France-Algérie et notre question nationale.


La question algérienne, s'il y en avait vraiment une, aura finalement traversé toutes les présidences françaises, depuis De Gaulle à Macron. Tous, sans exception, les socialistes en tête, ont manifesté une certaine culpabilité à l'égard de l'Algérie, du peuple algérien et des harkis en particulier, ceux qui ont suivi la France et qui attendaient une meilleure reconnaissance.



Par Maître Benzekri

Ce sentiment de culpabilité, à l'égard de l'Algérie, souvent manifesté par les Présidents successifs et certains hommes politiques français, a rendu cette dernière de plus en plus inconsolable et insatiable de concessions politiques de la part de la France.
 
Dans la relation France-Algerie, il n'y a pas que les intérêts économiques, loin s'en faut !

Entre ces deux pays, il y a un lien psychologique maladif, qui n'est pas prêt de se dénouer !  L'un qui se sent délibérément coupable de son histoire en Algérie (la France) et l'autre qui se met en posture d'éternelle victime de cette histoire (l'Algerie). 

Cette relation psychologique fusionnelle, dans le déni et la culpabilité excessive, est inédite dans l'histoire coloniale et de décolonisation. 
 
Pour notre question nationale, autant auparavant la France se complaisait dans un engagement politique sans couleur, légitimé par le processus onusien, autant aujourd'hui, après le coup politique habile du Maroc et la nouvelle position des États Unis, une position claire, voire un soutien sans équivoque de la part de  France seraient fortement  recueillis !

Notre amie la France qui nous veut du bien, saura t-elle sortir de son piège kafkaïen et voir clair pour l'avenir de la région et de nos relations futures ?

Nous l'espérons bien. Si les anciens présidents ne pouvaient pas le faire par peur de représailles psychologiques de l'Algérie, pourrions nous compter sur l'habileté et la clairvoyance de l'actuel Président ?

Il a déjà un atout majeur, celui de ne pas avoir vécu la guerre et la décolonisation de l'Algérie, ce qui n'est pas le cas de ses prédécesseurs.

Par Maître Benzekri 


Jeudi 15 Avril 2021

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