Écouter le podcast de cet article :
Par Jamal HAJJAM
Emmanuel Macron préconise désormais l'autonomie pour la Corse, cette île méditerranéenne à l'origine italienne mais rattachée à la France en 1768, secouée depuis 2022 par des manifestations après l'assassinat en prison du militant indépendantiste Yvan Colonna ; assassinat qui a relancé de plus belle l'activisme séparatiste des indépendantistes corses.
Le président français semble ainsi tomber sous le charme du régime de l'autonomie des territoires comme concept juridique légal et légitime pour contrer les velléités séparatistes et préserver l'unité et l'intégrité territoriale des Etats dûment constitués.
Une surprise ? Normalement non. Mais dans le cas de Macron, ça ne manque pas d'interpeller, lui qui n'a jamais daigné reconnaître le bien fondé salutaire de la proposition marocaine d'autonomie au Sahara et refuse d'agir en conséquence. Mais qui sait ? Peut-être que c'est le signe d'une maturité politique, un peu tardive en ce qui nous concerne, mais forcément bénéfique dans l'absolu.
A condition toutefois que cette nouvelle conviction qu'on découvre au président Macron, s'érige en valeur et s'inscrive dans l'universalité. Car il n'y a pas de raison pour que ce qui serait valable pour la France ne le soit pas pour le reste du monde, là où cette nécessité s'impose, surtout lorsque l'entité séparatiste s'avère être une création de toute pièces par un État hostile en vue d'entretenir un conflit artificiel, comme c'est le cas pour la question du Sahara marocain.
Le président français qui s'est rendu à Ajaccio pour clore dix-huit mois de discussions engagées suite à l'assassinat de Colonna, s'est dit favorable à une "autonomie [de l'île] dans la République", promettant une révision constitutionnelle reconnaissant la "spécificité de l'île" et précisant que ce "moment historique" ne se fera ni "sans" l’Etat français, ni "contre" ce dernier. Autrement dit, une "autonomie élargie sous souveraineté française" qui rappelle à s'y méprendre notre proposition à nous autres Marocains, d'autonomie élargie au Sahara sous souveraineté marocaine.
Verra-t-on alors le président français franchir le pas concernant le Sahara marocain à présent qu'il a découvert la vertu civilisée du concept de l'autonomie ? Mettra-t-il une dose de cohérence entre son approche corse et sa position relative aux droits historiques du Maroc sur le Sahara ? Ou bien, au contraire, continuera-t-il à se cacher honteusement derrière cette peur de la réaction de l'Algérie, comme l'a révélé le précédent représentant permanent de la France à l'ONU, Gérard Araud, qui a écrit noir sur blanc que "si la France reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara, l'Algérie y verrait un acte hostile et réagirait en consequence" ?
De nombreuses voix, et non des moindres, se sont récemment élevées en France pour voir Paris sortir de sa zone de confort au sujet du Sahara et pour dénoncer les atermoiements français sur la question et la politique d’équilibriste du Quai d’Orsay avec l'Algérie.
Aucune réponse n'a été apportée par l'Elysée aux différents appels à la sagesse qui lui ont été adressés mais, avec l'option de l'autonomie pour la Corse retenue par président français, option qui réconforte en tout cas ces voix, les eaux stagnantes devraient normalement bouger et faire inscrire la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara dans la logique des choses. A moins que Monsieur Macron ne fasse sienne une logique que la logique ne connaîtrait pas...
Le président français semble ainsi tomber sous le charme du régime de l'autonomie des territoires comme concept juridique légal et légitime pour contrer les velléités séparatistes et préserver l'unité et l'intégrité territoriale des Etats dûment constitués.
Une surprise ? Normalement non. Mais dans le cas de Macron, ça ne manque pas d'interpeller, lui qui n'a jamais daigné reconnaître le bien fondé salutaire de la proposition marocaine d'autonomie au Sahara et refuse d'agir en conséquence. Mais qui sait ? Peut-être que c'est le signe d'une maturité politique, un peu tardive en ce qui nous concerne, mais forcément bénéfique dans l'absolu.
A condition toutefois que cette nouvelle conviction qu'on découvre au président Macron, s'érige en valeur et s'inscrive dans l'universalité. Car il n'y a pas de raison pour que ce qui serait valable pour la France ne le soit pas pour le reste du monde, là où cette nécessité s'impose, surtout lorsque l'entité séparatiste s'avère être une création de toute pièces par un État hostile en vue d'entretenir un conflit artificiel, comme c'est le cas pour la question du Sahara marocain.
Le président français qui s'est rendu à Ajaccio pour clore dix-huit mois de discussions engagées suite à l'assassinat de Colonna, s'est dit favorable à une "autonomie [de l'île] dans la République", promettant une révision constitutionnelle reconnaissant la "spécificité de l'île" et précisant que ce "moment historique" ne se fera ni "sans" l’Etat français, ni "contre" ce dernier. Autrement dit, une "autonomie élargie sous souveraineté française" qui rappelle à s'y méprendre notre proposition à nous autres Marocains, d'autonomie élargie au Sahara sous souveraineté marocaine.
Verra-t-on alors le président français franchir le pas concernant le Sahara marocain à présent qu'il a découvert la vertu civilisée du concept de l'autonomie ? Mettra-t-il une dose de cohérence entre son approche corse et sa position relative aux droits historiques du Maroc sur le Sahara ? Ou bien, au contraire, continuera-t-il à se cacher honteusement derrière cette peur de la réaction de l'Algérie, comme l'a révélé le précédent représentant permanent de la France à l'ONU, Gérard Araud, qui a écrit noir sur blanc que "si la France reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara, l'Algérie y verrait un acte hostile et réagirait en consequence" ?
De nombreuses voix, et non des moindres, se sont récemment élevées en France pour voir Paris sortir de sa zone de confort au sujet du Sahara et pour dénoncer les atermoiements français sur la question et la politique d’équilibriste du Quai d’Orsay avec l'Algérie.
Aucune réponse n'a été apportée par l'Elysée aux différents appels à la sagesse qui lui ont été adressés mais, avec l'option de l'autonomie pour la Corse retenue par président français, option qui réconforte en tout cas ces voix, les eaux stagnantes devraient normalement bouger et faire inscrire la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara dans la logique des choses. A moins que Monsieur Macron ne fasse sienne une logique que la logique ne connaîtrait pas...