Les élections présidentielles et législatives qui se sont déroulées, le 14 mai, en Turquie ont produit des résultats, somme toute, sans grande surprise.
Le président sortant, l’islamo-conservateur Recep Tayip Erdogan, a recueilli 49,37% des suffrages, tandis que son adversaire, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, s’est contenté de 44,99% des voix. Le différentiel entre les deux candidats est de quelques 2 millions de voix.
Les médias occidentaux, déçus de ne pas voir Erdogan éliminé de la course, escomptent que les 5% de votes recueillis par le troisième homme en lice aux présidentielles, le nationaliste Sinan Ogan, aillent, au second tour du suffrage, à Kemal Kiliçdaroglu.
Le président sortant, l’islamo-conservateur Recep Tayip Erdogan, a recueilli 49,37% des suffrages, tandis que son adversaire, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, s’est contenté de 44,99% des voix. Le différentiel entre les deux candidats est de quelques 2 millions de voix.
Les médias occidentaux, déçus de ne pas voir Erdogan éliminé de la course, escomptent que les 5% de votes recueillis par le troisième homme en lice aux présidentielles, le nationaliste Sinan Ogan, aillent, au second tour du suffrage, à Kemal Kiliçdaroglu.
Insubmersible
Depuis que le président Erdogan a commencé à se rapprocher de la Russie, après avoir constaté l’échec de la tentative de changement de régime à Damas, à laquelle la Turquie a activement participé, et le soutien des Etats-Unis aux milices séparatistes kurdes qui contrôlent le Nord-est de la Syrie, il est devenu la bête noire des capitales occidentales.
Erdogan a été la cible d’une tentative de coup d’Etat, en juillet 2016, à laquelle son régime a non seulement survécu, mais s’est également renforcé, avec une plus grande mainmise sur les rouages de l’appareil d’Etat.
Selon des informations qui restent à confirmer, ce sont les services de renseignement russes qui ont prévenu le président Erdogan de la tentative de putsch militaire fomenté contre lui, ce qui lui a permit de l’avorter.
Erdogan a été la cible d’une tentative de coup d’Etat, en juillet 2016, à laquelle son régime a non seulement survécu, mais s’est également renforcé, avec une plus grande mainmise sur les rouages de l’appareil d’Etat.
Selon des informations qui restent à confirmer, ce sont les services de renseignement russes qui ont prévenu le président Erdogan de la tentative de putsch militaire fomenté contre lui, ce qui lui a permit de l’avorter.
Equilibriste
Toujours est-il que les relations entre Ankara et Moscou n’ont pas cessé de s’améliorer depuis lors, même si chaque partie continue de nourrir une grande méfiance envers l’autre.
Président d’un pays membre de l’Otan, l’armée turque est la deuxième de l’Alliance atlantique par son importance après celle des Etats-Unis, Erdogan est réputé versatile.
Il n’a pas hésité à se rapprocher du président russe Poutine et même d’acquérir le fameux système de défense aérienne russe, S-400, suscitant une folle rage à Washington.
Et pour mieux afficher les ambitions de la Turquie en Méditerranée orientale, le président Erdogan a accordé un appui probant au gouvernement libyen installé à Tripoli dans son affrontement avec les troupes du Maréchal Haftar qui tiennent l’Est du pays.
Président d’un pays membre de l’Otan, l’armée turque est la deuxième de l’Alliance atlantique par son importance après celle des Etats-Unis, Erdogan est réputé versatile.
Il n’a pas hésité à se rapprocher du président russe Poutine et même d’acquérir le fameux système de défense aérienne russe, S-400, suscitant une folle rage à Washington.
Et pour mieux afficher les ambitions de la Turquie en Méditerranée orientale, le président Erdogan a accordé un appui probant au gouvernement libyen installé à Tripoli dans son affrontement avec les troupes du Maréchal Haftar qui tiennent l’Est du pays.
Contre vents et marées
La médiation menée par le président Erdogan entre les deux belligérants du conflit russo-ukrainien, même sans avoir débouché sur un résultat probant, si ce n’est l’accord sur les exportations des céréales ukrainiennes et les engrais russes, a permit à ce dernier de se forger un rôle et une stature géopolitique qui a accru l’hostilité des pays occidentaux à son égard.
La grave crise économique que traverse la Turquie, ainsi que les conséquences sociopolitiques des séismes qui se sont produits en février 2023, ont fait espérer à Washington et autres capitales occidentales qu’elles allaient ternir l’image de cet « allié » aussi versatile qu’encombrant et enfin de pouvoir s’en débarrasser.
Ce qui revient à sous-estimer ce vieux renard de la politique, qui a su profiter des erreurs de son opposition, qui s’est trop parée des couleurs de l’attachement à l’Occident, pour retourner la situation en sa faveur.
La grave crise économique que traverse la Turquie, ainsi que les conséquences sociopolitiques des séismes qui se sont produits en février 2023, ont fait espérer à Washington et autres capitales occidentales qu’elles allaient ternir l’image de cet « allié » aussi versatile qu’encombrant et enfin de pouvoir s’en débarrasser.
Ce qui revient à sous-estimer ce vieux renard de la politique, qui a su profiter des erreurs de son opposition, qui s’est trop parée des couleurs de l’attachement à l’Occident, pour retourner la situation en sa faveur.
L’épine syrienne
Cerise sur le gâteau, les négociations officieuses entre Ankara et Damas, pilotées par Moscou, laissent espérer à l’opinion publique turque une détente dans les relations entre les deux pays et un prochain retour des réfugiés syriens.
Ce thème était la carte maîtresse de l’opposition turque, que le président Erdogan a machiavéliquement retournée en sa faveur.
Les chances d’Erdogan de remporter le second tour des élections présidentielles sont réelles, non pas tant par le succès de ses politiques économiques que par son art consommé d’exploiter les faiblesses de ses adversaires.
Ce thème était la carte maîtresse de l’opposition turque, que le président Erdogan a machiavéliquement retournée en sa faveur.
Les chances d’Erdogan de remporter le second tour des élections présidentielles sont réelles, non pas tant par le succès de ses politiques économiques que par son art consommé d’exploiter les faiblesses de ses adversaires.