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Par Tarik MOUDDEN
En ce mois de novembre 2023, la rentrée scolaire au Maroc se prolonge dans une tension sociétale aujourd’hui palpable dans les rues. Malgré les efforts multiples consentis par le Gouvernement ainsi que la préparation d’une feuille de route pour la mise en œuvre d’une réforme multidimensionnelle visant la transformation de l’enseignement public, la situation mérite d’être considérée en impliquant davantage l’ensemble des parties prenantes.
Il existe visiblement un besoin de mieux négocier et en toute confiance avec les enseignants et les syndicats, en prenant effectivement en considération leurs différentes propositions et observations, en engageant un dialogue pour résoudre les problèmes sous-jacents, et en expliquant les objectifs et les avantages de la réforme éducative dans sa globalité aux parties prenantes à travers une meilleure stratégie de communication ouverte et transparente.
Ces dernières années ont été rythmées par plusieurs protestations et débrayages dans ce secteur. Il devient désormais urgent pour le Gouvernement d’activer l’ensemble des engagements pour assainir le climat social dans un esprit inclusif, et faire prévaloir l’intérêt des élèves comme unique finalité.
Pour répondre à une demande réelle de changement à travers l’implication des parties prenantes et la stimulation de leur appropriation, il pourrait être intéressant dans le choix des mots et appellations de la démarche de tenter de considérer le temps de la construction et de la mise en œuvre du changement comme une expérimentation du changement lui-même : l’implication de tous comme levier essentiel.
Ultérieurement, une phase de REX (retour d’expérience) viendra dans une optique d’amélioration continue évaluer les enseignements tirés de ce processus de changement, prendre en compte les réussites, les échecs et les bonnes pratiques pour orienter la réforme éducative dans sa mise en œuvre future. Il sera important de compter l’appropriation des acteurs et parties concernés parmi les facteurs clés qui auront incontestablement contribué au succès de la réforme.
La méthode qui vise à impliquer directement la partie prenante dans son propre processus de développement et de changement ne peut qu’ambitionner de la faire participer socialement, d’augmenter son sens d’utilité publique et de renforcer son sentiment de dignité et d’estime de soi. Ces sentiments positifs, et qui favorisent par ailleurs la capacité de prise en charge chez les acteurs concernés, sont les bases d’une démarche indispensable pour initier le dialogue et la co-construction.
A cet effet, pour créer un climat social serein et propice à l’engagement de tous les acteurs et surmonter les résistances au changement tout en envoyant des signaux d’apaisement aujourd’hui plus que nécessaires, il serait utile d’adopter tout d’abord une désignation appropriée à la démarche de gestion du changement, en optant par exemple pour une appellation spécifique et inclusive de type : « Politique de participation citoyenne pour la réforme de l’Éducation ».
L'objectif est de garantir que tous les individus / acteurs se sentent respectés, reconnus et inclus, quel que soit leur statut ou leurs positions au sein de l’écosystème éducationnel, et de créer ainsi un environnement de communication qui respecte la dignité de chacun.
Le climat social est actuellement très tendu, voire en « ébullition », marqué par des manifestations et des sit-in qui deviennent de plus en plus virulents, touchant plusieurs corps de métiers de l’éducation. Dans le passé, les manifestations et contestations revêtaient un caractère territorial, voire local, avec en toile de fond les mêmes revendications principalement en lien avec les conditions de vie et les infrastructures de base.
Aujourd’hui, les protestations revêtent un aspect corporatiste animées tout particulièrement par un « nœud » qui est la question des « Cadres d’Académies Régionales » ou les « Enseignants Contractuels » dont la principale revendication est l’intégration en tant que fonctionnaires de tous les contractuels.
Afin de promouvoir l’appropriation de la réforme par les acteurs, une démarche structurée pour la gestion du changement devra être envisagée. Par ailleurs, la valorisation du capital humain devra rester l’unique moteur pour faire face à cette situation avec une communication adaptée et des messages clairs qui viendraient aligner en amont l’ensemble des acteurs derrière la même vision, et avec la même volonté d’apporter chacun leur contribution, pour la réussite de la réforme.
Ainsi, les cibles principales du plan de communication et de sensibilisation devront être les enseignants et les autres membres de la communauté pédagogique avec comme objectif capital de les engager réellement à passer de consommateurs de la réforme à acteurs de celle-ci.
Enfin, le risque de mécontentement des élèves et de leur famille n’est plus à écarter aujourd’hui surtout que les retards s’accumulent et que l’arrêt des cours est une approche de pression devenant de plus en plus fréquente. L’éducation et la formation sont devenues une préoccupation primordiale pour les familles, pour lesquelles elles mobilisent un investissement affectif et des ressources matérielles, tout en nourrissant des attentes envers l’école et des aspirations à un avenir meilleur pour leurs enfants.
