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Les dirigeants des sept pays les plus industrialisés du monde, à savoir les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, le Canada, la France et l’Italie, regroupés au sein du G7, se réunissent le 19 mai à Hiroshima, au Japon, avec en ligne de mire la Russie et la Chine.
Parallèlement, et de manière moins spectaculaire, la Chine a tenu la veille, le 18 mai à Xi’an, au Nord du pays, un premier sommet avec cinq pays d’Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan, tous d’anciennes républiques soviétiques.
La Chine est, par ailleurs, membre des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ces cinq pays émergents ont dépassé le G7, depuis 2020, en termes de poids économique, représentant 31,5% du Pib mondial, contre 30,7% pour le G7 (en parité de pouvoir d’achat).
Plus discrètement encore, le groupe Bilderberg, un forum informel ou se rencontrent plus d’une centaine de hautes personnalités américaines et européennes du monde des affaires, de la politique et des médias, a organisé sa 69 réunion à Lisbonne au Portugal.
On n’en saura jamais plus, comme d’habitude, au sujet de cette rencontre, le groupe étant réputé pour sa passion du secret, ce qui en fait d’ailleurs l’une des cibles préférées de la complosphère.
Parallèlement, et de manière moins spectaculaire, la Chine a tenu la veille, le 18 mai à Xi’an, au Nord du pays, un premier sommet avec cinq pays d’Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan, tous d’anciennes républiques soviétiques.
La Chine est, par ailleurs, membre des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ces cinq pays émergents ont dépassé le G7, depuis 2020, en termes de poids économique, représentant 31,5% du Pib mondial, contre 30,7% pour le G7 (en parité de pouvoir d’achat).
Plus discrètement encore, le groupe Bilderberg, un forum informel ou se rencontrent plus d’une centaine de hautes personnalités américaines et européennes du monde des affaires, de la politique et des médias, a organisé sa 69 réunion à Lisbonne au Portugal.
On n’en saura jamais plus, comme d’habitude, au sujet de cette rencontre, le groupe étant réputé pour sa passion du secret, ce qui en fait d’ailleurs l’une des cibles préférées de la complosphère.
L’obsession ukrainienne
A Hiroshima, toute l’attention des pays du G7 est concentrée sur la Russie, qui refuse obstinément de perdre la guerre contre l’Ukraine, comme n’ont cessé de le prédire les dirigeants et médias occidentaux. Empêcher les exportations de diamants russes compte parmi leurs objectifs.
Un 11ème paquet de sanctions contre Moscou a été ficelé par l’Union européenne. Sauf que ce sont les pays qui permettent à la Russie de contourner les précédents paquets de sanctions, en Asie, dans le Caucase et au Moyen Orient qui sont, cette fois-ci, visés.
« C'est essentiellement un avertissement que nous sommes sérieux au sujet de nos sanctions », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. « Nous pourrions interdire l'acheminement de marchandises vers un pays tiers s'il existe des preuves évidentes qu'il s'agit d'un contournement des sanctions et de livraisons à la Russie ».
Un 11ème paquet de sanctions contre Moscou a été ficelé par l’Union européenne. Sauf que ce sont les pays qui permettent à la Russie de contourner les précédents paquets de sanctions, en Asie, dans le Caucase et au Moyen Orient qui sont, cette fois-ci, visés.
« C'est essentiellement un avertissement que nous sommes sérieux au sujet de nos sanctions », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. « Nous pourrions interdire l'acheminement de marchandises vers un pays tiers s'il existe des preuves évidentes qu'il s'agit d'un contournement des sanctions et de livraisons à la Russie ».
L’insoluble équation chinoise
Mais il a aussi la Chine, que les pays du G7 veulent à la fois brider sur le plan économique et la voir convaincre la Russie de renoncer aux territoires ukrainiens acquis par la force des armes.
La gêne de certains membres du G7 est, toutefois, palpable en ce qui concerne les relations avec Pékin.
Autant les sept pays les plus industrialisés sont d’accord pour estimer qu’il faut diversifier les chaînes d’approvisionnement, afin de conjurer le risque d’un chantage économique que la Chine pourrait éventuellement exercer, autant les dirigeants pays européens n’ont nul envie de se brouiller avec ceux de l’un des plus grands marchés du monde.
Les pays en développement font aussi entendre leurs voix aux pays les plus industrialisés. Ils reprochent à ces derniers d’avoir concentrée leur attention sur la seule Ukraine et mis de côté leurs attentes.
La gêne de certains membres du G7 est, toutefois, palpable en ce qui concerne les relations avec Pékin.
Autant les sept pays les plus industrialisés sont d’accord pour estimer qu’il faut diversifier les chaînes d’approvisionnement, afin de conjurer le risque d’un chantage économique que la Chine pourrait éventuellement exercer, autant les dirigeants pays européens n’ont nul envie de se brouiller avec ceux de l’un des plus grands marchés du monde.
Les pays en développement font aussi entendre leurs voix aux pays les plus industrialisés. Ils reprochent à ces derniers d’avoir concentrée leur attention sur la seule Ukraine et mis de côté leurs attentes.
Brics en extension
Huit pays émergents et en développement ont été invités au sommet du G7 à Hiroshima, dont l’Inde et le Brésil, dans l’ambition d’élargir le front des sanctions contre la Russie.
Sauf qu’à l’exception des pays occidentaux et leurs alliés dans la zone pacifique, le reste du monde ne se sont pas du tout concerné par la guerre en Ukraine, si ce n’est au niveau de son impact négatif sur l’économie mondiale.
Les pays du G7, à l’exception notable du Japon, qui n’a pris pas pris le train des sanctions occidentales contre la Russie, semblent obnubilés par le seul conflit en Ukraine, alors qu’ils devraient plutôt se poser des questions sur la pertinence de leur groupement, auquel ne participe ni la Chine, 2ème économie mondiale, ni l’Inde, 6ème mondiale, ni la Corée du Sud, 10ème.
Le nouveau groupement des Brics voit, par contre, les pays candidats, dont l’Arabie saoudite et l’Iran, se bousculer au portillon.
Une certaine conception des relations internationales est absorbée dans le trou noir ukrainien, pendant qu’une autre émerge, lentement mais sûrement, en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Sauf qu’à l’exception des pays occidentaux et leurs alliés dans la zone pacifique, le reste du monde ne se sont pas du tout concerné par la guerre en Ukraine, si ce n’est au niveau de son impact négatif sur l’économie mondiale.
Les pays du G7, à l’exception notable du Japon, qui n’a pris pas pris le train des sanctions occidentales contre la Russie, semblent obnubilés par le seul conflit en Ukraine, alors qu’ils devraient plutôt se poser des questions sur la pertinence de leur groupement, auquel ne participe ni la Chine, 2ème économie mondiale, ni l’Inde, 6ème mondiale, ni la Corée du Sud, 10ème.
Le nouveau groupement des Brics voit, par contre, les pays candidats, dont l’Arabie saoudite et l’Iran, se bousculer au portillon.
Une certaine conception des relations internationales est absorbée dans le trou noir ukrainien, pendant qu’une autre émerge, lentement mais sûrement, en Asie, en Afrique et en Amérique latine.