Un nouveau moyen de sanctionner les femmes
Ces derniers jours, plusieurs médias iraniens font état d’un projet inquiétant visant à durcir l’application de la loi imposant le port du voile aux femmes dans le pays. Effectivement, vendredi 9 septembre, l’Iran envisage de surveiller les femmes, au moyen de caméras installées dans les transports en commun et dans les lieux publics, et de repérer celles qui transgresseraient la loi grâce à un système de reconnaissance faciale. Les femmes ne portant pas le hijab pourraient alors être sanctionnées d’une amende.
L'idée en question émane en réalité de Mohammad Saleh Hashemi Golpaygani, secrétaire de l'organisation "de la promotion de la vertu et du rejet du vice" (affiliée à l'Etat iranien).
Le montant de cette amende, ont relaté nos confrères, pourrait s’élever à 300 000 tomans (soit environ 7 euros).
Les sanctions potentielles ne concerneraient pas que le port du voile mais également "un maquillage trop appuyé" ou "un manteau trop court", autant de motifs prétextes à des amendes.
L'idée en question émane en réalité de Mohammad Saleh Hashemi Golpaygani, secrétaire de l'organisation "de la promotion de la vertu et du rejet du vice" (affiliée à l'Etat iranien).
"Aujourd'hui, la technologie est tellement avancée qu'elle peut reconnaître les gens à partir d'images capturées par les caméras. [...] Les caméras dans la ville, notamment dans le métro, prendront des photos des femmes, et une amende [...] leur sera envoyée à domicile", a-t-il déclaré.
Le montant de cette amende, ont relaté nos confrères, pourrait s’élever à 300 000 tomans (soit environ 7 euros).
Les sanctions potentielles ne concerneraient pas que le port du voile mais également "un maquillage trop appuyé" ou "un manteau trop court", autant de motifs prétextes à des amendes.
Contrer le mouvement féministe
Cette nouvelle mesure liberticide a rapidement créé la polémique en Iran, où plusieurs personnalités n’ont pas manqué de réagir.
Faisant référence à l’argent récolté par les amendes, le journaliste réformateur Abbas Abdi a, de son côté, ironiquement décrit “une initiative bien rentable pour sortir l’État de sa dépendance au pétrole.”
Rappelons que depuis la révolution iranienne de 1979, qui a transformé le pays en une République islamique, la loi oblige les femmes à porter un voile couvrant leur tête, leurs cheveux et leur cou. Ces dernières années, de plus en plus de femmes militent néanmoins contre le port du hijab. En signe de protestation, elles décident par exemple de le retirer ou de le porter en laissant apparaître une partie de leur chevelure.
Ce fut le cas au mois de juin, dans le sud du pays, lors d’un événement de skateboard, au cours duquel plusieurs jeunes filles avaient été arrêtées par les forces de l’ordre, selon Le Figaro.
L'odj avec Courrier International
"Pourvu que les talibans ne voient pas ça, car ils apprendraient de nouvelles manières" de réprimer les femmes, a notamment déclaré avec sarcasme l'ancien vice-président réformateur Mohammad Ali Abtahi.
Faisant référence à l’argent récolté par les amendes, le journaliste réformateur Abbas Abdi a, de son côté, ironiquement décrit “une initiative bien rentable pour sortir l’État de sa dépendance au pétrole.”
Rappelons que depuis la révolution iranienne de 1979, qui a transformé le pays en une République islamique, la loi oblige les femmes à porter un voile couvrant leur tête, leurs cheveux et leur cou. Ces dernières années, de plus en plus de femmes militent néanmoins contre le port du hijab. En signe de protestation, elles décident par exemple de le retirer ou de le porter en laissant apparaître une partie de leur chevelure.
Ce fut le cas au mois de juin, dans le sud du pays, lors d’un événement de skateboard, au cours duquel plusieurs jeunes filles avaient été arrêtées par les forces de l’ordre, selon Le Figaro.
L'odj avec Courrier International