Le 11 janvier, une ressortissante autrichienne âgée de 73 ans, Eva Gretzmacher, a été kidnappée par des hommes armés à Agadez, au Nord du Niger, où elle est installée depuis près de trois décennies.
Le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans, qui a massacré des centaines de civils, le 24 août au Burkina Faso, et dont l’enlèvement d’étrangers à rançonner dans la région du Sahel est l’une des activités privilégiées, s’est empressé de rejeter toute responsabilité à ce sujet.
Jusqu’à présent, aucune des nombreuses organisations terroristes, qui sévissent depuis deux décennies au Sahel, n’a revendiqué ce rapt.
Trois jours après, le 14 janvier, un touriste espagnol âgé de 60 ans, dont on ignore le nom, et ses guides algériens ont été enlevés par des terroristes à Assekrem, près de Tamanrasset, dans le Sud de l’Algérie (6ème région militaire).
Les accompagnateurs algériens ont été libérés le 15 janvier, alors que l’Espagnol, embarqué à bord d’un véhicule pick-up, a été emmené par ses ravisseurs au Nord du Mali, en passant par Tinzaouaten.
Il est nécessaire de souligner que quelques 600 kms séparent le lieu de l’enlèvement par des hommes armés des frontières algéro-maliennes.
Là encore, aucune partie n’a annoncé sa responsabilité. Et cette fois, c’est le Front de Libération de l’Azawad, en conflit ouvert avec le pouvoir central à Bamako, qui dénonce ce kidnapping, une manière de repousser toute accusation à ce sujet.
Le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans, qui a massacré des centaines de civils, le 24 août au Burkina Faso, et dont l’enlèvement d’étrangers à rançonner dans la région du Sahel est l’une des activités privilégiées, s’est empressé de rejeter toute responsabilité à ce sujet.
Jusqu’à présent, aucune des nombreuses organisations terroristes, qui sévissent depuis deux décennies au Sahel, n’a revendiqué ce rapt.
Trois jours après, le 14 janvier, un touriste espagnol âgé de 60 ans, dont on ignore le nom, et ses guides algériens ont été enlevés par des terroristes à Assekrem, près de Tamanrasset, dans le Sud de l’Algérie (6ème région militaire).
Les accompagnateurs algériens ont été libérés le 15 janvier, alors que l’Espagnol, embarqué à bord d’un véhicule pick-up, a été emmené par ses ravisseurs au Nord du Mali, en passant par Tinzaouaten.
Il est nécessaire de souligner que quelques 600 kms séparent le lieu de l’enlèvement par des hommes armés des frontières algéro-maliennes.
Là encore, aucune partie n’a annoncé sa responsabilité. Et cette fois, c’est le Front de Libération de l’Azawad, en conflit ouvert avec le pouvoir central à Bamako, qui dénonce ce kidnapping, une manière de repousser toute accusation à ce sujet.
Les camionneurs marocains sains et saufs
Une semaine après le rapt de la citoyenne autrichienne au Niger et quatre jours après celui de l’Espagnol en Algérie, ce sont quatre routiers marocains, ainsi qu’un burkinabé et un togolais, à bord de trois camions transportant des poteaux électriques, qui ont été enlevés au Burkina Faso, dans une zone frontalière avec le Niger.
Ces derniers ont été les seuls à avoir été retrouvés, au Niger, et libérés, en bonne santé, le 20 janvier. Les diplomates marocains en poste au Burkina-Faso et au Niger ont associé leurs efforts à ceux de l’l’Union africaine des organisations de transport et logistique pour parvenir à cet heureux dénouement.
Les camions et leurs cargaisons sont toujours « portés disparus », mais c’est là un moindre mal, l’essentiel étant que les camionneurs ont été sauvés.
Cette nouvelle vague d’enlèvements d’étrangers au Sahel suscité l’intérêt des observateurs de cette région d’Afrique où règne l’insécurité depuis la chute, en 2011, du régime de Kadhafi en Libye.
Vue de Rabat, le rapt des quatre routiers marocains au Burkina-Faso, le 18 janvier, fait suite à l’attaque contre une trentaine d’autres camions marocains de transport de marchandises, le 8 janvier, quand ces derniers ont essuyé des tirs nourris à l’approche du passage frontalier avec la Mauritanie. Il est peu probable qu’il s’agisse d’une simple coïncidence.
Il serait intéressant de faire un bref appel de l’extension du phénomène terroriste au Sahel, avant de replacer ses évènements dans le contexte régional actuel.
Ces derniers ont été les seuls à avoir été retrouvés, au Niger, et libérés, en bonne santé, le 20 janvier. Les diplomates marocains en poste au Burkina-Faso et au Niger ont associé leurs efforts à ceux de l’l’Union africaine des organisations de transport et logistique pour parvenir à cet heureux dénouement.
Les camions et leurs cargaisons sont toujours « portés disparus », mais c’est là un moindre mal, l’essentiel étant que les camionneurs ont été sauvés.
Cette nouvelle vague d’enlèvements d’étrangers au Sahel suscité l’intérêt des observateurs de cette région d’Afrique où règne l’insécurité depuis la chute, en 2011, du régime de Kadhafi en Libye.
