qui hésite… finit souvent par voter pour celui qui parle le plus fort. Ou le plus loin.
Un peu d’air dans les chiffres :
Depuis vingt ans, tous les gouvernements marocains ont promis monts et emplois. Et pourtant, le taux de chômage dépasse aujourd’hui les 13 %, contre 9,1 % en 2005. L’économie a progressé, mais la machine à absorber les jeunes diplômés semble grippée. À titre de comparaison, la Tunisie affiche un taux équivalent malgré des turbulences politiques bien plus marquées.
La vraie urgence ? Penser l’emploi autrement : reconversion, économie sociale, numérique local. Pas seulement des méga-chantiers ou des chiffres ronds. L’avenir du travail ne se construit pas uniquement à coup de promesses quinquennales, mais avec des mesures concrètes, ciblées et surtout… suivies.
La vraie urgence ? Penser l’emploi autrement : reconversion, économie sociale, numérique local. Pas seulement des méga-chantiers ou des chiffres ronds. L’avenir du travail ne se construit pas uniquement à coup de promesses quinquennales, mais avec des mesures concrètes, ciblées et surtout… suivies.