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Entre l'hôpital et la clinique, les Marocains choisissent...


Rédigé par La Rédaction le Mercredi 24 Avril 2024



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La dernière enquête de L’Économiste-Sunergia a soulevé des interrogations sur les préférences sanitaires des Marocains, soulignant une inclinaison marquée vers le secteur privé.

Selon cette enquête, publiée le 24 avril, une majorité écrasante de Marocains, s'ils avaient le choix et les moyens, opterait pour des cliniques ou cabinets médicaux privés plutôt que pour les hôpitaux publics. Ce choix se manifeste clairement : 69% des sondés préfèrent les cliniques privées, tandis que seulement 15% se dirigeraient vers un établissement public.
Les chiffres révèlent des tendances intéressantes selon les tranches d'âge : 80% des 25-34 ans et 70% des 18-24 ans privilégient le privé. Même parmi les seniors, ceux âgés de 65 ans et plus, une grande majorité (64%) choisit également le secteur privé, laissant peu de place pour l’hôpital public avec seulement 8% de cette population.

Ces données suggèrent un manque de confiance marqué ou un manque de ressources adéquates dans le secteur public qui devrait alarmer et inciter à l'action le ministère de la Santé.

L'enquête de précise également que le recours au secteur privé est plus répandu dans les zones urbaines, avec 72% des citadins préférant les cliniques privées. Même dans les zones rurales, où les options sont sans doute plus limitées, la tendance reste similaire avec 63% des résidents ruraux qui, s'ils le pouvaient, opteraient également pour le privé.

Cet engouement pour le secteur privé n'est pas limité à une certaine catégorie socio-professionnelle. En effet, les catégories les plus élevées (A et B) montrent une préférence pour le privé à 82%, mais cette préférence reste forte même parmi les catégories C, D et E, où 67% à 68% des personnes interrogées choisissent également les cliniques privées.

Cependant, tout n'est pas sombre pour le secteur public. Le gouvernement marocain, conscient de ces défis, a lancé des initiatives de rénovation et d'expansion significatives des de l'infrastructures publics de santé. Cinq centres hospitaliers universitaires à Fès, Casablanca, Rabat, Marrakech et Oujda ont déjà bénéficié d'un programme de mise à niveau. Ces efforts visent à ajouter 2.844 lits aux 25.889 déjà existants, un pas positif vers l'amélioration  des services publics de santé.

Ces données posent un questionnement sur la capacité de ces rénovations à modifier les perceptions et les choix des patients.

L'augmentation du nombre de lits et l'amélioration des infrastructures suffiront-elles à restaurer la confiance dans les hôpitaux publics ? Il est crucial que ces efforts soient accompagnés de mesures pour améliorer la qualité des soins, la gestion des établissements et l'accès aux services de santé.

Dans un contexte plus large, ces tendances révèlent l'importance cruciale de politiques de santé publique qui non seulement améliorent les infrastructures, mais aussi rendent les soins de santé plus accessibles et de meilleure qualité pour tous les Marocains, indépendamment de leur statut socio-économique.

Cela pourrait éventuellement inverser la tendance et renforcer la résilience du système de santé publique marocain. Le défi est grand, mais l'opportunité de réforme et d'amélioration est manifeste et pourrait transformer positivement le paysage sanitaire du Maroc.





Mercredi 24 Avril 2024

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