Vue de Rabat, le rapt des quatre routiers marocains au Burkina-Faso, le 18 janvier, fait suite à l’attaque contre une trentaine d’autres camions marocains de transport de marchandises, le 8 janvier, quand ces derniers ont essuyé des tirs nourris à l’approche du passage frontalier avec la Mauritanie. Il est peu probable qu’il s’agisse d’une simple coïncidence.
Il serait intéressant de faire un bref appel de l’extension du phénomène terroriste au Sahel, avant de replacer ses évènements dans le contexte régional actuel.
L’exportation du chaos
Au terme de la « décennie noire » en Algérie, l’armée algérienne n’avait pas réussi à éliminer définitivement la menace des katibas jihadistes, mais s’était contentée de les repousser vers le Nord du Mali, où ces groupes terroristes se sont durablement installés et ont noué des relations avec les milices séparatistes et autres bandes de trafiquants combattus par Bamako.
La chute du régime de Kadhafi n’a fait qu’aggraver la situation sécuritaire au Sahel, inondé d’armes prélevées dans les arsenaux libyens.
Actuellement, la situation politique dans cette région est essentiellement marquée par la lutte acharnée menée par les pays de l’Alliances des Etats du Sahel contre les groupes terroristes et les désaccords entre le Mali et l’Algérie à propos des mouvements séparatistes de l’Azawad.
L’armée malienne pourchasse, avec le soutien des mercenaires russes de Wagner, les groupes armés actifs au Nord du pays jusqu’aux frontières avec l’Algérie, qu’elle accuse de les appuyer.
Parallèlement, le Maroc a lancé l’initiative atlantique pour le désenclavement des pays du Sahel, devant permettre l’essor économique de ces pays africains enclavés en stimulant leurs échanges commerciaux à travers le port de Dakhla, en cours d’achèvement.
Le sérieux de la démarche marocaine a d’ailleurs été, récemment, mis en évidence, avec l’annonce du prochain lancement d’un grand projet stratégique le long de la côte atlantique, entre Dakhla et Nouadhibou, porté par un partenariat entre le Maroc, la Mauritanie et les Emirats Arabes Unis.
La chute du régime de Kadhafi n’a fait qu’aggraver la situation sécuritaire au Sahel, inondé d’armes prélevées dans les arsenaux libyens.
Actuellement, la situation politique dans cette région est essentiellement marquée par la lutte acharnée menée par les pays de l’Alliances des Etats du Sahel contre les groupes terroristes et les désaccords entre le Mali et l’Algérie à propos des mouvements séparatistes de l’Azawad.
L’armée malienne pourchasse, avec le soutien des mercenaires russes de Wagner, les groupes armés actifs au Nord du pays jusqu’aux frontières avec l’Algérie, qu’elle accuse de les appuyer.
Parallèlement, le Maroc a lancé l’initiative atlantique pour le désenclavement des pays du Sahel, devant permettre l’essor économique de ces pays africains enclavés en stimulant leurs échanges commerciaux à travers le port de Dakhla, en cours d’achèvement.
Le sérieux de la démarche marocaine a d’ailleurs été, récemment, mis en évidence, avec l’annonce du prochain lancement d’un grand projet stratégique le long de la côte atlantique, entre Dakhla et Nouadhibou, porté par un partenariat entre le Maroc, la Mauritanie et les Emirats Arabes Unis.
Perdu pour perdu…
Outre le fait que la signature d’accords à ce sujet entre les trois parties va signifier la reconnaissance de facto de la marocanité du Sahara par la Mauritanie, la mise en œuvre d’un tel projet va offrir de nouvelles perspectives de coopération aux pays du Sahel et renforcer l’isolement régional déjà grandissant de l’Algérie.
Alger est parfaitement consciente que le retour de Donald Trump, le président américain qui a attesté la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara, à la Maison blanche, les jours du polisario sont comptés avant de figurer sur la liste des organisations terroristes.
Le président français, Emmanuel Macron, lassé par l’inconsistance des tenants du pouvoir à Alger, lui a tourné le dos. Le parapluie parisien n’est, donc, plus d’actualité.
Sur le plan interne, des éruptions de colère spontanées de la population algérienne, qui n’a pas enterré le « Hirak », fait planer l’ombre de la chute de Bachar Al Assad en Syrie sur la junte au pouvoir à Alger.
Dans un contexte aussi tendu à tous les niveaux, semer le chaos à l’échelle régionale peut sembler aux dirigeants algériens la meilleure des fuites en avant.
Alger est parfaitement consciente que le retour de Donald Trump, le président américain qui a attesté la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara, à la Maison blanche, les jours du polisario sont comptés avant de figurer sur la liste des organisations terroristes.
Le président français, Emmanuel Macron, lassé par l’inconsistance des tenants du pouvoir à Alger, lui a tourné le dos. Le parapluie parisien n’est, donc, plus d’actualité.
Sur le plan interne, des éruptions de colère spontanées de la population algérienne, qui n’a pas enterré le « Hirak », fait planer l’ombre de la chute de Bachar Al Assad en Syrie sur la junte au pouvoir à Alger.
Dans un contexte aussi tendu à tous les niveaux, semer le chaos à l’échelle régionale peut sembler aux dirigeants algériens la meilleure des fuites en avant.