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Emploi et robotique : que se passera-t-il si la récession frappe ?


le Vendredi 11 Novembre 2022

Les professionnels pourraient être confrontés à une dure réalité alors que l'automatisation progresse rapidement.



Quel est l'état du commerce de détail et du e-commerce ? Lorsqu'il s'agit d'exécuter des commandes, les robots ont pris le dessus, et il n'y a pas de retour en arrière possible.

Telle est la conclusion d'un nouveau rapport sur l'état du secteur, publié par Berkshire Gray. La raison semblera familière pour tous ceux qui ont suivi l'évolution de secteurs comme la fabrication de biens durables, l'agriculture et le transport : une nouvelle génération de travailleurs ne veut pas d'emplois mal payés, peu stables et très épuisants.

Bien que ce phénomène puisse être interprété de différentes manières, le résultat incontestable est un recours massif à l'automatisation, en particulier aux robots.

Réduire les coûts et augmenter l'efficacité

« Les problèmes de main-d'œuvre dans tous les secteurs continuent de fluctuer. Mais contrairement aux pénuries temporaires observées dans d'autres secteurs, la croissance continue du commerce électronique et les changements dans les préférences des générations en matière d'emploi ont un impact unique sur le secteur de la gestion des commandes et devraient entraîner des pénuries de main-d'œuvre à long terme qui ne feront que s'aggraver dans les années à venir », prédit Steve Johnson, président et directeur de l'exploitation chez Berkshire Grey. « En plus des stratégies de rémunération, les entreprises doivent utiliser l'automatisation de la robotique afin de rester en tête de ce changement démographique. Non seulement elle attire énormément les jeunes talents en raison de la sécurité accrue et de la montée en compétence spécialisée qu'elle permet, mais elle change aussi la donne en termes de réduction des coûts, de débit et de retour sur investissement. »

Près des trois quarts (71 %) des cadres qui ont répondu à l'enquête pensent que l'automatisation de la robotique est nécessaire. Cela s'explique en partie par l'évolution de la dynamique du travail et en partie par les tendances de consommation qui mettent à rude épreuve les commerçants en ligne. Par exemple, les retours gratuits deviennent la norme, et un pourcentage similaire de cadres (72 %) pensent qu'ils perdraient des clients s'ils ne les offraient pas. Si l'on ajoute à cela une demande d'accélération des livraisons et une augmentation sensible des taux de retour (80 % des répondants ont constaté une augmentation, ce qui nécessite une augmentation des effectifs), il est clair que les marchands sont pris au piège : ils ne peuvent pas embaucher facilement et doivent simultanément réduire les coûts et augmenter l'efficacité.

Ce sont là des conditions fertiles pour les robots. Il y a eu une augmentation massive des responsables qui croient que l'automatisation est maintenant la norme dans l'exécution (en croissance de près de 43 % depuis 2019). Parmi ceux qui utilisent des robots, presque tous (85 %) investiront davantage dans l'automatisation.
 
 

Turbulence à venir

Voici pourquoi c'est important pour le consommateur : à court terme, cela va permettre le confort et la commodité que nous avons si rapidement exigés. A long terme, cependant, personne n'a la moindre idée de ce que l'augmentation de l'automatisation dans des secteurs aussi variés que l'entreposage, la restauration rapide, la construction et l'industrie manufacturière fera aux cols bleus.

Les optimistes affirment que l'augmentation de la productivité due à l'automatisation ouvrira de nouvelles perspectives, mais cela ne fonctionne que dans un marché relativement équitable, et non dans un marché où l'abondance tend à s'accumuler au sommet.

Avec une possible récession, le manque croissant d'emplois moins bien rémunérés pourrait bientôt rattraper la vigueur du marché du travail dont les travailleurs bénéficient depuis plusieurs années. L'automatisation qui a vu le jour dans une période relativement ensoleillée pourrait créer une véritable situation difficile dans les périodes de turbulence à venir.

D'une manière ou d'une autre, tout le monde s'accorde à dire que le commerce électronique va continuer à croître à un rythme record. Le marché devrait passer de 3,3 à 5,3 billions de dollars d'ici 2026.

Publié sur ZedNet, repris par la Fondation Tamkine 
#Tamkine_ensemble_nous_reussirons 

 





Vendredi 11 Novembre 2022

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