Et maintenant que vont faire nos économistes prévisionnistes ?

Une transformation catastrophique des précipitations menace 38 % de la surface terrestre d'ici la fin du siècle et le Maroc est largement concerné


Rédigé par le Vendredi 26 Janvier 2024



Chaque année à la veille de la préparation du PLF de l'année suivante, nos illustres économistes principalement du ministère des Finances, mais aussi du HCP, de la banque centrale et du CMC posent, avant de faire tourner leurs modèles prévisionnels, le scénario économique (national, régional et international) selon lequel devrait se dérouler et s'exécuter l'année n+1.

Sachant que la croissance économique du Maroc reste très corrélée à la future campagne agricole, nos prévisionnistes sont bien obligés d'arbitrer en analysant au moins les trois campagnes agricoles précédentes.

L'analyse des différentes séries statistique avait fini par convaincre nos économistes que le modèle :
Une mauvaise campagne agricole pour deux campagnes normales sur trois ans avait atteint ses limites pour basculer sur un modèle plus réaliste de deux mauvaises campagnes agricoles tous les trois ans.

Que vont faire nos chers économistes maintenant ? Le Maroc vient de subir cinq années successives de sécheresse !

Selon Anatole France :"gouverner, c'est prévoir le pire". 

Et encore selon Michel Lussault "Espérer le meilleur et se préparer au pire, c'est la règle."

Ces citations soulignent l'importance pour les dirigeants de se préparer aux situations les plus difficiles et imprévues. 

Alors nos économistes devraient aussi s'imprégner de l'idée que toute gouvernance efficace nécessite une anticipation des scénarios les plus négatifs afin de mieux les gérer.

Et voici pourquoi selon une étude alarmante publiée dans Nature Communications.

Une transformation catastrophique des précipitations menace 38 % de la surface terrestre d'ici la fin du siècle et le Maroc est largement concerné :

Nous sommes à l'aube d'une crise climatique sans précédent, avec 3 milliards d'individus confrontés à des bouleversements climatiques extrêmes. Imaginez des régions autrefois arrosées devenant des déserts, tandis que d'autres subissent des inondations dévastatrices !

Si nous ne freinons pas le réchauffement climatique actuel, le cycle vital de l'eau va subir des perturbations dramatiques. Des scientifiques australiens, dans une tentative désespérée de prévoir l'avenir, ont utilisé des modèles climatiques avancés, intégrant les émissions de gaz à effet de serre et les phénomènes naturels tels qu'El Niño et La Niña.

L'analyse de 146 modèles climatiques révèle des prévisions terrifiantes pour différentes régions du monde.

Les chercheurs ont identifié les cinq pays où les précipitations vont drastiquement diminuer :
  Grèce ; Espagne ; Palestine ; Portugal ; Maroc.
Inversement, voici les cinq pays où les précipitations vont dangereusement augmenter :
  Finlande ; Corée du Nord ; Russie ; Canada ; Norvège.
Ces résultats, bien que déjà alarmants, pourraient être en réalité une sous-estimation optimiste. Basés sur les émissions actuelles de gaz à effet de serre, ils ne tiennent pas compte d'une aggravation possible.

Dans un scénario où les émissions s'envolent – une tendance actuelle inquiétante – jusqu'à 66 % de la surface de la Terre pourrait être affectée, impactant ainsi 5 milliards de personnes.

Nous sommes face à une urgence climatique qui pourrait redéfinir la vie sur notre planète telle que nous la connaissons.

Commentaires de M. Adel Ghallab

Concernant l'article percutant , de Adnane Benchekroun, à propos des prévisions de nos économistes sur la pluviométrie et leur marge d'erreur , il n'est  pas péjoratif de dire que pour être plus réaliste, faudrait leur adjoindre des banquiers qui  n'ont pas tjrs tort de voir le verre à moitié vide , plutôt que le contraire . Être pragmatique ce n'est  point une vision  dévalorisante , bien au contraire.

Quant au changement climatique causant ce dérèglement de manque d'eau , comment ,alors , persuader les pollueurs - à majorité ,  grands de ce monde et de surcroît surarmés- d'arrêter cette frénésie à produire pour consommer à outrance ? Aucun d'entre eux n'est prêt -et  chacun pour ses propres raisons - à être  sensible à : "notre maison brûle" de Jacques Chirac, ni à l'argument que la planète, dès la fin août, entame sa ligne de crédit future , avec  passifs précédents non encore résorbés !

Soyons réalistes : il ne peut y avoir obligation envers  les producteurs- en majorité scandaleusement pollueurs  -  à mieux et à moins produire , qu'avec l'émergence d'un mouvement citoyen mondial frappant fort ,  et sanctionnant les destructeurs affamés de la Planète terre. Ceci  n'est point utopique, le citoyen du Monde est plus que sensible aux désastreux bilans de la situation écologique : le plastique, les dérivés des innombrables produits chimiques... glyphosate , et autres , présentant  une menace récurrente et imminente pour sa survie, du moins sainement  !

Les producteurs - pollueurs sont , bien évidemment, loin d'imaginer ce scénario -catastrophe-fiction les concernant. Ils ne pourront que le découvrir , à leurs dépens , tant la prise de conscience et la mobilisation sont  sous-jacentes . Sauveurs de la Terre , unissez-vous. Adel Ghallab




Vendredi 26 Janvier 2024
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