Les contours du contexte
De par son ampleur inédite et ses conséquences multiples, la crise sanitaire induite par le Covid-19 impacte sérieusement l’économie marocaine, et ce, à l’image de tout autre espace économique dépendant de son environnement extérieur tant pour son approvisionnement en intrants que pour ses débouchés à l’export.
Ajouter à cela, les effets d’une campagne agricole compromise, le Maroc enregistre au titre de l’exercice 2020, et pour la première fois depuis la fin des années 90, une forte récession qui se situerait autour de 7%.
Pire encore, l’effort budgétaire additionnel pour soutenir l’activité conjugué à l’amenuisement des recettes fiscales aurait conduit à la détérioration du déficit budgétaire qui, à en juger par les chiffres du HCP, aurait connu un creusement en 2020 pour atteindre près de 7,4 % du PIB.
Ce besoin de financement aurait dépassé largement la moyenne annuelle des déficits enregistrés entre 2012-2019, soit 4,5 % du PIB et aurait été largement supérieur aux prévisions de la loi des finances de l’année 2020.
L’on assiste alors à une envolée de l’endettement global du Trésor dont le ratio ramené au PIB aurait atteint 77,7 % en 2020, rebondissant de 12,8 points, après avoir baissé l'année dernière à 64,9 % du PIB.
Tenant compte de la dette extérieure garantie, l’endettement public global se serait accru pour atteindre 94,6 % du PIB en 2020, en augmentation de près de 14,2 points par rapport au ratio de 80,4 % enregistré en 2019.
Ajouter à cela, les effets d’une campagne agricole compromise, le Maroc enregistre au titre de l’exercice 2020, et pour la première fois depuis la fin des années 90, une forte récession qui se situerait autour de 7%.
Pire encore, l’effort budgétaire additionnel pour soutenir l’activité conjugué à l’amenuisement des recettes fiscales aurait conduit à la détérioration du déficit budgétaire qui, à en juger par les chiffres du HCP, aurait connu un creusement en 2020 pour atteindre près de 7,4 % du PIB.
Ce besoin de financement aurait dépassé largement la moyenne annuelle des déficits enregistrés entre 2012-2019, soit 4,5 % du PIB et aurait été largement supérieur aux prévisions de la loi des finances de l’année 2020.
L’on assiste alors à une envolée de l’endettement global du Trésor dont le ratio ramené au PIB aurait atteint 77,7 % en 2020, rebondissant de 12,8 points, après avoir baissé l'année dernière à 64,9 % du PIB.
Tenant compte de la dette extérieure garantie, l’endettement public global se serait accru pour atteindre 94,6 % du PIB en 2020, en augmentation de près de 14,2 points par rapport au ratio de 80,4 % enregistré en 2019.
Une nette détérioration du marché de l’emploi
Sur la base de ces éléments, il va sans dire que cette situation s’est traduite au terme de l’exercice 2020 par une nette destruction des postes d’empois et opportunités de travail.
Cette destruction vient d’être quantifiée par le HCP qui, à travers sa dernière une note d’information, traite des principales caractéristiques du chômage et du sous-emploi en 2020. Sachant qu’une précédente note datée du 3 février avait déjà livré les premiers chiffres afférents au volume horaire du travail, au chômage, au sous-emploi et à l’inactivité.
Cette destruction vient d’être quantifiée par le HCP qui, à travers sa dernière une note d’information, traite des principales caractéristiques du chômage et du sous-emploi en 2020. Sachant qu’une précédente note datée du 3 février avait déjà livré les premiers chiffres afférents au volume horaire du travail, au chômage, au sous-emploi et à l’inactivité.
Les jeunes de 15 à 24 en très mauvaise posture
D’emblée, l’on retiendra une fois de plus que le nombre de chômeurs a augmenté de 322.000 personnes entre 2019 et 2020, passant de 1.107.000 à 1.429.000 chômeurs. Soit une hausse de 29 % résultant d’une augmentation de 224.000 chômeurs en milieu urbain et de 98.000 en milieu rural. Ce qui fait qu’après une tendance à la baisse durant les trois dernières années, le taux de chômage a connu une hausse de 2,7 points et passe de 9,2 % à 11,9 % dont 5,9 % en milieu rural et 15,8 % en milieu urbain et à hauteur de 10,7 % parmi les hommes et 16,2 % chez les femmes.
Toujours est-il que, quoique touchant toutes les catégories d’âge, cette hausse affecte tout particulièrement les jeunes âgés de 15 à 24 ans dont le taux de chômage a augmenté de 6,2 points, passant de 24,9 % à 31,2 % dont 45,3 % en milieu urbain et 16,3 % en milieu rural.
S’agissant des diplômés, le taux de chômage, tel que détaillé par le HCP, a enregistré une hausse de 2,8 points, passant de 15,7 % à 18,5 % entre 2019 et 2020.
Toujours est-il que, quoique touchant toutes les catégories d’âge, cette hausse affecte tout particulièrement les jeunes âgés de 15 à 24 ans dont le taux de chômage a augmenté de 6,2 points, passant de 24,9 % à 31,2 % dont 45,3 % en milieu urbain et 16,3 % en milieu rural.
S’agissant des diplômés, le taux de chômage, tel que détaillé par le HCP, a enregistré une hausse de 2,8 points, passant de 15,7 % à 18,5 % entre 2019 et 2020.
