Le constat sur les régimes de protection sociale marocains met en avant une problématique cruciale qui nécessite des réformes structurelles urgentes. La menace de l'épuisement des réserves de la branche des pensions de retraite d'ici 2038 est alarmante, d’autant plus que cette branche constitue un pilier essentiel de la sécurité sociale pour les employés du secteur privé. Cette situation s’inscrit dans un contexte démographique marqué par le vieillissement de la population et une hausse de l’espérance de vie, imposant une charge de plus en plus lourde sur ces systèmes.
L'augmentation des cotisations à hauteur de 16,8 milliards de dirhams en 2024, en nette progression par rapport aux 15,7 milliards de dirhams collectés en 2023, est certes encourageante. Elle témoigne d’une dynamique économique et d’une potentielle amélioration du taux de formalisation de l’emploi, ou encore d’une meilleure collecte des cotisations. Toutefois, l'équilibre financier de ces régimes ne peut être atteint uniquement par une hausse des recettes. Les dépenses, qui continuent de croître de manière significative en raison d’une augmentation des bénéficiaires retraités et des prestations versées, aggravent davantage le déséquilibre.
Dans ce contexte, le Maroc devra explorer des solutions pérennes pour garantir la soutenabilité à long terme de ces régimes. Parmi les pistes envisageables, une réforme globale des paramètres du système, comme l’âge de départ à la retraite, les taux de cotisation ou encore le calcul des pensions, pourrait être examinée. Parallèlement, il serait judicieux de diversifier les sources de financement en envisageant des mesures innovantes, telles que des investissements stratégiques des fonds de réserve.
Enfin, la sensibilisation des citoyens à l’importance de cotiser et l’amélioration de la gouvernance des régimes sociaux seront des leviers essentiels pour restaurer la confiance et minimiser les risques d’une éventuelle crise sociale qui pourrait découler d’un dysfonctionnement de ces systèmes. Le temps presse, et des actions immédiates s’imposent pour éviter un scénario où les générations futures se retrouveraient sans protection adéquate.
L'augmentation des cotisations à hauteur de 16,8 milliards de dirhams en 2024, en nette progression par rapport aux 15,7 milliards de dirhams collectés en 2023, est certes encourageante. Elle témoigne d’une dynamique économique et d’une potentielle amélioration du taux de formalisation de l’emploi, ou encore d’une meilleure collecte des cotisations. Toutefois, l'équilibre financier de ces régimes ne peut être atteint uniquement par une hausse des recettes. Les dépenses, qui continuent de croître de manière significative en raison d’une augmentation des bénéficiaires retraités et des prestations versées, aggravent davantage le déséquilibre.
Dans ce contexte, le Maroc devra explorer des solutions pérennes pour garantir la soutenabilité à long terme de ces régimes. Parmi les pistes envisageables, une réforme globale des paramètres du système, comme l’âge de départ à la retraite, les taux de cotisation ou encore le calcul des pensions, pourrait être examinée. Parallèlement, il serait judicieux de diversifier les sources de financement en envisageant des mesures innovantes, telles que des investissements stratégiques des fonds de réserve.
Enfin, la sensibilisation des citoyens à l’importance de cotiser et l’amélioration de la gouvernance des régimes sociaux seront des leviers essentiels pour restaurer la confiance et minimiser les risques d’une éventuelle crise sociale qui pourrait découler d’un dysfonctionnement de ces systèmes. Le temps presse, et des actions immédiates s’imposent pour éviter un scénario où les générations futures se retrouveraient sans protection adéquate.