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Édition indépendante au Maroc : entre passion et précarité


Rédigé par La Rédaction le Lundi 28 Avril 2025

Imaginez une scène où des éditeurs marocains indépendants avancent sur un fil tendu entre deux gratte-ciels : d'un côté, la passion de publier des œuvres engagées ; de l'autre, la précarité économique et les défis structurels. Ces funambules de l'édition évoluent dans un paysage dominé par de grands groupes, où quatre éditeurs contrôlent plus de 53 % du marché du livre scolaire, verrouillant ainsi une part significative du secteur. ​




Parmi ces éditeurs indépendants, les Éditions Tarik, fondées en 1999 à Casablanca par Bichr Bennani et Marie-Louise Belarbi, se distinguent par leur engagement dans les débats contemporains et leur volonté de publier des œuvres explorant l'histoire, la société et la mémoire du Maroc.​

Les Éditions du Sirocco, créées en 2007, s'efforcent de donner la parole aux voix marocaines, en mettant l'accent sur l'histoire, le patrimoine et la culture du pays.

En toutes lettres, fondée en 2014 par Kenza Sefrioui et Hicham Houdaïfa, se spécialise dans l'essai, le journalisme d'investigation et les sciences humaines, abordant des sujets sensibles tels que les droits humains et les questions de société. ​

Les Éditions ONZE, nées en 2016 à Casablanca sous l'impulsion de Ghizlaine Chraibi, proposent un catalogue diversifié de romans, poésie et essais, avec une attention particulière portée à la qualité de l'objet livre. ​

Dans le domaine de la littérature jeunesse, Yomad, fondée en 1998 par Nadia Bouayad et Nadia Essalmi, a été la première maison d'édition marocaine spécialisée dans ce secteur, publiant des ouvrages en français, arabe et amazigh. ​

Ces éditeurs indépendants font face à des défis majeurs : absence de politique publique de soutien, difficultés de distribution, manque de médiation culturelle et précarité économique. Comme le souligne Kenza Sefrioui, cofondatrice d'En toutes lettres, "le secteur du livre est en déshérence faute d'une véritable politique publique qui aille au-delà d'une approche événementielle ou de diplomatie culturelle". ​

Malgré ces obstacles, ces maisons d'édition continuent de publier des œuvres de qualité, souvent primées, et de participer à des initiatives visant à promouvoir la lecture et la culture au Maroc.​

L'avis de l'avocat du diable

Les éditeurs indépendants marocains, bien que passionnés et engagés, évoluent dans un environnement hostile où la survie économique prime souvent sur la qualité éditoriale. Sans un soutien structurel et une reconnaissance institutionnelle, ces acteurs risquent de disparaître, laissant le champ libre à une production standardisée et déconnectée des réalités culturelles du pays.​

Après avoir exploré les défis de l'édition indépendante au Maroc, tournons notre attention vers la littérature jeunesse. Comment les auteurs et éditeurs marocains s'efforcent-ils de captiver les jeunes lecteurs dans un monde dominé par le numérique et les écrans ?​

Édition marocaine – Production éditoriale – Subventions publiques – Centralisation géographique – Littérature – Sciences humaines – Tirage faible – Dépendance institutionnelle – Diffusion limitée – Langue arabe – Langue française – Langue amazighe – Vulnérabilité structurelle – Lecture publique – Lectorat élitiste – Accès au livre – Numérique – Écosystème du livre – Commande publique – Château de cartes


Dans le spécial IMAG SIEL 2025






Lundi 28 Avril 2025

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