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Adil Ben Hamza
Malheureusement, les transformations de l’économie de la connaissance et l’automatisation qui l’accompagne dans divers domaines de la production par l’entrée intensive de robots ont commencé à faire fluctuer l’équation de l’investissement et de l’emploi, de sorte que l’investissement ou même la croissance signifie directement de nouveaux emplois. Il est vrai que le Maroc n’a pas pleinement atteint ce niveau, mais est sur le point de le faire en vertu de l’implication pleine et entière du pays dans l’économie mondiale avec ses avantages et ses avantages.
Cette équation est également pertinente lorsque l’on aborde l’évolution du climat des affaires au Maroc avec ce qui a été réalisé au niveau des taux de croissance, car la réalité révèle le fait que l’amélioration du classement du Maroc au cours de la dernière décennie dans l’indice du climat des affaires de la Banque mondiale n’a pas été accompagnée d’une amélioration des taux de croissance, au contraire, lorsque les classements du Maroc sur le climat des affaires étaient supérieures à 100 au niveau international, l’économie nationale atteignait des taux de croissance sans précédent et ultérieurs.
Quelques exemples illustrent encore plus le tableau : de 1998 à 2008, au cours de laquelle le Maroc était en dehors des 100 premiers pays du monde au niveau du « Doing Business », les taux de croissance variaient de 3 à 7 %, en revanche, et lorsque le Maroc se classait au 53e rang mondial dans le climat des affaires, les taux de croissance de 2009 à 2019 étaient beaucoup plus faibles.
En termes d’emploi, le Maroc n’a pas été en mesure de réaliser en 2012 plus de 1 000 emplois nets, et en 2016, le pays n’a pas été en mesure de franchir le seuil de 1,6% de taux de croissance, une situation qui appelle à la responsabilité pour les raisons réelles pour lesquelles l’impact de l’investissement sur la croissance économique et l’emploi du Maroc, en particulier la capacité d’accéder aux défauts structurels qui le sous-tendent, qu’il s’agisse de la corruption, du manque de transparence et de la faible gouvernance en matière de politiques publiques liées à l’investissement et le fonctionnement ou autrement.
Pour en revenir au programme du gouvernement marocain actuel, qui comprenait un certain nombre d’engagements ambitieux, il était articulé par cinq principes :
1. Renforcer le choix démocratique et renforcer ses mécanismes.
2. Le fondement de la justice sociale;
3. Placer le capital humain au cœur de l’activation du nouveau modèle de développement du Maroc ;
4. Faire de la dignité citoyenne le fondement des politiques publiques;
5. Élargir la base de la classe moyenne et renforcer sa capacité d’achat et d’épargne;
Le discours royal à l’occasion de la Révolution du Roi et du Peuple de 2018 a clairement montré l’importance de la croissance économique du Maroc reflétant l’emploi : « Ce que je crois, c’est que le taux de chômage chez les jeunes reste élevé. Il n’est pas raisonnable que le chômage touche un jeune sur quatre, malgré le niveau global de croissance économique du Maroc...
Le roi a également tenu à rappeler l’importance de la jeunesse marocaine et la nécessité de la placer au cœur du nouveau modèle de développement de notre pays : « Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle révolution pour relever les défis de l’achèvement de la construction du Maroc moderne et pour donner aux Marocains le statut qu’ils méritent, en particulier les jeunes, que nous considérons toujours comme la véritable richesse du pays » -fin de citation. .
Dans son discours d’ouverture au Parlement, « j’ai déjà souligné la nécessité de placer les questions de jeunesse au cœur du nouveau modèle de développement et j’ai appelé à une stratégie intégrée pour les jeunes et à la réflexion sur le moyen le plus efficace d’améliorer leur situation. Nous ne pouvons pas demander à un jeune de faire sa part et son devoir sans être habilité par les opportunités et les qualifications nécessaires pour le faire. Nous devons lui donner des choses concrètes dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la santé, etc. Mais surtout, nous devons ouvrir la porte à la confiance et à l’espoir pour l’avenir... » - fin de citation.
Cette préoccupation royale pour la protection de la jeunesse et l’importance de refléter les fruits de la croissance sur l’emploi doivent être une feuille de route et une boussole pour tous les contributeurs au développement des politiques publiques au Maroc, et au cœur de laquelle se trouve le développement des politiques de l’emploi, fondamentales et centrales, tout comme les opportunités d’investissement.
Il faut souligner que l’économie marocaine est instable jusqu’à présent, et les chiffres officiels le révèlent clairement. Il y a 10 ans, le revenu par habitant ne dépassait pas 3 000 dollars par an, et le taux de croissance de l’économie nationale n’a pas dépassé 3,5% par an, une partie d’un héritage qui doit être surmonté dans les circonstances difficiles de la sécheresse et des répercussions de la guerre russe sur l’Ukraine, un pari que le Maroc doit gagner, c’est le seul espoir pour le pays de maintenir son ambition d’être un pays leader.
Source : annahar.com