France : maudit mois de mars
Après une campagne qualificative sans accroc, les vice-champions du monde ont débuté l'année 2024 de la pire des manières et ont été méconnaissables au cours des deux amicaux du mois de mars à domicile, avec une défaite cuisante contre l'Allemagne (2-0) et un succès sans gloire face au Chili (3-2). La superstar Kylian Mbappé, qui a enfin officialisé son départ du PSG, n'a pas semblé dans son assiette mais Didier Deschamps espère bien que la perspective de l'Euro va relancer son capitaine.
Angleterre : les "Three Lions" misent sur Kane et Bellingham
Finaliste de la dernière édition, l'Angleterre s'appuie sur une génération exceptionnelle, capable enfin de lui ramener le titre qui lui manque depuis le Mondial-66. Harry Kane, malgré une nouvelle saison blanche et sans trophée, a prouvé au Bayern Munich qu'il est incontestablement l'un des meilleurs avant-centres de la planète et Jude Bellingham, prodige de 20 ans, est déjà devenu indispensable sous le maillot du Real Madrid avant un possible sacre en Ligue des champions, le 1er juin contre le Borussia Dortmund, son ancien club. Reste à Gareth Southgate à trouver la bonne formule pour ne pas échouer une nouvelle fois aux portes d'un sacre.
Allemagne : deux (succès en) mars et ça repart
Le pays hôte de l'Euro-2024 a refermé 2023, annus horribilis, avec deux revers face à la Turquie (3-2) à Berlin et en Autriche (2-0), perclus de doutes sur sa capacité à réussir à domicile. Puis le sélectionneur Julian Nagelsmann, en poste depuis fin septembre, a fait des choix forts, laissant plusieurs cadres à la maison pour la fenêtre de mars. Surtout, il a réussi à convaincre Toni Kroos de revenir en sélection, lui qui avait arrêté la Mannschaft après l'Euro-2021, fini sur une élimination à Wembley par l'Angleterre en huitièmes de finale. Les deux victoires de prestige en mars à Lyon contre la France (2-0) et les Pays-Bas (2-1) ont totalement relancé les espoirs d'un nouveau conte de fées d'été, le Sommermärchen comme en 2006 quand l'Allemagne avait atteint le dernier carré de "son" Mondial, conclu à la 3e place.
Espagne : une Roja relancée par De la Fuente
L'Espagne, double lauréate de l'épreuve en 2008 et 2012 avec sa génération dorée (Xavi, Iniesta, Sergio Ramos...), est loin du rouleau-compresseur qu'elle était il y a encore quelques années. Mais elle s'est bien relevée de son échec à la Coupe du monde 2022 au Qatar en remportant la Ligue des nations 2023 grâce à un effectif renouvelé et rajeuni qui marche bien sous les ordres de Luis De la Fuente. La Roja va se présenter en Allemagne comme un outsider, avec une ossature plutôt solide, qui vient de perdre son premier match en plus d'un an en amical face à la Colombie (1-0).
Italie : un tenant du titre dans le doute
L'Italie a tremblé jusqu'au bout du temps additionnel du dernier match de qualification contre l'Ukraine (0-0) pour assurer son billet sans passer par les barrages, synonymes de douloureux souvenirs et d'échecs aux portes des Mondiaux 2018 et 2022. Mais son état reste encore source d'interrogations. Les troupes de Luciano Spalletti, qui a remplacé au pied levé Roberto Mancini parti diriger la sélection saoudienne l'été dernier, ont ainsi gagné deux rencontres amicales en mars mais contre deux équipes de second rang (Venezuela, Equateur).
Portugal : la der de CR7?
La déception de l'élimination en quart de finale de la dernière Coupe du monde face au Maroc a été digérée par les Portugais. Désormais dirigée par Roberto Martinez, qui a relancé Cristiano Ronaldo, remplaçant de luxe au Qatar, la Seleçao a signé un exploit inédit en emportant ses dix matches en phase de qualification. Huit ans après leur sacre en France, le Portugal et CR7 rêvent d'un dénouement similaire pour ce qui sera peut-être la der du quintuple Ballon d'Or avec l'équipe nationale.