A lire ou à écouter en podcast :
Évolution des Dépenses de Consommation : Une Amélioration Contrastée / Inégalités Sociales et Spatiales : Une Réalité Persistante
Entre 2014 et 2022, le niveau de vie moyen des ménages marocains a connu une progression notable, malgré une décélération entre 2019 et 2022. Le niveau de vie moyen par personne est passé de 15 876 DH par an en 2014 à 20 658 DH en 2022. Cette amélioration est plus marquée en milieu urbain qu'en milieu rural, où une légère baisse a été observée après 2019. Cependant, près de 70% de la population dispose d'un niveau de vie inférieur à la dépense annuelle moyenne par personne, soulignant des disparités significatives entre les différents milieux de résidence.
Les inégalités sociales et spatiales du niveau de vie restent prononcées. Les ménages dirigés par des personnes ayant un niveau scolaire supérieur ou appartenant à des catégories professionnelles élevées bénéficient d'un niveau de vie nettement supérieur. Par exemple, les chefs de ménage ayant un niveau scolaire supérieur dépensent en moyenne 3,4 fois plus que ceux sans niveau scolaire. De plus, les ménages dirigés par des femmes affichent un niveau de vie légèrement supérieur à ceux dirigés par des hommes.
En milieu rural, les inégalités se sont accentuées, avec une progression plus lente du niveau de vie comparée aux zones urbaines. Les 20% les plus aisés concentrent une part disproportionnée des dépenses totales, accentuant les écarts entre les différentes couches sociales. En 2022, les 20% les plus aisés réalisaient 48,1% de la consommation totale des ménages, contre seulement 6,7% pour les 20% les moins aisés.
Pauvreté Monétaire et Vulnérabilité : Des Défis Accrus
La dynamique de la pauvreté monétaire au Maroc révèle des contrastes significatifs. La pauvreté extrême, mesurée au seuil international de 1,9 dollar par jour, a été pratiquement éradiquée, avec moins de 0,3% de la population vivant en dessous de ce seuil en 2022. Cependant, la pauvreté monétaire absolue a augmenté, passant de 1,7% en 2019 à 3,9% en 2022. Cette hausse est particulièrement prononcée en milieu rural, où le taux de pauvreté est passé de 3,9% à 6,9% sur la même période.
Parallèlement, la vulnérabilité à la pauvreté a également connu une augmentation, passant de 7,3% en 2019 à 12,9% en 2022. Cette vulnérabilité est de plus en plus présente en milieu urbain, où le taux a atteint 9,5% en 2022, comparé à 4,6% en 2019.
Pauvreté Multidimensionnelle : Une Réduction Significative Mais Inégale
La pauvreté multidimensionnelle, qui intègre des aspects non monétaires tels que l'accès à l'éducation, à la santé et aux services sociaux de base, a considérablement diminué au Maroc. Le taux de pauvreté multidimensionnelle est passé de 9,1% en 2014 à 5,7% en 2022. Cette baisse est principalement tirée par les améliorations en milieu rural, bien que certaines régions, comme Béni Mellal-Khénifra et Fès-Meknès, continuent d'afficher des taux de pauvreté multidimensionnelle élevés.
L'analyse des données de l'ENNVM 2022 met en lumière les progrès réalisés par le Maroc en termes de niveau de vie, tout en soulignant les défis persistants liés aux inégalités sociales et spatiales, à la pauvreté monétaire et à la vulnérabilité économique. Les politiques publiques doivent continuer à se concentrer sur la réduction des inégalités et la promotion d'une croissance économique inclusive pour garantir une amélioration durable du bien-être de toute la population.
Les inégalités sociales et spatiales du niveau de vie restent prononcées. Les ménages dirigés par des personnes ayant un niveau scolaire supérieur ou appartenant à des catégories professionnelles élevées bénéficient d'un niveau de vie nettement supérieur. Par exemple, les chefs de ménage ayant un niveau scolaire supérieur dépensent en moyenne 3,4 fois plus que ceux sans niveau scolaire. De plus, les ménages dirigés par des femmes affichent un niveau de vie légèrement supérieur à ceux dirigés par des hommes.
En milieu rural, les inégalités se sont accentuées, avec une progression plus lente du niveau de vie comparée aux zones urbaines. Les 20% les plus aisés concentrent une part disproportionnée des dépenses totales, accentuant les écarts entre les différentes couches sociales. En 2022, les 20% les plus aisés réalisaient 48,1% de la consommation totale des ménages, contre seulement 6,7% pour les 20% les moins aisés.
Pauvreté Monétaire et Vulnérabilité : Des Défis Accrus
La dynamique de la pauvreté monétaire au Maroc révèle des contrastes significatifs. La pauvreté extrême, mesurée au seuil international de 1,9 dollar par jour, a été pratiquement éradiquée, avec moins de 0,3% de la population vivant en dessous de ce seuil en 2022. Cependant, la pauvreté monétaire absolue a augmenté, passant de 1,7% en 2019 à 3,9% en 2022. Cette hausse est particulièrement prononcée en milieu rural, où le taux de pauvreté est passé de 3,9% à 6,9% sur la même période.
Parallèlement, la vulnérabilité à la pauvreté a également connu une augmentation, passant de 7,3% en 2019 à 12,9% en 2022. Cette vulnérabilité est de plus en plus présente en milieu urbain, où le taux a atteint 9,5% en 2022, comparé à 4,6% en 2019.
Pauvreté Multidimensionnelle : Une Réduction Significative Mais Inégale
La pauvreté multidimensionnelle, qui intègre des aspects non monétaires tels que l'accès à l'éducation, à la santé et aux services sociaux de base, a considérablement diminué au Maroc. Le taux de pauvreté multidimensionnelle est passé de 9,1% en 2014 à 5,7% en 2022. Cette baisse est principalement tirée par les améliorations en milieu rural, bien que certaines régions, comme Béni Mellal-Khénifra et Fès-Meknès, continuent d'afficher des taux de pauvreté multidimensionnelle élevés.
L'analyse des données de l'ENNVM 2022 met en lumière les progrès réalisés par le Maroc en termes de niveau de vie, tout en soulignant les défis persistants liés aux inégalités sociales et spatiales, à la pauvreté monétaire et à la vulnérabilité économique. Les politiques publiques doivent continuer à se concentrer sur la réduction des inégalités et la promotion d'une croissance économique inclusive pour garantir une amélioration durable du bien-être de toute la population.