Marché du travail marocain : une forte création d’emplois contre une disparités urbaines et rurales grandissante
Selon les données publiées par la Haut-Commissariat au Plan (HCP), le marché de l’emploi marocain a enregistré des résultats contrastés au cours du troisième trimestre 2024. Avec 213 000 emplois créés, le bilan global apparaît positif en comparaison avec l’année précédente, où le pays avait perdu 297 000 emplois. Cependant, cette reprise est marquée par des disparités régionales et sectorielles, révélant des fragilités structurelles dans l’économie marocaine.
Les chiffres montrent une nette distinction entre les zones urbaines et rurales. En effet, 231 000 emplois ont été créés en milieu urbain, indiquant une dynamique économique forte dans les villes marocaines, qui concentrent les principales activités industrielles, commerciales et de services. En revanche, le milieu rural a subi une perte de 17 000 postes, mettant en lumière la dépendance de ces régions aux activités agricoles et la vulnérabilité de ce secteur face aux aléas climatiques et économiques.
Un autre aspect notable de cette évolution est la nature des emplois créés. Les postes rémunérés ont augmenté de 262 000, témoignant d’une reprise dans les secteurs formels tels que l’industrie, la construction et les services. Cette croissance reflète en partie les efforts du gouvernement pour stimuler l’économie formelle et encourager l’investissement étranger. Cependant, les emplois non rémunérés, souvent associés à des activités familiales et informelles en milieu rural, ont diminué de 49 000. Cette baisse peut être interprétée de deux manières : d'une part, elle signale une transition progressive vers une économie formelle, mais d'autre part, elle met en évidence les défis de subsistance auxquels font face de nombreuses familles rurales.
Le secteur agricole, crucial pour l’économie marocaine, a souffert de conditions météorologiques défavorables, limitant la création d'emplois dans les zones rurales. En revanche, les secteurs de l'industrie et des services continuent de croître, soutenus par les politiques d’industrialisation et les investissements en infrastructures mis en œuvre par le gouvernement. Par exemple, les secteurs de l'automobile et de l'aéronautique ont connu une expansion notable, contribuant de manière significative à la création d'emplois formels en milieu urbain. Ces développements illustrent la transition progressive de l'économie marocaine vers des secteurs plus diversifiés et à forte valeur ajoutée.
Malgré cette croissance, le marché du travail marocain reste confronté à des défis importants. Le taux de chômage, bien qu’en légère baisse, demeure élevé, notamment chez les jeunes et les diplômés. Les disparités entre les compétences demandées par le marché et celles des jeunes diplômés continuent d'alimenter le chômage structurel. Le gouvernement s’est engagé dans des programmes de formation et de reconversion professionnelle, mais leur impact reste limité face à l’ampleur du problème.
Par ailleurs, la transition vers une économie plus formelle est un objectif de long terme pour le Maroc, qui cherche à réduire la part de l’informel, particulièrement élevée dans les zones rurales. Cette informalité, bien que source de revenus pour de nombreuses familles, prive le pays de ressources fiscales et nuit aux conditions de travail des salariés non déclarés. Les autorités marocaines ont récemment lancé des initiatives pour encourager les entreprises à déclarer leurs employés et pour améliorer l'accès à la sécurité sociale, mais le défi reste considérable, en particulier dans les secteurs de l’agriculture et du commerce de détail.
En somme, le bilan du troisième trimestre 2024 pour l’emploi au Maroc est contrasté. La croissance des emplois urbains et la hausse des postes rémunérés sont des signes encourageants, mais les pertes en milieu rural et la persistance du chômage structurel indiquent qu’il reste encore beaucoup à faire pour que la croissance profite à tous les Marocains. Le pays devra continuer d'investir dans la formation, les infrastructures et le soutien aux zones rurales pour espérer une relance durable et inclusive de son marché de l'emploi.
Les chiffres montrent une nette distinction entre les zones urbaines et rurales. En effet, 231 000 emplois ont été créés en milieu urbain, indiquant une dynamique économique forte dans les villes marocaines, qui concentrent les principales activités industrielles, commerciales et de services. En revanche, le milieu rural a subi une perte de 17 000 postes, mettant en lumière la dépendance de ces régions aux activités agricoles et la vulnérabilité de ce secteur face aux aléas climatiques et économiques.
Un autre aspect notable de cette évolution est la nature des emplois créés. Les postes rémunérés ont augmenté de 262 000, témoignant d’une reprise dans les secteurs formels tels que l’industrie, la construction et les services. Cette croissance reflète en partie les efforts du gouvernement pour stimuler l’économie formelle et encourager l’investissement étranger. Cependant, les emplois non rémunérés, souvent associés à des activités familiales et informelles en milieu rural, ont diminué de 49 000. Cette baisse peut être interprétée de deux manières : d'une part, elle signale une transition progressive vers une économie formelle, mais d'autre part, elle met en évidence les défis de subsistance auxquels font face de nombreuses familles rurales.
Le secteur agricole, crucial pour l’économie marocaine, a souffert de conditions météorologiques défavorables, limitant la création d'emplois dans les zones rurales. En revanche, les secteurs de l'industrie et des services continuent de croître, soutenus par les politiques d’industrialisation et les investissements en infrastructures mis en œuvre par le gouvernement. Par exemple, les secteurs de l'automobile et de l'aéronautique ont connu une expansion notable, contribuant de manière significative à la création d'emplois formels en milieu urbain. Ces développements illustrent la transition progressive de l'économie marocaine vers des secteurs plus diversifiés et à forte valeur ajoutée.
Malgré cette croissance, le marché du travail marocain reste confronté à des défis importants. Le taux de chômage, bien qu’en légère baisse, demeure élevé, notamment chez les jeunes et les diplômés. Les disparités entre les compétences demandées par le marché et celles des jeunes diplômés continuent d'alimenter le chômage structurel. Le gouvernement s’est engagé dans des programmes de formation et de reconversion professionnelle, mais leur impact reste limité face à l’ampleur du problème.
Par ailleurs, la transition vers une économie plus formelle est un objectif de long terme pour le Maroc, qui cherche à réduire la part de l’informel, particulièrement élevée dans les zones rurales. Cette informalité, bien que source de revenus pour de nombreuses familles, prive le pays de ressources fiscales et nuit aux conditions de travail des salariés non déclarés. Les autorités marocaines ont récemment lancé des initiatives pour encourager les entreprises à déclarer leurs employés et pour améliorer l'accès à la sécurité sociale, mais le défi reste considérable, en particulier dans les secteurs de l’agriculture et du commerce de détail.
En somme, le bilan du troisième trimestre 2024 pour l’emploi au Maroc est contrasté. La croissance des emplois urbains et la hausse des postes rémunérés sont des signes encourageants, mais les pertes en milieu rural et la persistance du chômage structurel indiquent qu’il reste encore beaucoup à faire pour que la croissance profite à tous les Marocains. Le pays devra continuer d'investir dans la formation, les infrastructures et le soutien aux zones rurales pour espérer une relance durable et inclusive de son marché de l'emploi.