Le chômage suite au licenciement ou à l’arrêt de l’activité passe à 38,7 %
Affinant davantage ces données, la note du HCP révèle qu’en 2020, la part des chômeurs ayant déjà travaillé, en progression de 13,5 points, a atteint 56,2 %, et ce, au moment où la part des primo-demandeurs d’emploi, en régression, n’est que de 43,8 % en 2020 contre 57,2 % une année auparavant.
Cette évolution fait que le nombre de chômeurs ayant travaillé a ainsi augmenté de 331.000 personnes entre 2019 et 2020, passant de 473.000 à 804.000 au niveau national contre une baisse de 8.000 parmi les chômeurs n’ayant jamais travaillé, passant de 633.000 à 625.000.
Et c’est justement cette augmentation qui fait que la part des personnes en situation de chômage de longue durée (une année ou plus) ait reculé de près de 12 points passant de 68,2 % à 56,3 %. De même, la durée moyenne de chômage est passée de 36 à 28 mois.
Parallèlement, il est précisé que la part des personnes en chômage, dû au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur, s’est située, en 2020, à 38,7 % contre 26,4 % une année auparavant.
Cette évolution fait que le nombre de chômeurs ayant travaillé a ainsi augmenté de 331.000 personnes entre 2019 et 2020, passant de 473.000 à 804.000 au niveau national contre une baisse de 8.000 parmi les chômeurs n’ayant jamais travaillé, passant de 633.000 à 625.000.
Et c’est justement cette augmentation qui fait que la part des personnes en situation de chômage de longue durée (une année ou plus) ait reculé de près de 12 points passant de 68,2 % à 56,3 %. De même, la durée moyenne de chômage est passée de 36 à 28 mois.
Parallèlement, il est précisé que la part des personnes en chômage, dû au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur, s’est située, en 2020, à 38,7 % contre 26,4 % une année auparavant.
Les chiffres révélateurs du sous-emploi
Traitant du sous-emploi constitué de deux composantes, l’une liée au nombre d’heures travaillées et l’autre à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé, le HCP précise que le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a augmenté au niveau national, entre 2019 et 2020, de 126.000 personnes, passant de 1.001.000 à 1.127.000 personnes, de 514.000 à 619.000 personnes dans les villes et de 487.000 à 508.000 à la campagne.
Le taux de sous-emploi est, ainsi, passé de 9,2 % à 10,7 % au niveau national, de 8,3 % à 10,1 % en milieu urbain et de 10,4 % à 11,6 % en milieu rural.
Les catégories ayant connu les hausses les plus importantes du taux de sous-emploi sont les personnes âgées de 45 à 59 ans (+2,3 points), celles n'ayant aucun diplôme (+1,9 points) et les hommes (+1,6 points).
Le taux de sous-emploi est, ainsi, passé de 9,2 % à 10,7 % au niveau national, de 8,3 % à 10,1 % en milieu urbain et de 10,4 % à 11,6 % en milieu rural.
Les catégories ayant connu les hausses les plus importantes du taux de sous-emploi sont les personnes âgées de 45 à 59 ans (+2,3 points), celles n'ayant aucun diplôme (+1,9 points) et les hommes (+1,6 points).
Le sous-emploi par profession et métier
Selon la profession, le HCP précise que le taux de sous-emploi des artisans et ouvriers qualifiés des métiers artisanaux a connu la hausse la plus importante de 9,5 % en 2019 à 13,2 % en 2020 (+3,7 points), suivi des commerçants et intermédiaires commerciaux et financiers (+2,8 points) et des conducteurs d'installations et de machines et ouvriers de l'assemblage (+2 points).
Parallèlement, les sous-employés dont le statut est salarié et/ou auto-employé ont vu leur taux de sous-emploi augmenter respectivement de 9,9 % à 11,5 % (+1,6 points) et de 8,1 % à 10,2 % (+2,1 points) entre 2019 et 2020.
Toujours est-il que les secteurs ayant connu une forte hausse du sous-emploi sont les BTP avec 3,7 points (de 15,9 % à 19,6 %), l’industrie y compris l'artisanat avec 2,3 points (de 6,4 % à 8,7 %) et les services avec 1,4 points (de 8 % à 9,4 %).
Abordant la part du sous-emploi lié à la durée de travail, le HCP évoque une hausse de 20 points passant de 38 % à 58 %. A l’inverse, le sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé a enregistré une baisse de 20 points passant, au cours de la même période, de 62 % à 42 %. Ce qui, in fine, fait que la population active occupée en situation de sous-emploi lié à la durée de travail, a atteint, en 2020, 655.000 personnes au niveau national contre 385.000 une année auparavant.
La Rédaction
Parallèlement, les sous-employés dont le statut est salarié et/ou auto-employé ont vu leur taux de sous-emploi augmenter respectivement de 9,9 % à 11,5 % (+1,6 points) et de 8,1 % à 10,2 % (+2,1 points) entre 2019 et 2020.
Toujours est-il que les secteurs ayant connu une forte hausse du sous-emploi sont les BTP avec 3,7 points (de 15,9 % à 19,6 %), l’industrie y compris l'artisanat avec 2,3 points (de 6,4 % à 8,7 %) et les services avec 1,4 points (de 8 % à 9,4 %).
Abordant la part du sous-emploi lié à la durée de travail, le HCP évoque une hausse de 20 points passant de 38 % à 58 %. A l’inverse, le sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé a enregistré une baisse de 20 points passant, au cours de la même période, de 62 % à 42 %. Ce qui, in fine, fait que la population active occupée en situation de sous-emploi lié à la durée de travail, a atteint, en 2020, 655.000 personnes au niveau national contre 385.000 une année auparavant.
La Rédaction