Les réserves d’essence du Maroc peuvent couvrir 32 jours de consommation, celles de l’essence 37 jours et celles du gaz butane 31 jours. On est loin du minimum légal de 60 jours de stock de sécurité des produits pétroliers, ce qui permettrait, entre autres, de mieux gérer les fluctuations des cours sur les marchés internationaux et de « lisser », ainsi, les prix à la pompe.
Ce n’est pas le seul reproche adressé par la Cour des comptes, dans son rapport annuel 2023-2024 aux responsables du secteur de l’énergie au Maroc.
L’objectif d’atteindre le seuil des 42% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national, en 2020, n’a toujours pas été atteint, en 2024. Il n’est, jusqu’à présent, que de 40%.
Parvenir à afficher un taux de 52% en 2030, ce qui est l’ambition nationale affichée, devient, ainsi, de plus en plus hypothétique.
La raison en serait, selon la Cour des comptes, le retard pris dans la réalisation de projets relatifs à la production d’énergie à partir de sources renouvelables, tels que listés dans la stratégie énergétique nationale 2009-2030.
Ce n’est pas le seul reproche adressé par la Cour des comptes, dans son rapport annuel 2023-2024 aux responsables du secteur de l’énergie au Maroc.
L’objectif d’atteindre le seuil des 42% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national, en 2020, n’a toujours pas été atteint, en 2024. Il n’est, jusqu’à présent, que de 40%.
Parvenir à afficher un taux de 52% en 2030, ce qui est l’ambition nationale affichée, devient, ainsi, de plus en plus hypothétique.
La raison en serait, selon la Cour des comptes, le retard pris dans la réalisation de projets relatifs à la production d’énergie à partir de sources renouvelables, tels que listés dans la stratégie énergétique nationale 2009-2030.
Des réformes qui traînent
Il en est de même, d’ailleurs, concernant le transfert des installations et projets portant sur les énergies renouvelables de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) à l’Agence marocaine pour l'énergie durable (Masen). Ce devait être fait en septembre 2021. Trois après, ce n’est toujours pas le cas.
Il était également prévu de séparer la production d’électricité de son transport et sa distribution, ce qui devait permettre, par la suite, de mettre en place un gestionnaire du réseau. Comme aucune date limite n’a été prévue au sujet de cette importante réforme, rien n’a été fait dans ce sens.
Un accent particulier a été mis par la juridiction financière sur le nécessaire renforcement du cadre juridique relatif à la régulation du secteur de l’énergie électrique.
La Cour des comptes précise, toutefois, que le secteur de l’électricité est le seul à disposer d’une planification, s’étant doté de plans d’équipement liés à la production de l’énergie électrique et son transport.
Mais la juridiction financière ne se montre pas tendre avec les responsables de l’Onee, qui n’ont tenu que 5 réunions sur les 28 programmées entre 2010 et 2023.
L’Onee ne serait pas la seule à « sauter » des réunions, puisque ce serait la norme dans les établissements et entreprises publics impliquées dans le secteur de l’énergie.
Il était également prévu de séparer la production d’électricité de son transport et sa distribution, ce qui devait permettre, par la suite, de mettre en place un gestionnaire du réseau. Comme aucune date limite n’a été prévue au sujet de cette importante réforme, rien n’a été fait dans ce sens.
Un accent particulier a été mis par la juridiction financière sur le nécessaire renforcement du cadre juridique relatif à la régulation du secteur de l’énergie électrique.
La Cour des comptes précise, toutefois, que le secteur de l’électricité est le seul à disposer d’une planification, s’étant doté de plans d’équipement liés à la production de l’énergie électrique et son transport.
Mais la juridiction financière ne se montre pas tendre avec les responsables de l’Onee, qui n’ont tenu que 5 réunions sur les 28 programmées entre 2010 et 2023.
L’Onee ne serait pas la seule à « sauter » des réunions, puisque ce serait la norme dans les établissements et entreprises publics impliquées dans le secteur de l’énergie.
L’insalissable efficacité énergétique
La Cour des comptes s’est montrée particulièrement critique à propos du secteur du gaz naturel. Alors qu’il est attendu un développement de ce secteur afin de pouvoir remplacer progressivement le charbon par le gaz naturel pour faire fonctionner les centrales de production d’énergie électrique, il s’avère que toutes les initiatives prises dans ce sens, depuis 2011, ont échoué.
Pire encore, une stratégie gazière nationale fait toujours défaut. Difficile, par ailleurs, d’attirer les investisseurs étrangers en l’absence d’un cadre juridique adéquat.
En matière d’efficacité énergétique, aussi, l’objectif escompté de 20% d’économie d’énergie en 2030 semble de plus en plus difficile à atteindre. Le Maroc n’a pas pu faire mieux, jusqu’à présent, que 5,8%.
Il est à rappeler que le royaume s’est doté d’une stratégie nationale d’efficacité énergétique en 2014, une démarche qu’il a renouvelée en 2019. Il n’est de meilleur exemple du retard cumulé en matière d’adaptation du cadre juridique dans le secteur de l’énergie que la non-adoption officielle, jusqu’à présent, de ladite stratégie.
Vu l’importance du sujet, la Cour des comptes a d’ailleurs recommandé que soit conçue, approuvée et appliquée une stratégie nationale d’efficacité énergétique, en mettant l’accent sur les mesures incitatives. En espérant qu’elle connaisse un meilleur sort que la première version, pourtant revue et corrigée cinq ans après son élaboration.
Pire encore, une stratégie gazière nationale fait toujours défaut. Difficile, par ailleurs, d’attirer les investisseurs étrangers en l’absence d’un cadre juridique adéquat.
En matière d’efficacité énergétique, aussi, l’objectif escompté de 20% d’économie d’énergie en 2030 semble de plus en plus difficile à atteindre. Le Maroc n’a pas pu faire mieux, jusqu’à présent, que 5,8%.
Il est à rappeler que le royaume s’est doté d’une stratégie nationale d’efficacité énergétique en 2014, une démarche qu’il a renouvelée en 2019. Il n’est de meilleur exemple du retard cumulé en matière d’adaptation du cadre juridique dans le secteur de l’énergie que la non-adoption officielle, jusqu’à présent, de ladite stratégie.
Vu l’importance du sujet, la Cour des comptes a d’ailleurs recommandé que soit conçue, approuvée et appliquée une stratégie nationale d’efficacité énergétique, en mettant l’accent sur les mesures incitatives. En espérant qu’elle connaisse un meilleur sort que la première version, pourtant revue et corrigée cinq ans après son élaboration.
L’économie, de l’énergie transformée
Quant au projet électronucléaire marocain, autant dire qu’il n’existe toujours pas. Pas plus que celui de la biomasse.
Si l’on considère que l’économie n’est que de l’énergie transformée, les retards enregistrés en matière d’élaboration des stratégies et cadres juridiques relatifs aux différents composants du secteur énergétique et dans leur mise en œuvre quand elles existent, outre l’absence de planification concernant la sécurisation de l’approvisionnement, il est difficile de prétendre atteindre les objectifs du nouveau modèle de développement dans les délais impartis, c’est-à-dire doubler le Pib par habitant à l’horizon 2035.
Si l’on considère que l’économie n’est que de l’énergie transformée, les retards enregistrés en matière d’élaboration des stratégies et cadres juridiques relatifs aux différents composants du secteur énergétique et dans leur mise en œuvre quand elles existent, outre l’absence de planification concernant la sécurisation de l’approvisionnement, il est difficile de prétendre atteindre les objectifs du nouveau modèle de développement dans les délais impartis, c’est-à-dire doubler le Pib par habitant à l’horizon 2035.