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Par Naïm Kamal
La concentration sur la jeunesse n’est pas exclusive au Maroc, mais il aura fallu, par exemple, à l’ONU, près d’un demi-siècle pour arriver en 1999 à une journée internationale de la jeunesse quand le Maroc l’a consacrée à son niveau en 1956. Cette conscience précoce de la mission des jeunes dans une société qui globalement vénérait l’âge et les barbes grises, n’a pas été sans heurts. Mais si une partie de la jeunesse s’est trouvé à l’avant-garde des luttes pour la démocratie, parfois dans des affrontements frontaux avec le pouvoir suscitant des répliques ‘’disproportionnées’’ que le Roi Mohammed VI a absorbées par,son initiative d’une Instance d’Equité et de Réconciliation, c’est cette même jeunesse que l’on va retrouver dans tous les autres combats pour l’unité et l’intégrité territoriales ou contre le sous-développement.
Que ce soit dans l’armée, dans l’appareil gouvernemental et administratif ou dans le secteur économique, privé comme public, c’est en constance une même moyenne d’âge que l’on va rencontrer. La route de l’Unité ou la Marche Verte, pour ne citer qu’elles, ont, certes, été le produit de l’engagement de tout un peuple, autrement elles n’auront pas connu le succès et les effets politiques qui ont été les leurs, mais sur le terrain se sont les jeunes qui les ont portées.
Le temps passant, on a assisté à un vieillissement des élites politiques, économiques et culturelles vers la dernière décennie du règne de Feu Hassan II sans que pour autant la préoccupation jeunesse disparaisse des radars. En témoigne la création du Conseil National de la Jeunesse et de l’avenir en 1990, neuf ans avant le décès du Roi.
Avec l’avènement du Roi Mohammed VI on va assister à l’arrivée massive aux principaux ‘’postes de commandement’’ de la génération dite ‘’X’’, née dans les années 1960, celle précisément du nouveau Souverain, qui a grandi avec les conquêtes spatiales et les révolutions technologiques qui ont suivi. Dans le sillage de ce changement, une nouvelle vague de décideurs pour un monde entièrement différent de celui des Anciens, a émergé.
La fête de la Jeunesse a toujours été liée, (coïncide disent les dépêches officielles), avec l’anniversaire du Roi, pour bien souligner le lien que les Souverains alaouites entendent entretenir directement avec la jeunesse pour mieux en contrôler les enthousiasmes, mais aussi pour se laisser emporter par ses élans et ses ardeurs de manière à ce que la monarchie reste en phase avec ce cœur battant et exalté de la nation.
Pas plus tard que le dernier discours du Trône, le Souverain a tenu à rappeler ce constat : "chaque fois que la jeunesse marocaine a eu les moyens de donner la pleine mesure de son sérieux et de son patriotisme, elle a fasciné le monde par des performances d’un calibre inédit", assurant que ‘’le sérieux de la jeunesse marocaine s’exprime [...] dans les domaines nécessitant un génie créateur et un esprit novateur’’.
Il y a sans doute ce double bémol qu’apporte la note du Haut-Commissariat au Plan à l’occasion de la Journée International de la Jeunesse : un recul de la part des jeunes dans la population totale au profit de la population du troisième âge, et une baisse continue des indicateurs d’activité et d’emploi des jeunes durant la période 2000 – 2022. En même temps, on a assisté à une amélioration notable du niveau d’éducation et de formation des jeunes et notamment parmi les femmes ainsi qu’à une nette amélioration de l’emploi formel pour les jeunes durant les deux dernières décennies.
Le Roi Mohammed VI qui fête cette année son soixantième anniversaire, en est à sa 24ème Fête de la Jeunesse. Et il faut être nihiliste ou de mauvaise foi, les deux sans doute à la fois, pour ne pas admettre, (ou ne pas se rendre compte quand on est de la génération ‘’Z’’), que le Maroc a beaucoup changé. En mieux.
Que ce soit dans l’armée, dans l’appareil gouvernemental et administratif ou dans le secteur économique, privé comme public, c’est en constance une même moyenne d’âge que l’on va rencontrer. La route de l’Unité ou la Marche Verte, pour ne citer qu’elles, ont, certes, été le produit de l’engagement de tout un peuple, autrement elles n’auront pas connu le succès et les effets politiques qui ont été les leurs, mais sur le terrain se sont les jeunes qui les ont portées.
Le temps passant, on a assisté à un vieillissement des élites politiques, économiques et culturelles vers la dernière décennie du règne de Feu Hassan II sans que pour autant la préoccupation jeunesse disparaisse des radars. En témoigne la création du Conseil National de la Jeunesse et de l’avenir en 1990, neuf ans avant le décès du Roi.
Avec l’avènement du Roi Mohammed VI on va assister à l’arrivée massive aux principaux ‘’postes de commandement’’ de la génération dite ‘’X’’, née dans les années 1960, celle précisément du nouveau Souverain, qui a grandi avec les conquêtes spatiales et les révolutions technologiques qui ont suivi. Dans le sillage de ce changement, une nouvelle vague de décideurs pour un monde entièrement différent de celui des Anciens, a émergé.
La fête de la Jeunesse a toujours été liée, (coïncide disent les dépêches officielles), avec l’anniversaire du Roi, pour bien souligner le lien que les Souverains alaouites entendent entretenir directement avec la jeunesse pour mieux en contrôler les enthousiasmes, mais aussi pour se laisser emporter par ses élans et ses ardeurs de manière à ce que la monarchie reste en phase avec ce cœur battant et exalté de la nation.
Pas plus tard que le dernier discours du Trône, le Souverain a tenu à rappeler ce constat : "chaque fois que la jeunesse marocaine a eu les moyens de donner la pleine mesure de son sérieux et de son patriotisme, elle a fasciné le monde par des performances d’un calibre inédit", assurant que ‘’le sérieux de la jeunesse marocaine s’exprime [...] dans les domaines nécessitant un génie créateur et un esprit novateur’’.
Il y a sans doute ce double bémol qu’apporte la note du Haut-Commissariat au Plan à l’occasion de la Journée International de la Jeunesse : un recul de la part des jeunes dans la population totale au profit de la population du troisième âge, et une baisse continue des indicateurs d’activité et d’emploi des jeunes durant la période 2000 – 2022. En même temps, on a assisté à une amélioration notable du niveau d’éducation et de formation des jeunes et notamment parmi les femmes ainsi qu’à une nette amélioration de l’emploi formel pour les jeunes durant les deux dernières décennies.
Le Roi Mohammed VI qui fête cette année son soixantième anniversaire, en est à sa 24ème Fête de la Jeunesse. Et il faut être nihiliste ou de mauvaise foi, les deux sans doute à la fois, pour ne pas admettre, (ou ne pas se rendre compte quand on est de la génération ‘’Z’’), que le Maroc a beaucoup changé. En mieux.