Forbidden Stories ou l’histoire d’une obsession marocaine


Après l’affaire Pegasus sur laquelle tout ou presque a été dit, sans que rien ne soit véritablement étayé par des preuves tangibles à même d’attester du degré d’implication et de culpabilité du Maroc concernant lesquelles les contre-preuves commencent à pleuvoir (lire notre interview de l’expert américain Jonathan Scott), revoilà que Forbidden Stories, le fameux consortium médiatique auquel nous devons l’enquête Pegasus, se rappelle à notre bon souvenir.



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Par Majd Elatouabi

En pleine cabale politico-médiatique contre le Royaume dont on sait maintenant qui en est l’instigateur au sein du Parlement européen puisque son rayonnement médiatique se limite jusqu’ici au regretté Paysage Audiovisuel Français (PAF), Forbidden Stories, cette meute de journalistes supposément nombreux et issus de plusieurs pays, vient de pondre une nouvelle enquête où le Maroc est affublé du premier rôle.

Il s’agit du reportage «Story Killers» sur une société israélienne dénommée «Team Jorge», spécialisée dans le lobbying étatique, institutionnel et économique et dont le Maroc serait un client parmi d’autres.
 
Mais dans la littérature de Forbidden Stories et ses éléments de langage, le fonds de commerce de «Team Jorge», qui emploierait selon ladite enquête exclusivement des anciens membres de Tsahal et du Mossad, devient le «Business de la désinformation». Ça en jette plus et c’est surtout plus vendeur que l’appellation banale de lobbying ou de sponsoring médiatique dont de simples agences de com spécialisées en communication d’influence ou de crise seraient capables.
 
 

Et pour compléter le tableau, le Maroc, aux côtés des oligarques russes et donc de l’infréquentable Russie, est présenté comme l’un des principaux clients de «Team Jorge» du seul fait que le journaliste plus Franco que Marocain, Rachid M’Barki, auteur d’un reportage positif sur le Maroc dans la chaîne BFMTV, serait l’un des prestataires de cette officine israélienne comme le suggère Forbidden Stories.

En langage journalistique cela s’appelle de l’emballage et de l’habillage. Un procédé malhonnête qui vise à donner de l’ampleur et une apparence de crédibilité aux travaux qui n’en ont pas. Mais en langage profane et moutonnier cela devient malheureusement une enquête exclusive et un scoop monumental. 

Dans l’un comme dans l’autre cas, cela démontre que le Maroc fait face actuellement et plus que jamais à une véritable obsession politique et médiatique qui prouve qu’il est sur la bonne voie et que ça dérange pas mal de monde.
 
Rédigé par Majd EL ATOUABI sur L'Opinion 


Lundi 20 Février 2023

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