Sous le sable de Tendrara, une révolution énergétique marocaine s’éveille
À première vue, Tendrara évoque davantage l’immensité silencieuse de l’Oriental que les grandes révolutions industrielles. Et pourtant, c’est bien ici, sous ces dunes oubliées, que le Maroc s’apprête à bousculer son destin énergétique. Une usine de liquéfaction de gaz naturel (GNL) y sort actuellement de terre, promettant de réécrire le récit d'une souveraineté énergétique longtemps reléguée au rang d'utopie.
Prévue pour entrer en service fin 2025, cette infrastructure marque un pas stratégique pour le Royaume : réduire drastiquement sa dépendance aux importations et renforcer une sécurité énergétique plus que jamais cruciale à l'ère des incertitudes géopolitiques mondiales.
Prévue pour entrer en service fin 2025, cette infrastructure marque un pas stratégique pour le Royaume : réduire drastiquement sa dépendance aux importations et renforcer une sécurité énergétique plus que jamais cruciale à l'ère des incertitudes géopolitiques mondiales.
Tendrara : du désert à l’espoir énergétique
Depuis des décennies, le Maroc a appris à composer avec la tyrannie de l'importation énergétique. Mais la crise énergétique mondiale récente a agi comme un électrochoc. Tiraillé entre la nécessité écologique et l'impératif de souveraineté, le Royaume a fait de la diversification de ses sources d'énergie un enjeu vital. Le projet de Tendrara, au cœur de l’Oriental, s'inscrit dans cette stratégie avec une ambition affirmée : produire localement pour consommer localement.
La liquéfaction du gaz, jusqu'ici apanage de grands acteurs mondiaux, permet de transformer le gaz naturel en liquide, plus facile à stocker et à transporter. Pour le Maroc, c’est une double révolution : sécuriser une partie de son approvisionnement et poser la première pierre d’une industrie gazière nationale. "Le contrôle de l'énergie est aujourd'hui une condition sine qua non de souveraineté", affirme un expert en géopolitique énergétique.
La liquéfaction du gaz, jusqu'ici apanage de grands acteurs mondiaux, permet de transformer le gaz naturel en liquide, plus facile à stocker et à transporter. Pour le Maroc, c’est une double révolution : sécuriser une partie de son approvisionnement et poser la première pierre d’une industrie gazière nationale. "Le contrôle de l'énergie est aujourd'hui une condition sine qua non de souveraineté", affirme un expert en géopolitique énergétique.
Un projet structurant dans la transition énergétique marocaine
Mais Tendrara, ce n'est pas qu’une aventure industrielle. C’est aussi une pièce majeure dans le grand puzzle de la transition énergétique que le Maroc ambitionne d'achever d'ici 2050. En complément de l’éolien et du solaire où le Royaume excelle déjà, le gaz offre une alternative moins carbonée que le charbon, tout en restant disponible et flexible pour répondre aux pics de demande.
À l’heure où les grandes puissances se disputent les flux de gaz naturel, investir dans sa propre capacité de liquéfaction n’est pas un luxe, c’est une assurance-vie. D’autant que les volumes extraits à Tendrara, modestes à l’échelle mondiale, sont suffisants pour asseoir une base d’autonomie régionale et, qui sait, ouvrir la voie à des exportations futures vers l'Afrique subsaharienne.
À l’heure où les grandes puissances se disputent les flux de gaz naturel, investir dans sa propre capacité de liquéfaction n’est pas un luxe, c’est une assurance-vie. D’autant que les volumes extraits à Tendrara, modestes à l’échelle mondiale, sont suffisants pour asseoir une base d’autonomie régionale et, qui sait, ouvrir la voie à des exportations futures vers l'Afrique subsaharienne.
La souveraineté énergétique, un pari sur l’avenir
Si tout se passe comme prévu, l’usine de Tendrara devrait livrer ses premières tonnes de GNL fin 2025. Mais au-delà du calendrier, c’est tout un symbole qui est en jeu : celui d’un Maroc capable d’arracher à son sous-sol les moyens de son indépendance.
Dans un monde où l’énergie devient une arme diplomatique et économique, cette avancée offre au Royaume un levier de négociation inédit. Ce n’est pas encore une révolution industrielle complète, mais c’est déjà une rupture culturelle majeure : "Nous passons d’une logique de dépendance à une logique de résilience", glisse un observateur du secteur.
Reste à espérer que cette dynamique nouvelle saura s'accompagner de stratégies d'exportation et de partenariats régionaux intelligents, pour ne pas laisser cette manne gazière s'enliser dans les sables du désenchantement.
Dans un monde où l’énergie devient une arme diplomatique et économique, cette avancée offre au Royaume un levier de négociation inédit. Ce n’est pas encore une révolution industrielle complète, mais c’est déjà une rupture culturelle majeure : "Nous passons d’une logique de dépendance à une logique de résilience", glisse un observateur du secteur.
Reste à espérer que cette dynamique nouvelle saura s'accompagner de stratégies d'exportation et de partenariats régionaux intelligents, pour ne pas laisser cette manne gazière s'enliser dans les sables du désenchantement.