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Et si l’Iran avait inventé une nouvelle façon de faire la guerre


Rédigé par le Mardi 20 Août 2024

La stratégie adoptée par l'Iran pour affaiblir son ennemi sans engager des coûts humains, économiques, et militaires comparables à ceux d'une guerre conventionnelle, marque une évolution significative dans l'art de la guerre moderne. En déployant une approche basée sur la psychologique et l'attente, Téhéran a démontré qu'il est possible de mener un conflit destructeur sans jamais tirer une seule balle ou lancer une seule roquette.



Au cœur de cette stratégie se trouve l'idée d'épuiser l'adversaire sur le moyen terme. Depuis l'assassinat d'Ismaël Haniyeh à Téhéran, l'Iran a délibérément retardé toute riposte militaire, préférant maintenir un état de tension maximale. Cette absence de réponse immédiate, couplée à la menace constante d'une attaque imminente, a plongé Israël dans une spirale de peur et d'incertitude. La population israélienne, confrontée à l'attente angoissante d'une agression, est obligée de vivre sous une pression psychologique incessante.

Cette guerre d'angoisse, bien que dépourvue de combats directs, produit des effets dévastateurs. Sur le plan économique, les coûts montent en flèche sans que l'Iran n'ait à dépenser massivement dans des opérations militaires. Les abris anti-bombes deviennent des résidences temporaires pour les civils, la pénurie de biens essentiels exacerbe la frustration, et la stabilité sociale commence à se fissurer sous le poids de l'angoisse collective.

Contrairement à une guerre conventionnelle, où des pertes humaines et matérielles considérables sont souvent inévitables des deux côtés, cette stratégie permet à l'Iran de minimiser ses propres risques tout en infligeant des dégâts profonds à l'ennemi. Téhéran ne déploie ni attaque armée massive, ni riposte terroriste sophistiquée, mais parvient à affaiblir Israël sur plusieurs fronts : économique, psychologique, et social. La guerre psychologique, combinée à une attente prolongée, s'avère être une arme redoutablement efficace.

En évitant les coûts exorbitants d'une véritable guerre – qu'ils soient en vies humaines, en destruction d'infrastructures, ou en pertes économiques – l'Iran met en lumière une nouvelle forme de conflit. Les ressources, habituellement englouties dans des campagnes militaires coûteuses, sont ainsi préservées, tandis que l'ennemi est contraint de dépenser des sommes astronomiques pour maintenir sa défense, gérer la panique sociale, et tenter de maintenir une économie sous pression.

En somme, cette stratégie démontre comment il est possible de mener une guerre , non pas par l'affrontement direct, mais en épuisant progressivement l'adversaire.

Cette approche, plus subtile mais tout aussi redoutable, force l'ennemi à entrer dans une économie de guerre permanente, à vivre dans l'alerte constante, et à supporter des coûts économiques et psychologiques écrasants – le tout sans que l'initiateur de cette guerre ne subisse de pertes comparables.Les spécialistes parlaient déjà, à partir de juillet dernier, d’un éventuel « effondrement », et Israël a vu la note de sa dette passer de A+ à A par l’agence de notation Fitch.

L'Iran, en exploitant cette forme de guerre, montre qu'il est possible de désarmer un adversaire, non par la force brute, mais par l'usure et la peur.

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Mardi 20 Août 2024

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