Donald Trump évoque un sursis face à la pression des constructeurs automobiles
À quelques jours de l’entrée en vigueur de nouvelles taxes douanières sur les véhicules et composants importés, le président Donald Trump, en campagne pour un retour à la Maison Blanche, tente de calmer la tempête qu’il a lui-même provoquée. Face à la levée de boucliers des géants de l’automobile – Ford, Tesla, Stellantis en tête – l’ancien président a évoqué une possible temporisation de son plan, sans pour autant renoncer à sa ligne dure sur la réindustrialisation américaine.
Initialement prévues pour s’appliquer dès le 1er mai, ces surtaxes visent en priorité les importations en provenance de Chine, du Mexique et d’Europe, accusées de "tuer l’emploi américain". Elles concerneraient les batteries, les composants électroniques, et dans certains cas, les véhicules eux-mêmes. Mais entre stratégie électorale et réalité industrielle, le candidat républicain se retrouve face à un dilemme.
Les industriels, eux, n’attendent pas. Ford a déjà réorienté une partie de ses commandes vers des fournisseurs nord-américains. Tesla accélère le rapatriement de certains assemblages vers son site texan. Quant à Stellantis, le groupe italo-franco-américain, il redessine en urgence ses flux logistiques, notamment pour ses marques Ram et Jeep. Le mot d’ordre est clair : anticiper un scénario du pire.
« Il faut des mois pour rediriger une chaîne d’approvisionnement. Attendre la confirmation des taxes serait suicidaire », confie un cadre de l’industrie. Même si Trump ménage le suspense, la dynamique est lancée : les constructeurs ne veulent plus dépendre d’une politique commerciale imprévisible.
Cette situation révèle aussi un paradoxe : en voulant protéger l’emploi local, ces taxes risquent de créer des goulots d’étranglement et des surcoûts qui se répercuteront sur le consommateur américain. Ironie du sort, certaines usines pourraient ralentir leur production faute de composants… importés.
Initialement prévues pour s’appliquer dès le 1er mai, ces surtaxes visent en priorité les importations en provenance de Chine, du Mexique et d’Europe, accusées de "tuer l’emploi américain". Elles concerneraient les batteries, les composants électroniques, et dans certains cas, les véhicules eux-mêmes. Mais entre stratégie électorale et réalité industrielle, le candidat républicain se retrouve face à un dilemme.
Les industriels, eux, n’attendent pas. Ford a déjà réorienté une partie de ses commandes vers des fournisseurs nord-américains. Tesla accélère le rapatriement de certains assemblages vers son site texan. Quant à Stellantis, le groupe italo-franco-américain, il redessine en urgence ses flux logistiques, notamment pour ses marques Ram et Jeep. Le mot d’ordre est clair : anticiper un scénario du pire.
« Il faut des mois pour rediriger une chaîne d’approvisionnement. Attendre la confirmation des taxes serait suicidaire », confie un cadre de l’industrie. Même si Trump ménage le suspense, la dynamique est lancée : les constructeurs ne veulent plus dépendre d’une politique commerciale imprévisible.
Cette situation révèle aussi un paradoxe : en voulant protéger l’emploi local, ces taxes risquent de créer des goulots d’étranglement et des surcoûts qui se répercuteront sur le consommateur américain. Ironie du sort, certaines usines pourraient ralentir leur production faute de composants… importés.
Et si Trump avait déjà gagné ?
En poussant les entreprises à relocaliser avant même d’appliquer ses mesures, l’effet est là sans même lever le petit doigt. Une manœuvre électoralement rentable, mais économiquement risquée : car ce jeu de dominos logistiques pourrait bien faire tanguer l’ensemble de l’écosystème automobile, et ce, au détriment des petits sous-traitants et des emplois qualifiés.