Ainsi, les familles et parents d’élèves composent une catégorie disposant d’un pouvoir d’influence considérable, pouvant être amené à évoluer vers « élevé », et qui pourra jouer un rôle majeur en tant qu’allié solide, ou non, appuyant les réformes portées par le Gouvernement, ou non.
Il existe visiblement un besoin de mieux négocier et en toute confiance avec les enseignants et les syndicats, en prenant effectivement en considération leurs différentes propositions et observations, en engageant un dialogue pour résoudre les problèmes sous-jacents, et en expliquant les objectifs et les avantages de la réforme éducative dans sa globalité aux parties prenantes à travers une meilleure stratégie de communication ouverte et transparente.
Ces dernières années ont été rythmées par plusieurs protestations et débrayages dans ce secteur. Il devient désormais urgent pour le Gouvernement d’activer l’ensemble des engagements pour assainir le climat social dans un esprit inclusif, et faire prévaloir l’intérêt des élèves comme unique finalité.
Pour répondre à une demande réelle de changement à travers l’implication des parties prenantes et la stimulation de leur appropriation, il pourrait être intéressant dans le choix des mots et appellations de la démarche de tenter de considérer le temps de la construction et de la mise en œuvre du changement comme une expérimentation du changement lui-même : l’implication de tous comme levier essentiel.
Ultérieurement, une phase de REX (retour d’expérience) viendra dans une optique d’amélioration continue évaluer les enseignements tirés de ce processus de changement, prendre en compte les réussites, les échecs et les bonnes pratiques pour orienter la réforme éducative dans sa mise en œuvre future. Il sera important de compter l’appropriation des acteurs et parties concernés parmi les facteurs clés qui auront incontestablement contribué au succès de la réforme.
La méthode qui vise à impliquer directement la partie prenante dans son propre processus de développement et de changement ne peut qu’ambitionner de la faire participer socialement, d’augmenter son sens d’utilité publique et de renforcer son sentiment de dignité et d’estime de soi. Ces sentiments positifs, et qui favorisent par ailleurs la capacité de prise en charge chez les acteurs concernés, sont les bases d’une démarche indispensable pour initier le dialogue et la co-construction.
A cet effet, pour créer un climat social serein et propice à l’engagement de tous les acteurs et surmonter les résistances au changement tout en envoyant des signaux d’apaisement aujourd’hui plus que nécessaires, il serait utile d’adopter tout d’abord une désignation appropriée à la démarche de gestion du changement, en optant par exemple pour une appellation spécifique et inclusive de type : « Politique de participation citoyenne pour la réforme de l’Éducation ».
L'objectif est de garantir que tous les individus / acteurs se sentent respectés, reconnus et inclus, quel que soit leur statut ou leurs positions au sein de l’écosystème éducationnel, et de créer ainsi un environnement de communication qui respecte la dignité de chacun.
Le climat social est actuellement très tendu, voire en « ébullition », marqué par des manifestations et des sit-in qui deviennent de plus en plus virulents, touchant plusieurs corps de métiers de l’éducation. Dans le passé, les manifestations et contestations revêtaient un caractère territorial, voire local, avec en toile de fond les mêmes revendications principalement en lien avec les conditions de vie et les infrastructures de base.
Aujourd’hui, les protestations revêtent un aspect corporatiste animées tout particulièrement par un « nœud » qui est la question des « Cadres d’Académies Régionales » ou les « Enseignants Contractuels » dont la principale revendication est l’intégration en tant que fonctionnaires de tous les contractuels.
Afin de promouvoir l’appropriation de la réforme par les acteurs, une démarche structurée pour la gestion du changement devra être envisagée. Par ailleurs, la valorisation du capital humain devra rester l’unique moteur pour faire face à cette situation avec une communication adaptée et des messages clairs qui viendraient aligner en amont l’ensemble des acteurs derrière la même vision, et avec la même volonté d’apporter chacun leur contribution, pour la réussite de la réforme.
Ainsi, les cibles principales du plan de communication et de sensibilisation devront être les enseignants et les autres membres de la communauté pédagogique avec comme objectif capital de les engager réellement à passer de consommateurs de la réforme à acteurs de celle-ci.
Enfin, le risque de mécontentement des élèves et de leur famille n’est plus à écarter aujourd’hui surtout que les retards s’accumulent et que l’arrêt des cours est une approche de pression devenant de plus en plus fréquente. L’éducation et la formation sont devenues une préoccupation primordiale pour les familles, pour lesquelles elles mobilisent un investissement affectif et des ressources matérielles, tout en nourrissant des attentes envers l’école et des aspirations à un avenir meilleur pour leurs enfants.
Ainsi, les familles et parents d’élèves composent une catégorie disposant d’un pouvoir d’influence considérable, pouvant être amené à évoluer vers « élevé », et qui pourra jouer un rôle majeur en tant qu’allié solide, ou non, appuyant les réformes portées par le Gouvernement, ou non.