Dans cette conjoncture actuelle, le monde entier a connu des ruptures de stocks de médicaments au niveau des officines, ne serait-ce, en premier lieu, qu’en gels hydroalcooliques et en masques. L’approvisionnement en certains médicaments a connu aussi quelques défaillances.
L’objectif de l’étude prospective qui s’est étalée du19 mars au 25 septembre 2020, est de « cerner la disponibilité dans les pharmacies d’officine marocaines des médicaments faisant partie du protocole de prise en charge des patients affectés par le Sars‐CoV‐2 ».
L’évaluation de l’augmentation de la demande en des médicaments tels que : Plaquénil, Nivaquine, Vitamine C, Zinaskin, Paracétamol ou Azithromycine a été faite au niveau des 12 régions du Royaume, en milieu urbain et rural.
Selon l’enquête, les perturbations du marché du médicament a frôlé les 40% au mois de mars. Ce taux est passé à 12,1% en avril, 7,6% en juin, 14,8% en juillet et 20,2% en août.
Le plaquénil est presque inexistant dans les officines (86%), ce qui a mis à mal les patients souffrant de pathologies chroniques nécessitant la prise de l’hydroxychloroquine.
Ceux à base de vitamine C ont connu une pénurie équivalente à 79%, mais en fonction des pharmacies, sachant que certains ont déclaré sa disponibilité chez leurs fournisseurs à 21%, reflétant ainsi une production qui est en deçà des besoins.
Quant au Paracétamol et à l’azythromicine, le marché n’a pas subi beaucoup de perturbations, compte tenu de médicaments génériques.
Dans ce même sondage, 91% des pharmaciens ont constaté des perturbations d’approvisionnement en médicaments de prise en charge du covid, ce qui est normal, faute à son réquisitionnement au tout début de la pandémie, visant une disponibilité uniquement dans les structures sanitaires publiques.