Donald Trump à J-1 de la Maison-Blanche : le bluff pour le "deal" en marche


Rédigé par le Dimanche 19 Janvier 2025

Comment Donald Trump redéfinit les alliances stratégiques avant même son investiture
Bluff, audace et géopolitique : une stratégie présidentielle déjà en marche
À J-1 de la Maison-Blanche, un président qui veut tout négocier, même le Groenland



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À la veille de son investiture, Donald Trump s'apprête à devenir le 45e président des États-Unis. Déjà, il fait trembler la scène internationale par son style atypique, qui mêle bluff, audace et vision transactionnelle. Alors qu’il n’a pas encore posé le pied dans le Bureau ovale, plusieurs signaux de sa stratégie émergent, avec des cibles géopolitiques clés comme le Canada, le Groenland et les routes stratégiques mondiales, incarnées par le canal de Panama.

Un président prêt à secouer les alliances : le Canada en première ligne

Dès la campagne électorale, Donald Trump a ciblé des alliés de longue date comme le Canada, dénonçant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) comme étant défavorable aux intérêts américains. À J-2 de son mandat, les prémices de son approche se dessinent : une posture de confrontation avec Justin Trudeau, visant à forcer une renégociation des termes de l’accord. Ce bras de fer présage une rupture dans les relations traditionnelles des États-Unis avec leurs partenaires, où le bluff et la pression remplaceront la coopération et la diplomatie traditionnelle.

Le Groenland : une ambition audacieuse et inattendue

Bien qu’il ne soit pas encore officiellement président, Trump a déjà exprimé des idées aussi audacieuses qu’insolites, comme l’achat potentiel du Groenland. Ce territoire autonome sous souveraineté danoise, riche en ressources naturelles et stratégique pour l’Arctique, représente un enjeu crucial dans la compétition mondiale. Si cette déclaration semble à première vue irréaliste, elle s’inscrit dans une vision plus large : celle d’un président pour qui tout peut être négocié, même les territoires.

Le Groenland incarne aussi la stratégie de Trump de positionner les États-Unis dans des régions clés, en réponse à la montée en puissance de la Chine et de la Russie dans l’Arctique. Cependant, cette vision transactionnelle, parfois perçue comme brutale, pourrait dès le début de son mandat heurter des alliés européens comme le Danemark.

Le canal de Panama : verrouiller les routes stratégiques

Autre symbole de la stratégie trumpienne, le canal de Panama. À la croisée des grandes routes maritimes, ce passage vital pour le commerce mondial est au cœur des ambitions américaines depuis sa création. Alors que la Chine intensifie sa présence économique et diplomatique en Amérique latine, Trump semble prêt à réaffirmer la domination américaine sur ces routes stratégiques.

Cette logique illustre un trait clé de son approche : le contrôle des points névralgiques de l’économie mondiale pour renforcer le leadership américain. Cependant, cette obsession pour les gains immédiats pourrait compromettre les relations avec des partenaires latino-américains, déjà fragilisées par la rhétorique protectionniste de Trump.

Un style de président : bluff et opportunisme

Même avant son entrée à la Maison-Blanche, Trump montre qu’il gouvernera comme il a fait des affaires : en bluffant pour obtenir un avantage. À la manière d’un négociateur aguerri, il utilise des déclarations-chocs et des stratégies de pression pour détourner l’attention ou forcer des concessions. Ce style rappelle l’image du goéland : opportuniste, survolant les territoires pour saisir les opportunités, mais parfois perçu comme envahissant ou bruyant.

À J-1 de son investiture, Donald Trump laisse entrevoir une présidence marquée par l’audace et l’imprévisibilité. Que ce soit dans ses ambitions pour le Canada, ses idées sur le Groenland ou ses plans pour les routes stratégiques comme le canal de Panama, il cherche à imposer une nouvelle logique transactionnelle.

Cependant, cette approche, basée sur le bluff et les coups d’éclat, soulève des questions sur sa viabilité à long terme. Si elle peut produire des gains rapides, elle risque aussi de fragiliser les alliances et d’éroder la position des États-Unis sur la scène mondiale. 

Donald Trump ne fait déjà plus l’unanimité, mais il impose une chose : son style.

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Dimanche 19 Janvier 2025
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